Sherlock 21st Century
Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
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| | | Just another question please | John |  |
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 | | Sujet: Just another question please | John Jeu 21 Oct - 18:44 | |
| Gabrielle avait lu beaucoup de livres dans sa jeunesse. Aujourd’hui encore d’ailleurs elle avait quelques difficultés à s’endormir sans lire quelques lignes d’un bon roman. Ne parlons pas du délice qu’elle pouvait ressentir lorsqu’elle s’adonnait à son plaisir, plongée dans un bain chaud après une longue journée passée dans le froid londonien. Bien qu’adepte d’internet pour avoir grandi avec les ordinateurs –moins certes que la génération qui la suivait de prêt- elle n’avait jamais vraiment adhéré à certaines choses et principalement aux e-book qu’elle trouvait dénués de charme. Mais dernièrement elle avait découvert une nouvelle source de lecture qui semblait inépuisable : les blogs. Non seulement il y avait les avantages des livres : une histoire, des aventures plus ou moins palpitantes, des interactions sociales pleines de rebondissement ; mais il y avait surtout cette possibilité de satisfaire une curiosité naturelle sur la vie des autres gens. Avoir le droit de s’insinuer dans leur quotidien parce que c’était eux qui nous y invité. Voilà une chose plus que merveilleuse. Et bien que toutes ces personnes semblaient avoir une vie des plus platoniques et s’extasiaient au moindre soubresaut de leur triste ligne verte, Gabrielle ne se lassait de surfer de page en page, de personne en personne et de situation en situation.
Peu à peu un dossier « blog » était apparu dans ses favoris. L’un appartenait à un enseignant de primaire, l’autre à un avocat et le dernier à une mère au foyer, chef d’une famille de 5 enfants. Et un jour, le miracle ! Dans les liens, sur le côté de ces histoires de la vie de tous les jours, quelque chose de nouveau, un site internet inconnu, un nouveau nom d’auteur, une nouvelle lecture. Et quelle lecture ! Scotchée devant son écran la demoiselle n’avait pas vu l’heure tourner, oubliant même qu’elle avait un article à rédiger sur le meurtre de cette jeune étudiante en art, blonde comme les blés, étranglée dans son appartement. Il faut dire que si ce docteur Watson n’écrivait pas sur des faits réels, il devait avoir une sacrée imagination ! Et imagination, il n’y avait pas, puisque Gabrielle pouvait se targuer d’avoir publié deux ou trois articles portant sur quelques unes de ces affaires.
Holmes, Watson… ces noms ne lui disaient pourtant rien. Fichtre ! Etrange pour quelqu’un qui connaissant autant de gens dans le domaine de la justice. Quoi que… en y réfléchissant bien. Elle avait vaguement l’impression que ces noms avaient déjà été prononcés. Elle avait soulevé les épaules en montant le son de la chanson qui passait à la radio, se replongeant dans la lecture des articles du site web de ce John. Et dans les jours qui suivirent une idée –stupide très certainement- était née dans son cerveau : pourquoi ne pas s’intéresser de plus prêt à cet auteur et à ce détective consultant –le seul au monde avait-elle lu-. En ce moment les choses étaient plutôt calmes au niveau du travail et pour une fois peut-être pourrait-elle creuser le sujet en discutant de personne à personne et pas en regardant l’air pensif un cadavre. Ce pouvait être intéressant, sisi. Et le fait que sa curiosité naturelle –et pas que sa curiosité d’ailleurs- soit soudaine extrêmement… excitée ? Oui c’était le mot, par ce docteur n’y était certainement pour rien. Absolument pour rien. Car il fallait l’avouer il se passait la même chose qu’avec les héros de ses romans. Elle commençait à s’y attacher à travers les mots, à avoir l’impression de les connaitre tous les deux… en sachant parfaitement qu’elle se faisait certainement une fausse idée de leurs personnages.
