Sherlock 21st Century
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Sherlock 21st Century

Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
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 Marée humaine | John Watson

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Marée humaine | John Watson _
MessageSujet: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyMer 29 Déc - 11:47

Spoiler:

Bran s'était légèrement éloigné du campement. Heureusement, il savait par où aller pour passer inaperçu et de plus il restait prudent. La curiosité malheureusement n'allait pas de pair avec la prudence. Aussi s'approcha-t-il rapidement de cette immense roue qu'il voyait depuis sa tente et qui l'avait toujours intrigué. Après tout, elle était si immense. Elle lui faisait penser à une pointe de pizza. Son estomac grogna alors qu'il eu un léger gémissement. La faim. Cette douleur étrange auquel il avait réussit à donner un nom après quelques années à la rue. Elle le rendait faible. Il savait ce que voulait dire le mot faible. Sans énergie. Sans aucune envie de bouger. Pourtant, l'attirance qu'il avait pour la roue énorme était plus forte et ses petits pas continuèrent d'avancer.

Personne ne faisait attention à lui. Qui prendrait garde à un simple gamin n'ayant même pas encore atteint la décennie ? Personne. Ou du moins pas cette madame qui passait avec une poussette, pas ce monsieur qui n'arrêtait pas de parler au téléphone, pas cette madame bien habillée et surélevée grâce à des souliers bizarres – talons hauts selon mamie – pas ce monsieur avec un regard étrange sur l'autre madame plus loin, pas le barbier dont le regard était perdu sur la rue en face de sa boutique. Personne. Il était invisible. Un fantôme parmi la foule. Lui n'y faisait pas attention. Il ne savait pas que personne ne se souciait de lui. Il avançait, comme un gamin trop curieux qui veut comprendre ce petit sentiment l'attirant vers cette grande chose au loin.

Il s'y rendait donc, avançant mètres par mètres, la démarche claudicante due à la fine bruine tombant sur Londres. C'était humide. Il le sentait dans sa jambe. Ça ne faisait pas encore mal, c'était désagréable, mais pas insoutenable. Il voulait jouer, voulait voir et comprendre, tant pis pour sa jambe. Ce n'était pas grave lorsque l'on était enfant de se blesser, le jeu restait agréable. Alors il ne s'arrêterait pas, même malgré cette légèrement difficulté. Il marchait tout de même vite, étonnamment vite et son regard balayait absolument tout. Il adorait regarder autour de lui. Tellement de gens, tellement de choses, tellement de bruits. Il rigola lorsque des oiseaux fuirent sur son passage, en poursuivant un pour le plaisir, mais s'arrêtant dès qu'un inconfort toucha sa jambe. Il ne se laissa pas démonter, regarda un nuage étrange voleter plus haut et se démarquer des nombreux autres, il examina un insecte posé sur un banc.

Il ne sentit pas le regard d'une femme qui trouvait inacceptable de voir traîner là un enfant sans parents. Il ne vit pas non plus la foule s'agglutinant un peu plus loin, mais entendit au loin le bruit d'un bateau et poussa une exclamation de joie. Il gambadait gaiement lorsque l'océan humain le prit dans sa tornade. Sans qu'il ne comprenne pourquoi ni d'où venait tous ces gens, Bran se retrouva coincé dans une marée humaine allait de droite à gauche et inversement. Il s'en trouva balloté dans tous les sens alors que son petit coeur accéléra. Il ne voyait que des jambes et des gens pressés. Certains le contournèrent, d'autres le forcèrent à faire un pas maladroit de côté, risquant à tout moment de s'étaler sur le sol. Il finit par être projeté hors du troupeau, heurtant violemment les jambes de quelqu'un au passage. Atterrissant sur le sol, Bran cilla.


« Uh... »

Il s'ébroua en se frotta la hanche et en combattant les larmes qui menaçaient à coup sûr d'envahir ses joues. Il sanglota un peu, mais ne sentit aucune eau coulée contre sa peau, à son plus grand bonheur. Son petit corps tremblotait doucement et son bras lui faisait un peu mal. Il remarqua alors que les jambes n'avaient toujours pas bougé. Intrigué, il leva la tête puis recula d'au moins six bonnes fesses sous la panique avant de s'arrêter dans une grimace.

« J'ai rien fait. »

Aucune excuse. Il s'innocentait, son regard brun et doux quasiment apeuré sur l'homme devant lui. Il aurait bien pris ses jambes à son coup s'il n'y avait pas eu cette chute et cette humidité. Il ne serait pas allé loin si l'inconnu avait décidé de le poursuivre.
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John H. Watson
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Marée humaine | John Watson _
MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyMer 29 Déc - 21:39

Marée humaine | John Watson 101229102500142577Marée humaine | John Watson 101229102527777480


    Les jours passent mais ne se ressemblent pas, n'est-ce pas ? C'était un cliché complètement faux et John Watson était bien placé pour le savoir. Les jours ne passaient pas, ils défilaient et ramenaient avec eux cette même et sempiternel monotonie. Sans oublier la routine, cette affreuse et horrible routine. Et c'était bien malgré lui, sans en avoir véritablement conscience, que John était tombé dedans. Sherlock lui pouvait protester et crier "booooooring" autant qu'il le voulait, John était définitivement un homme de responsabilités et ne pouvait pas s'offrir ce luxe.
    Ses journées étaient donc tombées dans une banalité affligeante : il prenait son tour de garde au Barts vers 19h00 maintenant et il rentrait sous les coups de minuit, voir même parfois une heure du matin. Seule dans sa chambre, il se laissait aller à un sommeil sans rêves avant d'y être extirpé par Mrs Hudson pour le déjeuner. Il mangeait alors sans grand appétit, tentait d'écrire, lisait, tournait en rond autant que sa jambe le lui permettait … Vraiment, tout cela transpirait de banalité.

    Et, en ce jour pas plus particulier qu'un autre, John était en train de relire un de ses vieux livres de médecine avant de déclarer qu'il en avait vraiment assez. Il fallait qu'il sorte … Qu'il … Mais qu'il quoi ? Hors de question de se livrer à une activité trop coûteuse (ses maigres moyens ne le lui permettaient pas), appeler Harry était hors de question, quelque chose lui disait qu'elle lui en voulait toujours en quelque sorte … Oh, il marcherait, cela lui ferait le plus grand bien. C'est donc sur cette résolution que le docteur se leva, il s'empara de sa cane, mit une de ses vestes, celles avec des boutons sur les deux côtés lui rappelant vaguement l'armée et sortit sans plus de cérémonies.

    John n'avait aucun but précis en tête, il avait toute l'après midi devant lui et sa jambe semblait plutôt coopérative aujourd'hui, donc, autant en profiter … Il ne connaissait certes pas Londres aussi bien que Sherlock mais John savait toujours apprécier les beautés de la ville. Il ne marchait pas aussi vite que l'anglais typique, n'avait certes pas de téléphone à la main, mais il avait les yeux grands ouverts et la tête vide … A l'affut de tout, et de tous, à la recherche de tout, à la recherche de rien …
    Et c'est ainsi que John le remarqua, celui que tous ignoraient. En même temps, qui faisait véritablement attention à un enfant ? Un enfant qui soit dit en passant paraissait si éteint, si petit, si maigre … Le docteur ne réfléchit pas une seconde de plus en se dirigeant vers lui, il ne savait pas pourquoi il le faisait, il se dirigeait juste vers lui à une allure plus rapide que la normale, ayant même momentanément oublié sa jambe et marchant presque normalement.

    Lorsque l'enfant tomba, John s'agenouilla pour l'aider à se relever. Evidemment qu'il n'avait rien fait, il n'était qu'un enfant. Où était donc ses parents ? Pourquoi était-il aussi pâle, avait-il faim ? Instictivement, John s'était mis en mode docteur, quoi de plus normal après tout. Il observa les pupilles de l'enfant, elle n'était pas dilatées, elles avaient l'air normales, John porta alors ses deux mains sur le coup de l'enfant, histoire de prendre son pou.

    "Dis moi, comment tu t'appelles ? Et surtout où sont tes parents ? "

    Oui, on ne lui demandait rien, mais John s'inquiétait tout de même. Peut être que c'était pour rien, peut être que c'était justifié, peut être qu'il le regretterait plus tard … Mais là tout de suite, rien de tout cela importait.
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Marée humaine | John Watson _
MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyMer 29 Déc - 23:30



Bran cilla, le reconnaissant finalement. Cet homme ne l'avait jamais vu, mais lui l'avait déjà rencontré. Étant une source de renseignements pour le détective Sherlock Holmes, le monsieur qui parlait beaucoup, Bran avait pu entrevoir cet inconnu à maintes reprises. Il le trouvait marrant. Il avait découvert de qui il s'agissait par hasard, en écoutant aux portes. Évidemment, il faisait bien attention d'être le moins visible possible lorsqu'il rencontrait le détective consultant, se camouflant même au nez des amis de celui qui ''l'employait''. Il jouait, prenait le tout pour un simple jeu grandeur nature. Passer inaperçu. C'était ce qu'il faisait le mieux, mais pas aujourd'hui apparemment. Aujourd'hui, un homme l'avait remarqué. Pas celui avec le grand manteau et un air de fonctionnaire, pas celui avec le chapeau et un air d'ivrogne, non, cétait l'homme qui semblait le plus normal – de ce qui s'approchait de la normalité pour un gamin – qui avait fait les premiers pas vers lui.