Enfin bref, elle en avait parlé à son Père, qui lui avait dit que cela pouvait être une bonne idée. Il était surtout heureux de voir sa fille s’intéresser à quelque chose de moins macabre que d’habitude et qui la ferait peut-être s’orienter sur une carrière plus diversifiée. Un rédacteur d’un petit journal s’était montré intéressé par l’idée prétextant que cela était dans l’air du temps. Gabrielle pensait cependant que l’homme n’avait pas vraiment compris son idée. Elle, elle voulait s’intéresser à la mécanique du duo et des choses plus qu’au blog en lui-même, sur cette manière singulière dont ils résolvaient les enquêtes. Bah… après tout… il avait déjà signé pour l’article. Il ne restait plus qu’à contacter ce docteur.
Et voilà que quelques mails plus tard elle se retrouvait assise à la table d’un café, son carnet devant elle, un crayon à la main, celui-ci à la bouche, regardant la rue d’un air distrait. Elle se demandait si les choses allaient se passer comme elle se l’était imaginé, si ce chère Watson serait à l’image de ses écrits… Si, si, si… Autant de si qui occupaient ses pensés alors qu’elle aurait du relire ses questions et prendre un air professionnel derrière ses lunettes pour ne pas avoir l’air d’une adolescente -ce qu'elle n'était plus depuis belle lurette- lorsque le « client » arriverait. |
| | | | John H. Watson
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| | Sujet: Re: Just another question please | John Sam 23 Oct - 11:14 | |
| « Mrs Hudson, est-ce que vous auriez vu mes chaussettes ? » lui demanda t-il tandis qu'elle passait devant lui.
« Non, non pas du tout ! Je vous ai apporté la panière de linge propre, dieu seul sait ce que Sherlock en a fait ! »
Pour la énième fois depuis ce matin, John Watson poussa un soupir et se colla une main contre le front. Il jeta un coup d'œil à sa montre : il allait être en retard, très en retard. Et s'il y avait bien une chose que cet anglais détestait, c'était bien les gens en retard ... Qui allait le prendre au sérieux à présent ? De toute façon, toute cette journée avait très mal commencé.
Tout d'abord, pour une mystérieuse raison inconnue de l'humanité, son réveil n'avait pas sonné à huit heures tapantes comme il aurait dû. Pourtant John était certain d'avoir réglé son portable hier soir avant de s'être endormi. Bon, peut être qu'il n'aurait pas dû le faire juste après être rentré de son tour de garde au Barts. Mais là n'était pas la question : il l'avait fait. Il s'était donc réveillé à 8heures et demie, avait donc abandonné tout espoir de petit déjeuner et s'était rué dans la salle de bain. Là encore que des malheurs : bouteille de gel douche vide, plus d'eau chaude, il s'était fait une légère entaille en se rasant ... Tous les signes d'une bonne et heureuse journée ! Malheureusement, John Watson était un homme de paroles et il ne pouvait pas juste rester au lit car tout semblait être contre lui. Non, il avait fini par sortir de cette salle de bain, s'était habillé très simplement : un pull noir par dessus une chemise bleu et un jean ...
Et maintenant il était à la recherche de ces fameuses chaussettes. Pas une seule pair dans tous ses tiroirs. Il était venu embêter sa logeuse Mrs Hudson, mais pas plus de chance de ce côté là, tant pis. Appuyé contre le mur du couloir, pieds nus, John prit la résolution de partir. Il retourna donc sa chambre mettre manteau et chaussures, prit sa canne qui -là encore le docteur ne savait pas pourquoi- se trouvait sous son lit et ferma sa chambre à clé. Se retrouvant de nouveau dans le couloir, John pouvait distinctement entendre des notes de violon en provenance du salon, pas de doute, Sherlock était là. Ils s'étaient à peine vu cette semaine, ne se croisant qu'en de très rares occasions. De toute façon, John savait pertinemment qu'Holmes n'avait pas de cas « dignes d'intérêt » en ce moment et s'il y a bien une chose qu'il ne pouvait pas affronter sans une bonne nuit de sommeil : c'était définitivement Sherlock Holmes. Aussi, John sortit du 221B Baker Street sans même prendre la peine de lui dire au revoir mais en même temps ... Ce n'était pas comme si Sherlock lui prouvait qu'il manquait singulièrement de manières à chacune de leurs interactions, pas du tout ...