Lorsque les mains du docteur s'approchèrent de son cou, il poussa un petit cri en reculant. Il avait déjà vu un homme crier contre un autre en lui serrant brutalement le cou. Ryan, et bien d'autres hommes avaient du intervenir pour les séparer. Brigitte avait même mis ses mains devant ses petits yeux pour s'assurer qu'il ne voyait pas la scène, mais il l'avait vu; à travers les doigts de la doyenne, il avait vu l'homme resserrer comme il le pouvait ses mains contre la gorge de l'autre, alors que ce dernier semblait étouffer. Quand enfin les hommes purent les séparer, le monsieur étouffant s'était écroulé sur le sol. Il avait pleuré cette nuit-là, dans la noirceur de sa tente – personne n'avait pu dormir avec lui et pour une fois, il n'avait voulu voir personne.

La voix douce et inquiète de John Watson – Johnny c'était plus drôle – le calma pourtant. Il ne semblait pas méchant. De plus, monsieur Holmes semblait beaucoup tenir à lui. Du moins, c'était ce que ses yeux d'enfant lui avait montrer, quant à savoir ce qui reliait réellement les deux adultes, il n'était pas à même de comprendre. L'intelligence de Sherlock n'était pas pour lui un signe d'arrogance et de méchanceté, mais un signe de supériorité. Comme tous les enfants, le gris n'était encore que très peu utilisé dans le monde du bien et du mal.


« Je...Je... »

Sa voix tremblait. Il toussota et frissonna, frottant doucement sa jambe, un inconfort lui lacérant le bras. Dans sa chute il s'était sans doutes blessé, mais il n'avait pas mal. C'était seulement désagréable. Comme la faim.

Il ne devait pas paraître faible.


« Bran Arwystl Lawrence. » Et si jamais il venait à faire une recherche, aucun enfant de ce nom n'avait été enregistré dans les naissances. Victor Rosenvase, aussi gallois, était mort dans l'incendie criminel. Bran Arwystl Lawrence en était né.

Sa petite voix était devenu sérieuse, ainsi que son regard. Il essayait de jouer les adultes. Son accent était facilement identifiable, car bien que Londres ait déteint assez sur lui pour qu'il en prenne légèrement l'accent, lorsqu'il était en terrain inconnu, par peur et méfiance, son accent gallois revenait. Chasser la vraie nature et elle revient au galop.

Il aimait la voix de cette homme. Elle n'était pas aussi grave et effrayante que celle de monsieur le détective. Elle était beaucoup moins imposante, beaucoup plus caressante.


« Je...Mamie Bribri m'a dit que mes parents se trouvent... »

Il réfléchit un moment.

« À la morgue. »

Son ton innocent prouvait qu'il ne savait pas ce qu'était une morgue, mais ses traits légèrement plus soucieux montraient qu'il les savait morts. Il toussa une nouvelle fois, mais ne quittait pas John du regard. Il avait peur de ce qu'il pouvait faire. Comment ce monsieur pouvait-il le faire parler aussi facilement ? C'était un ami ? Un gentil ? Quelqu'un qui allait l'aider ?

C'est cruel au fond...de faire naître l'espoir dans un si petit être dénudé de défense.
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John H. Watson
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Marée humaine | John Watson _
MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyDim 2 Jan - 15:45

Marée humaine | John Watson 101229102500142577Marée humaine | John Watson 101229102527777480


    Au fur et à mesure qu'il posait ses questions à l'enfant, le docteur était persuadé de l'avoir déjà vu, ou même juste aperçu quelque part … Mais où ? Il avait beau se concentrer, il n'arrivait pas à replacer ce visage-ci. Il se maudit intérieurement : c'est dans des moments tels que celui ci qu'il aurait voulu avoir une aussi bonne mémoire photographique que Sherlock. Il laissa finalement retomber ses mains en voyant que le pouls de l'enfant était plus que normal, comme quoi, il s'était inquiété pour rien. Vraiment pour rien ? Non, pas à en juger les réponses que venaient de lui donner le gamin. Au moins maintenant, il avait son nom mais … toujours rien, rien n'était associé à ce nom là en particulier dans sa tête. Pas grave, il l'aiderait à retrouver ses parents, il n'avait qu'à lui dire où est-ce qu'ils se trou… John fut plus que désarçonné par sa dernière réponse. Quelle manière plus qu'élégante de dire qu'ils étaient morts …
    Mais dans ce cas que faisait Bran tout seul dans Londres ? Quel âge avait-il ? Et où était cette " mamie" dont il lui parlait ? Peut être que ce n'était pas à John de se poser de telles questions mais … Personne n'avait vraiment fait attention à Bran sauf lui et maintenant que l'enfant était devant lui, il avait l'impression qu'il était un peu devenu sa responsabilité. Stupide, il le savait parfaitement, mais c'était comme ça.

    "Oh je vois, eh bien on a qu'à … "

    John avait commencé sa phrase sans vraiment savoir comment la finir. On a qu'à quoi … ? Et si en fait, triste vérité qu'il refusait d'admettre, Bran n'avait pas de chez lui et qu'il errait dans les rues depuis … Depuis toujours. Le médecin poussa un soupir, il savait très bien qu'il y avait des mendiants dans les rues de Londres, comme tout le monde il les ignorait très bien en sortant d'un taxi ou en sortant du métro pour se rendre au travail, il ne savait donc pas pourquoi est-ce qu'il se préoccupait autant de Bran. Sûrement parce que c'était un enfant et que, malgré toutes les horreurs qu'il avait vu sur le front, il était tout de même un peu naïf. Aussi, il se remit sur ses deux pieds, grimaça quelque peu en sentant sa mauvaise jambe engourdie, et finit par dire :

    "Est-ce que tu as mangé ? On pourrait manger un morceau et après essayer de retrouver ta mamie …"

    Ceci étant dit, John se mit à fouiller ses poches. Il trouva un billet de dix livres dans une des poches de son veston et de la monnaie dans la poche arrière de son jean. Eh bien, si Bran le connaissait vraiment il saurait que c'était vraiment son jour de chance, ce n'était pas souvent que John Watson avait de la monnaie dans les poches. Le sourire aux lèvres, il parcourut les alentours du regard.
    Les animations allaient de bon train aux pieds du London eye, les gens faisant toujours la queue pour avoir une vue imprenable sur tout Londres, et un marché avait même fait son apparition à côté du parc. Cela devait très certainement être les vestiges du marché de Noël, se dit John.

    "Est-ce que ça te dirait de manger un hot dog ?"
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Marée humaine | John Watson _
MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyLun 3 Jan - 1:49

Spoiler:

Il le regarda fouiller ses poches et son regard aperçu un oiseau qu'il suivit jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière un arbre. Ses petits yeux revinrent sur John, clignèrent, puis il pencha la tête sur le côté. Faim ? Avait-il faim ? Une légère douleur inconfortable se ressentait bien dans son ventre. Oui, il devait avoir faim. L'homme l'invitait à manger. Devait-il le suivre ? Bribri dirait peut-être que c'était dangereux, mais Bran connaissait cet homme. Il était gentil. Il travaillait pour les gentils. Il ne devait pas craindre quoi que ce soit et en plus sa voix était agréable à écouter. Les enfants s'accrochaient à bien peu de choses et quand il avait l'impression qu'une voix était chouette, le reste aussi. Alors maintenant qu'il avait été charmé, il le suivrait sans vraiment trop craindre pour sa sécurité. De toute manière, que pouvait-on faire à un enfant ? Personne ne se souciait des enfants. Du moins, c'était ce qu'il pensait. Jamais on ne lui avait dit au campement que quelqu'un pouvait, dans ce monde, lui vouloir du mal. On lui disait simplement de faire attention, parce peu importe avec qui, l'être humain savait se rendre dangereux. Alors il faisait attention, mais à quoi bon quand personne ne le regardait. John Watson l'avait fait. Il avait une belle voix. Un ami. Point final. Il ne réfléchirait pas plus loin que ça. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire à lui petite âme inutile que John soit un ancien militaire capable de tuer de sang froid ? Rien du tout. Un gentil monsieur qui allait le nourrir. On dit pas non.

« Oh mais je sais où elle est ma mamie. Elle est dans le campement ! »

Il le regarda sortir de ses poches de l'argent. Chose à laquelle il fut curieux. Il en avait vu, mais que très peu dans le campement. Il ne pensait pas du tout à le voler. On avait pas appris à cet enfant la valeur de l'argent. Tant mieux d'ailleurs, ça lui évitait de finir dans le pétrin à cause d'un vol. De même qu'il était surpris d'en voir sur John. Il ne posa pourtant pas de question. Enfant des rues peut-être, mais avec un minimum d'éducation.