Avoir un taxis fut une tâche plus que difficile. Mais là encore, John ne fut pas étonné et il eut un maigre sourire aux lèvres lorsqu'un chauffeur daigna s'arrêter devant lui : il semblait qu'aujourd'hui n'était définitivement pas son jour de chance. Peut être que son rendez-vous se passerait mieux que cela ... Oui, car le docteur avait été contacté il y a quelques jours de cela par une journaliste du nom de Gabrielle Wixten. Très sincèrement, ce nom ne lui disait rien, mais dans ces e-mails, la journaliste disait avoir lu son blog et voulait lui poser plus de questions. John en parfait gentlemen, avait bien entendu accepté, tout en se gardant de dire tout ceci à Sherlock. Le détective consultant n'appréciait pas vraiment les comptes rendus romancés de John ... Visiblement, ils avaient fait le bonheur d'une autre lectrice et cela ne pouvait qu'enchanter le docteur. Il ne savait pas s'il était un bon écrivain ou pas, il aimait juste cela, sa thérapeute lui avait conseillé de raconter tout ce qu'il avait vécu en Afghanistan. Sherlock Holmes était un sujet beaucoup plus fascinant !
C'est sur cette pensée que John finit par arriver devant Union Jack, un pub de Southwark. Il paya son taxis et entra dans l'établissement. Quinze minutes, il avait quinze minutes de retard ... Le docteur jura intérieurement avant de scruter la salle des yeux à la recherche de Gabrielle.
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| | Sujet: Re: Just another question please | John Lun 25 Oct - 16:20 | |
| Elle avait fini par regarder sa montre quand elle avait remarqué que le temps se faisait long. L’heure prévue était passée de quelques minutes. Pas de quoi en faire une maladie. Elle était arrivée comme à son habitude une quinzaine de minutes en avance autant par politesse que pour être sure d’être la première sur les lieux. Cela lui donnait le stupide sentiment de maitriser la situation, d’être celle qui était vraiment en position de poser les questions. C’était pour cette même raison qu’elle n’acceptait jamais de mener les interviews chez les personnes. Être l’invité c’était être en position de faiblesse. Enfin il y avait ça et le fait que souvent ces personnes étaient éplorées et que les voir dans ce contexte familiale où tout leur rappelait l’être disparu n’était pas la meilleure des choses.
Elle sursauta quand un serveur lui adressa la parole, lui demandant si elle voulait quelque chose ou si elle préférait attendre la venue de son « ami ». Elle répondit instinctivement qu’elle n’attendait pas d’ami à proprement parler –bien qu’elle aurait voulu pouvoir en parler ainsi- mais qu’un café serait la bienvenue. Sans trop savoir pourquoi le serveur lui adressa un large sourire et une phrase énigmatique parlant de « la réchauffer si elle en avait envi ». Elle décida d’ignorer la chose en haussant les épaules et rajoutant prestement
« Avec beaucoup de crème. »
La phrase sembla rendre l’homme de très bonne humeur. Elle, elle estimait que cela ne serait pas de trop s’il s’avérait qu’on lui avait –une fois de plus- posé un lapin.
Elle vérifia d’un mouvement de main parfaitement maitrisé sa coiffure, relu ses questions, remercia le serveur quand il lui apporta sa tasse avant de consulter une nouvelle fois sa montre. Mais elle n’eut pas le temps de lire l’heure, relevant soudain les yeux, entendant le petit carillon de l’entrée teinter. Ce réflexe l’avait pris quelques minutes auparavant, et était associé à une accélération cardiaque et une crispation totale de l’ensemble de ses muscles. Mais surtout était suivi à chaque fois de l’immense déception de ne pas reconnaitre son rendez-vous –ou qu’importe le nom que cela portait-. Mais cette fois c’était la bonne. Un homme –visiblement levé du pied gauche ou du moins depuis peu de temps- venait de passer la porte en fouillant l’endroit du regard avec l’air ennuyé des gens honnêtes lorsqu’ils sont en retard. Ni une, ni deux, Gabby sauta sur ses pieds tentant de maîtriser ce soudain élan purement féminin. Dieu ! Qu’il était beau ! Dieu aussi qu’il était droit dans ses habits impeccablement repassés et si… adulte. Elle sonda rapidement ses propres vêtements concluant sur le fait qu’elle aurait du choisir plus sophistiqué que ce jean’s troué et délavé et ce t-shirt gris annoté de l’inscription : I ♥ cupcakes. Remontant ses lunettes sur son nez –toutes personnes portant des binocles voit de quel geste je parle- elle se dirigea vers l’homme, ses converses –« Dammit ! Je savais pourtant que des talons seraient un meilleur choix ! Bien moins confortable mais tellement plus… femme ! »- couinant au contact du sol. Elle se planta devant lui, rouge pivoine, sourire gêné en prime, s’emparant sans son consentement de sa main droit pour la serrer avec poigne et vigueur. La poignée de main qui lui venait de son Père, aussi peu féminine qu’elle était énergique.