« D'accord ! »

Tout enthousiasme, il frétillait sur place et en avait oublié son épaule. Sa jambe par contre se rappela à lui. Il arrêta de sauter et referma son mince manteau contre ses épaules pour contrer le léger froid et l'humidité. Il toussota à nouveau.

« Combien on en maaange ? »

Demanda-t-il tout excité d'aller manger des hot-dog. Il en avait déjà mangés quelques mois plus tôt, mais il adorait ce met où la viande à l'intérieur s'arrangeait parfois pour lui échapper et glisser du pain. Il eu un sourire rayonnant et sa main se leva vers John. En clair...il lui demandait de le tenir par la main. Étant un jeune garçon, il ne le formula pas à voix haute, voulant avoir l'air d'un grand, mais ses petits yeux bruns, posés dans ceux de John, demandaient clairement cela.
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John H. Watson
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Marée humaine | John Watson _
MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyLun 31 Jan - 16:02

Marée humaine | John Watson 101229102500142577Marée humaine | John Watson 101229102527777480


    Même s'il ne savait pas vraiment pourquoi, mais lorsqu'il plongeait son regard dans les deux yeux marrons de Bran, John avait cette fâcheuse impression de déjà vu : comme s'il était en face de lui-même. Bran n'admettait pas la difficulté, aimait montrer qu'il était maître de la situation et surtout, il savait rester fier. Déjà un homme et pourtant, il était toujours un enfant. Le médecin était pareil à cet âge là, et le fait qu'il est une grande soeur n'avait rien changé à ce côté là : pour lui, il était l'homme de la maison un point c'est tout. Hors de question d'aller déranger son père, sa mère et sa soeur devaient compter sur lui. Et cet aspect de sa personnalité était plus que flagrant chez Bran, ça et aussi le fait qu'il lui demandait silencieusement de lui tenir la main. Ce que John fit le sourire aux lèvres.

    "Eh bien je ne sais pas, j'aimerais bien te dire autant que tu en veux, mais je crois que nous sommes un peu limités."

    Le docteur avait dit cela en se dirigeant vers le vendeur de hot dog, Bran lui tenait toujours la main. Tout dépendait de combien de hot dog ils pouvaient avoir pour dix maigre livres; John tendit son billet au vendeur avant de lancer un clin d'oeil à Bran. Quelques minutes plus tard, il lui tendait le met tant attendu, les autres dans ses mains.

    "Tiens et bon appétit surtout !"

    John lui n'avait pas très faim, en fait si, mais il préférait largement voir Bran manger que de s'empiffrer. Il avait encore plein de questions à poser au jeune garçon, qui, comme vous l'aurez deviné, avait piqué la curiosité du docteur. Bran disait encore avoir de la famille, sa mamie à en croire ses dires. Et que voulait-il dire pas camp ? Etait-ce vraiment un camp fait de tentes ou bien s'agissait-il d'un endroit plus rudimentaires où les gens dormaient sous des journaux, le Times faisant alors une maison des plus agréables. John n'espérait vraiment pas que ce soit le cas sinon … Sinon quoi ? Ce n'était pas vraiment à lui de s'occuper de Bran et s'il se mettait à jouer les bon samaritains pour le jeune garçon, cela voulait-il dire qu'il ramènerait à Baker Street tous les sans abris qui croiseraient son chemin ? Certainement pas, et puis il pouvait déjà voir l'air de Sherlock et ses commentaires acides sur la stupidité du docteur. Stupidité vraiment, car personne n'avait fait attention à Bran à part lui, et puis pourquoi surtout ? Par pitié, non, John refusait de se dire que c'était de la pitié, c'était … parce que le sort du jeune garçon lui importait et que son sens éthique lui disait qu'il ne pouvait pas faire comme si de rien était.

    "Alors ce fameux campement … Il est loin d'ici ou bien est-ce qu'on pourrait y aller à pieds tu crois ? Ça m'ennuierait un peu de te voir rentrer tout seul."

    Peut être qu'il pouvait le raccompagner et passer à autre chose. Sans doute … Ou alors, il pouvait toujours lui rendre visite de temps à autre, au moins cela lui ferait quelque chose à faire pendant la journée. Entre lire le Times et chercher une inspiration qui ne venait pas, John n'avait pas vraiment des journées remplies. Ecrire sur soi-même, franchement, sa psychiatre avait de drôle d'idées. La dernière chose que l'on demandait à un écrivain, c'était une auto-biographie, cela revenait à se gratter le crâne, aussi physiquement qu'emotionnellement; bien sûr, John ne se considérait pas comme un écrivain, il n'était pas vaniteux (contrairement à une certaine personne), mais l'exercice était tout de même plus difficile. Il était plus face de disséquer et d'analyser quelqu'un d'autre, comme Sherlock par exemple ou Bran. Allait-il devenir son prochain sujet "d'étude" ? Seul le temps le dirait.



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Marée humaine | John Watson _
MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyMer 2 Fév - 13:06

Bran afficha sans gêne un sourire rayonnant lorsque l'homme lui prit la main. Il n'avait pas besoin que l'on s'occupe de lui, ni même qu'on lui parle. Le simple contact humain le rassurait et lui suffisait. Il aurait pu tenir cette main toute la journée sans être visibles à quiconque et il en aurait été heureux. C'était une manière naïve de voir le monde. Ainsi, il venait d'entrer dans la bulle du monsieur, dans son monde, ce qui rendait le sien un peu moins morne et solitaire. Il avait besoin de réconfort, comme n'importe quel gamin de son âge. Oui vivre dans la rue forge un certain caractère propre à ces enfants, mais il y a toujours l'innocence, derrière, qui tient à reprendre ses droits.

Il rigola. Un peu pour rien, un peu pour tout. Il était d'une joyeuse humeur aujourd'hui. Ou du moins, quelqu'un l'avait rendu de joyeuse humeur. Heureusement pour lui, le gamin ne faisait pas la différence sociale entre John et lui-même. John, tout propre, bien vêtu, droit. Lui-même, un peu sale, les vêtements chiffonnés, mais droit néanmoins. Mamie disait que ce n'était pas bon pour la posture d'être tout courbé. Lorsqu'il avait pointé les hommes qui l'étaient presque tous, mamie avait dit qu'il ne devait pas prendre exemple sur eux, sinon elle lui taperait le bout des doigts. Il avait rit. Brigitte n'était pas violente.

Il prit le hot-dog dans ses mains avec précaution. Il ne devait pas l'échapper. Bran avait déjà gouté. Quand ça avait touché par terre, c'était moins bon. Il dut libérer sa main de celle de John, à son plus grand déplaisir, puis leva sa bouille vers l'homme avec un sourire immense.


« Merci ! »

Il s'exclamait avec l'énergie de sa jeunesse et ses petites dents mordirent dans le pain avec gaieté, ses yeux se fermant par le même fait. Il dégustait son repas en prenant des bouchées minuscules, mais en mangeant rapidement. Il ne voulait pas que le truc entre les deux pains glisse. Il se barbouilla un peu, difficile de ne pas faire avec ce genre de met, mais ne s'en rendit pas réellement compte. Il rouvrit des yeux pétillants lorsqu'on s'adressa à lui et termina sa bouchée avant de prendre la parole.

« C'est pas loin du tout. C'est...hum...par là oui. Dans un parc je crois. »

Il se rendit compte que sa Mamie ne lui avait jamais dit comment ça s'appelait. Était-ce réellement un parc ? Ça lui semblait plus grand. Et moins avec moins de gazon. Il pencha la tête sur le côté avec une petite mine de réflexion sur le visage, puis haussa les épaules.

« Je peux vous y conduire ! Je sais c'est où. »

Une chance d'ailleurs qu'il ne s'était pas perdu. Il aurait eu l'air idiot et peut-être que le monsieur se serait moqué de lui. Il reprit une bouchée qu'il mâchonna distraitement.

« 'Savez monsieur...? »

Il cilla, le regard un moment, puis ferma les yeux en souriant.

« Z'êtes gentil. »

Devant cette finition des plus philosophiques, Bran retourna à sa préoccupation première: dévorer le hot-dog. Lorsqu'il eu finit, il regarda ses mains et soupira.

« Mamie va encore me gronder. »

Il revenait souvent sale et immédiatement elle l'aspergeait d'eau. Il n'aimait pas ça. C'était froid. Il en frissonna rien qu'à y penser. Il grimaça. Il ne savait pas qu'elle faisait ça pour tenter de son mieux de le protéger des maladies. Enfant, son système immunitaire était bien plus faible que celui d'un adulte ou même d'un enfant de son âge qui ne vivait pas dans la rue. Brigitte avait peur, Bran étant le seul enfant du camp, qu'il ne meurt à son tour.