« Gabrielle Wixten, enchantée. » Et elle ajouta sans réfléchir. « Je ne suis pas déçue, vous êtes vraiment très beau ».
Bravo Gabby ! Maintenant il va croire que tu l’as invité dans le but de la draguer ! Genre fan monomaniaque ! Soit un peu professionnel à la fin. ET LACHE CETTE MAIN ! En effet la journaliste tenait toujours prisonnier le médecin. Elle relâcha enfin son étreinte, lui indiquant sa place et s’excusant d’avoir déjà commandé une boisson.
« C’est que vous n’arriviez pas, alors je me suis dit que… Ho ! Pas que je me sois formalisée de votre retard ! Ca arrive à tout le monde ! C’est normal… Enfin ! Non ! Ce n’est pas normal d’arriver en retard mais… »
Il y eu une pause durant laquelle Gabby changea plusieurs fois de couleur passant du rouge au blanc et du blanc au rouge. Elle devait paraitre folle. Ridicule et folle. Il allait détaler sans demander son reste hurlant certainement qu’il avait quelque chose d’urgent à faire et qu’il avait oublié. Ou recevoir un appel soudain du travail. Cela arrivait tellement souvent aux hommes qu’elle côtoyait. Tentant de se donner une contenance –j’ai bien dit tenter- elle s’empara de son stylo bic, fixant son calepin, d’un air faussement adulte et concentré.
« Bref ! Je m’excuse ! Je suis très heureuse de faire votre rencontre, merci d’avoir répondu positivement à ma requête. Voulez-vous quelque chose à boire ? Êtes-vous pressé ? N’hésitez pas à me le faire savoir, j’écourterai notre entretient en conséquence. »
Et c’est en retenant à grand peine un « à contres cœur bien sur » qu’elle se tut enfin.
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| | | | John H. Watson
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| | Sujet: Re: Just another question please | John Mer 27 Oct - 11:07 | |
| Lorsque John était entré dans le café, il priait intérieurement pour que la personne qu'il était sur le point de rencontrer ne soit aussi à cheval sur la ponctualité que lui. Sinon, adieu la première bonne impression ... La plupart des gens avaient tendance à penser qu'elle faisait tout et c'était ce que le docteur pensait encore il y a quelques mois de cela, avant de rencontrer Sherlock. Le détective qui s'était fait un plaisir de lui montrer que les apparences n'étaient là que pour révéler la seconde nature des gens.
Il n'eut pas à chercher très longtemps car déjà une jeune femme se de dirigeait vers lui. John eut un maigre sourire en voyant ce que proclamait son t-shirt. Il s'était attendu à quelqu'un d'un peu plus âgé. Non pas qu'il ait quelque chose contre la jeune femme en question non ! Au moins ... Elle ne manquait pas d'énergie se dit-il alors qu'elle s'emparait de sa main pour la lui serrer.
« Gabrielle Wixten, enchantée. Je ne suis pas déçue, vous êtes vraiment très beau. »
A ces mots, John eut un sourire. Cela faisait plus que plaisir d'entendre un compliment de si bon matin, mais cela ne servait pas pour autant à le mettre à l'aise. Car voyez-vous, non seulement le docteur Watson n'avait pas la moindre idée de l'effet qu'il faisait à la gent féminine mais en plus, sous ses grands airs et ses vêtements bien repassés, se cachait un grand timide. Aussi, tout comme Gabrielle, il ne sut pas quoi dire pendant un moment. S'il retournait le compliment, risquait-il de passer pour un pervers ? (Il espérait bien que non). Et surtout, comment faire en sorte que l'entretien reste professionnel après une telle déclaration ? Aussi, John fit ce qu'il faisait de mieux dans ce genre de situation : il se contenta de rester silencieux, un léger sourire en coin sur le bout des lèvres.
La journaliste bafouillait également et lui indiqua sa table. John fut ravi de constater qu'il n'était pas le seul à être nerveux et s'assit en face d'elle avant de se délester de sa veste et de la poser sur les genoux. Gabrielle n'avait toujours pas cessé ces questions, en cet instant, la brune lui faisait un peu penser à un autre brun, qui était toujours dans un état d'agitation semblable lorsque son cerveau fonctionnait à cent à l'heure et qui n'hésitait pas pour dire à tout le monde de se taire. (Oui, les « EVERYBODY SHUT UP ! de Sherlock étaient plus que ... Célèbres.)
Elle le fixait à présent et John s'éclaircit la gorge avant de vraiment prendre la parole.
« C'est moi qui devrais m'excuser pour mon retard Miss Wixten, enfin je veux dire Gabrielle. Vous permettez que je vous appelle Gabrielle ? J'ai disons eu... Un peu de mal à sortir de mon lit ce matin. »
Il avait fini sa phrase par un léger rire. Un peu de mal était plus qu'un euphémisme. Il n'avait pas voulu quitté ses draps surtout que, il avait quitté Baker Street sans ses chaussettes. Mais un engagement était un engagement n'est-ce pas ? Et qui était John Watson pour revenir sur sa parole, hein ?
« Et pour répondre à vos autres questions, je prendrai bien une tasse de thé. Et je pense pouvoir être à votre disposition tout l'après-midi. Je n'ai pas d'autres obligations aujourd'hui. »
Oui, il prenait son tour de garde au Barts aux environs de vingt-deux heures. Donc, il pouvait faire ce qu'il voulait de sa journée. Sauf si bien évidemment, Sherlock ou même Mycroft d'ailleurs, l'appelaient ou lui envoyaient un sms. Les deux frères semblaient prendre un plaisir malsain pour le déranger et ce, peut importe l'heure et même s'ils savaient qu'il était occupé. Sherlock pour lui demander des choses d'une futilité flagrante, comme de lui passer un stylo alors qu'il était sur la table à moins d'un mètre du détective, et Mycroft voulant prendre des nouvelles de son frère, désireux de connaître l'avancement d'une quelconque enquête. Mais aujourd'hui ... Ils pouvaient tous les deux aller au diable.
« Alors ... J'ai cru comprendre que vous aviez quelques questions à propos de mon blog ? Je dois dire que je suis surpris qu'un journaliste professionnel s'intéresse à mon travail, je dois être bien en dessous de votre niveau. »
On disait que la modestie était une fausse forme d'hypocrisie, John lui, il était sincère. |
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| | Sujet: Re: Just another question please | John Sam 6 Nov - 9:44 | |
| Il était d’une amabilité rare. Souriant, gentil, presque aussi sympathique aux premiers abords que pouvait l’être son père. Hum… Ce n’est peut-être pas la meilleure idée que tu as là de le comparer à ton Père. Ton Oedipe est passé depuis longtemps ma fille. Elle eut un sourire face à cette pensée, sourire qui s’étendit encore quand l’homme lui annonça qu’il avait toute l’après-midi pour elle. Soit, elle ne pensait pas que l’entretient durerait plus d’une trentaine de minutes, voir moins, car il fallait l’avouer elle n’avait pas vraiment de questions qui allaient demander un long, très long, développement. Malheureusement. En plus de cela voilà qu’il voulait l’appeler Gabrielle. Cela changeait tellement de ces rapports si tendus qu’elle pouvait avoir avec certaines personnes lorsqu’elle abordait son métier. Fouineur, curieux, saloprie de journaliste. Voilà bien ce que l’on pensait d’elle. Et ce qui transparaissait dans ce « Mademoiselle Wixten » froid et distant qu’ils pouvaient utiliser.