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MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyMar 22 Fév - 19:33

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Le médecin regardait l'enfant manger avec un grand sourire aux lèvres, ayant presque envie de rire. Bran n'était-il qu'une simple bonne action à laquelle John repenserait, serein, avant d'aller se servir du thé avant de se mettre au lit ? Non … Il ne pensait pas comme ça. Du moins, il ne pensait plus comme cela. Le soldat qu'il avait été pensait sans doute de cette manière : sauver le plus de gens, tant pis pour les pertes. Pourtant, la première fois qu'il avait perdu quelqu'un sur le front, qu'au milieu des balles et des cris il avait sentit le coeur cesser de battre sous ses doigts ensanglantés, il n'avait pas été aussi pragmatique. Non, il avait été rongé par le remords, hanté par le bruit du muscle s'éteignait petit à petit et avait été totalement incapable de trouver le sommeil. Cependant, John avait rapidement appris que ce genre d'incident était fréquent et il avait dû admettre, certes avec beaucoup de difficulté, que ce n'était pas de sa faute. Idée dur à avaler mais il fallait bien que la pilule passe s'il voulait un jour pouvoir se regarder dans la glace, c'était ce qu'un autre médecin lui avait dit … Tout en lui tendant une bouteille de vodka, le meilleur remède dans ces cas-là. Alors revoir un visage insouciant, insouciant … Etait-ce complètement cliché que d'admettre qu'il pensait ne plus jamais en revoir ? Peut être, peut être … John fut ramené à la réalité par Bran lui-même, qui lui disait qu'il allait sans doute se faire réprimander.

"Pourquoi est-ce que ta mamie te gronderait ? Tu n'as rien fait de mal voyons … Je suis certain qu'elle comprendra …"

Et comment ça, encore ? C'était plus fort que lui, à chaque fois que John essayait de jouer la nonchalance, le docteur en lui refaisait toujours surface … Il n'y pouvait rien, c'était son caractère qui était ainsi. En somme, on pouvait dire qu'il avait beaucoup de chance d'avoir trouvé un métier ou il pouvait tout simplement être lui-même.

"Tu sais … On est pas obligés de rentrer maintenant. Quand on est adulte, on a beaucoup de temps libre alors … si tu veux faire autre chose … sauf si tu préfères y aller tout de suite bien sûr ! Ça me va aussi …"

John ne savait pas ce qu'il fallait faire pour distraire un enfant de l'âge de Bran, à vrai dire, il ne savait pas du tout faire comment distraire quelqu'un tout court. Il n'avait pas de dons particulier, ne connaissait aucun tour de magie, et n'était pas particulièrement marrant, les seuls blagues qu'ils connaissaient pouvaient être un peu trop sarcastiques pour que l'enfant puisse les comprendre … En bref, John ne savait pas dans quoi il venait de s'embarquer.

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MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyMar 29 Mar - 13:27

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Il cilla en regard le monsieur tout gentil. Il avait un copain de jeu pour le moment et ça lui faisait plaisir. Un copain beaucoup plus grand que lui et surtout plus âgé, mais le cerveau de Bran ne prenait pas ces informations comme une barrière entre eux deux. Pour lui, John n'était pas un adulte avec un million de responsabilités, mais bien un être humain qui pouvait jouer avec lui s'il le voulait bien. Il rit.

« Elle va me gronder parce que je suis tout sale. »

Comme pour prouver son point, il leva les deux bras, montrant ses mains qui effectivement ne rayonnait pas de propreté. Il fallait dire que lui-même n'avait pas ce rayonnement très radioactif. Même s'il avait le minimum d'hygiène qu'un enfant pouvait avoir, vivre dans les rues ne lui permettait pas de profiter d'une propreté exemplaire. Les douches étaient plutôt rares et de plus elles étaient froides. Raison de plus pour éviter d'en faire les frais. Il fuyait les bains comme la peste. Comme tous les enfants peut-être, mais lui aurait très probablement sauté dans la douche si l'eau avait été un tant soit peu plus chaude.

« Mamie n'aime pas quand je suis tout sale, mais je n'aime pas prendre mon bain. C'est froid. »

Il grimaça à nouveau pour imager le tout.

« Vous aimez les bains vous ? » demanda-t-il tout curieux, comme s'il s'agissait d'un détail vital à la société humaine.

Puis, l'adulte continua dans sa lancée, faisant pencher sur le côté la petite frimousse du gamin qui devant tant de retournement de phrases n'étaient pas très bien arrivé à suivre.

« Je veux pas retourner maintenant au campement... »

Pourtant, il lui semblait que ce n'était pas là une réponse totalement complète à ce qu'avait dit le monsieur. Ses yeux s'agrandirent. Il croyait avoir compris quelque chose et le nirvana s'illumina dans son regard d'enfant.

« Je peux jouer avec vous ?! »

Sa voix tournant dans les aiguë par son exclamation un peu enthousiaste, Bran semblait avoir reçu le plus beau des cadeaux de Noël tellement le bonheur paradisiaque s'étendait sur ses traits. Il n'était pas obligé de retourner chez lui maintenant. Il pouvait rester avec son copain de jeu qui voulait bien de lui. Jamais meilleures nouvelles n'auraient pu lui tomber dessus. Sauf peut-être un foyer et une famille, mais malgré ses souhaits la nuit, il s'agissait d'un projet sur lequel il avait quasiment tiré un trait.
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John H. Watson
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MessageSujet: Re: Marée humaine | John Watson   Marée humaine | John Watson EmptyJeu 26 Mai - 17:42

John était du genre à s'égarer très facilement. Un peu trop facilement selon certains … Sa mère trouvait que cela était attendrissant, son père avait essayé de lui mettre du plomb dans la tête, Harry lui lançait des regards moqueurs tout en le surveillant de loin … Même lorsqu'il était encore étudiant, cela lui était impossible de se concentrer pendant plus de deux heures. Son regard finissait toujours par trouver les lignes barbantes et se tournait vers la fenêtre de sa chambre … Très dur de se concentrer en somme. C'était peut être le seul point sur lequel il devait un peu plus travailler. Cependant, selon Sherlock, ce n'était pas un problème. En même temps … Il était très difficile de s'égarer en présence de Sherlock. Son colocataire était dû genre à attirer tous les regards sur lui et constituait un véritable spectacle des plus délectants à voir. Enfin … Lorsque Sherlock ne broyait pas du noir et se trouvait entre les quatre murs de leur appartement bien sûr ! Événements très, très rares. Mais John s'égarait encore, une chose pas très judicieuse à faire en présence d'un enfant. Et à peine son maigre repas avalé, que Bran retrouvait déjà des couleurs. La vie devait être si simple de sa perspective à lui, il devait seulement penser à manger et à s'amuser.

Certes, John n'était pas en train d'approuver l'existence qu'il menait dans les rues mais d'après ce qu'il avait compris … Bran n'était pas tout seul … Et c'était ça le plus important à la fin … Ne pas se retrouver seul lorsque la nuit tombait … Le médecin eut un sourire en entendant la remarque du jeune garçon sur les bains … Hmmm … En même temps, c'était normal que Bran pense de cette manière à son âge. John eut un sourire avant que son expression ne se transforme en grimace … Sa jambe recommençait à le lancer … Sa thérapeute avait beau lui dire que c'était purement psychologique et qu'il aurait dû avoir mal à l'épaule … La douleur était tout de même là. Cependant, il tenta de garder une expression la plus neutre possible, histoire de ne pas attirer l'attention de Bran. Le soldat était de retour. Il poussa un autre soupir avant de s'asseoir sur le banc le plus proche, étirant sa jambe comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

"Oui plutôt … mais tu verras tu changeras d'avis quand tu seras un peu plus grand. Tu dois entendre ça souvent et pourtant … C'est la vérité. Tout change quand on devient grand."

La dernière remarque était plus pour lui-même que pour Bran. John avait toujours rêvé d'être médecin, de sauver des vies, etc … Mais jamais il n'aurait cru qu'il se tournerait vers la chirurgie, ou même qu'il serait envoyé sur le front. Tout ça … Ça n'avait absolument rien à voir avec le John qui jadis avait eu l'âge de Bran. Absolument pas. Peut être qu'il dramatisait un tout petit peu beaucoup. Peut être … Il n'avait que trente cinq ans après tout, tout n'était peut être pas fini pour lui. Il pourrait toujours l'ouvrir son cabinet ? Qui sait ? Mais au diable les responsabilités, pas de ça avant ce soir. Son regard se porta vers Bran et John eut un autre sourire, sa présence ne le dérangeait pas le moins du monde …

"Bien sûr que tu peux rester … et puis je te raccompagnerai … Histoire que tu ne te fasses pas trop gronder."

John savait parfaitement que ce genre de perspectives avait tendance à terrifier les enfants. Même lui, parfois faisait comme si de rien était, mais en vrai il avait toujours été un peu terrifié par son propre père. Cette impression avait fini par disparaître avec le temps et John comprenait tout à fait Bran.

"J'ai toute l'après midi de libre … Mon ami à moi aussi est occupé."

Il avait ajouté la dernière phrase avec un sourire, se demandant ce que pouvait bien fabriquer Sherlock.
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