Elle leva la main au dessus de sa tête dans un geste qu’elle avait effectué mille fois avant, devenu presque expert avec le temps. Le geste était accompagné d’un petit sifflement qu’elle emmétrait en plaquant sa langue au niveau de ses dents de devant. Cette habitude elle la tenait de son père qui l’utilisait pour tout et n’importe quoi : arrêter un taxi, commander à boire, demander quelque chose à sa fille alors qu’elle se trouvait dans une autre pièce de la maison. Et si elle se trouvait toujours assez malpolie de commander ainsi les autres, cela lui donnait un air faussement sure d’elle. C’était une sorte de plus. Le serveur ne mit pas longtemps à arriver, dévisageant le docteur en fronçant légèrement les sourcils.
« Ce sera une bonne tasse de thé pour Monsieur. Je vous remercie. »
Elle se tourna ensuite vers Watson, adressant tout de même son plus beau sourire au jeune homme qui griffonnait la commande avec un air suspicieux. Maintenant, il fallait qu’elle arrive à faire excellente impression avant de commencer ses questions. C’était primordial. Si elle voulait un bon papier il fallait un homme se sentant libre face à elle. Oui c’était primordial… mais surtout horriblement fourbe. Car bien qu’elle fasse cela en premier lieu pour la personne –car un homme sur les nerfs ce n’étaient jamais un plaisir à observer- cela lui permettait aussi de récolter quelques mots qui n’auraient pas été dit autrement. Et elle savait exactement comment s’y prendre avec celui là. Peut-être parce que, quelle horreur définitivement, il ressemblait à son père. Enfin, peut-être se trompait-elle. Mais à première vu… comme ça…
En même temps Gabby avait toujours été mauvaise pour juger les gens aux premiers abords. Peut-être parce qu’elle parlait trop pour pouvoir juger de leur personne de façon objective. Pour pouvoir les connaitre il fallait qu’ils puissent en placer une. Avec elle, cela était vraiment, vraiment difficile.
« Vous pouvez même m’appeler Gabby ! Je ne me formalise pas vraiment pour grand chose vous savez. Enfin, bref, pour en revenir à votre affaire d’écriture, sincèrement, nos styles ne sont pas comparables. Je suis journaliste et, vous pouvez me croire, je serais incapable d’écrire ne serait-ce qu’une nouvelle. Mes capacités dans le domaine sont proches du néant. Voilà pourquoi je suis assez admirative devant votre style. Il est fluide, agréable… je dois vous avouer avoir dévoré votre « blog » ? Site ? Je ne sais dans quoi vous le classez… Bref, l’avoir dévoré en une nuit. Impossible de m’arrêter, j’étais captivée ! Jamais un journaliste n’arrivera à ainsi capturer son lecteur, c’est un fait. C’est triste oui, mais c’est un fait. »
Elle lui sourit avant de plonger ses lèvres dans son café, enfonçant le bout de nez dans la mousse qui flottait au dessus de celui-ci. Elle laissa échapper un petit rire, s’essuyant le visage de la main droite, l’air mi amusé, mi gênée.
« Enfin, oui, je voulais surtout m’intéresser à la méthode d’investigation si particulière de votre ami Monsieur Holmes. C’est assez… mmmm… étonnant, voir difficilement crédible d’imaginer que cette personne puisse exister. J’ai envi de dire, il faut le voir pour le croire ! »
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| | | | John H. Watson
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| | Sujet: Re: Just another question please | John Lun 15 Nov - 16:52 | |
| Ils étaient installés, Gabrielle lui avait commandé son thé et elle semblait totalement être incapable de s'arrêter de parler. John eut un autre sourire aux lèvres; ils partageaient donc plus d'un point commun à part l'écriture : tous les deux, lorsque le sujet les concernait de très prêt, ils en avaient toujours des tonnes et des tonnes à dire.
En même temps, se dit le docteur, cela devait être plus qu'utile pour le métier de la jeune femme. Toujours interroger les gens, les pousser en quelque sorte à bout pour qu'ils nous livrent leur secret. On pouvait dire que John avait à peu près le même travail, sauf que lui, il se chargeait de faire parler les organes des gens, ces derniers ignoraient la plupart du temps ce qu'ils avaient. Cela étonnait toujours le médecin quand certains étaient persuadés d'avoir une maladie des plus rares alors qu'il s'agissait tout simplement d'un rhume ou d'une simple angine ... Il était toujours plus facile d'imaginer le pire ! Enfin, John oeuvrait plutôt dans l'autre sens, tentant d'abord de les rassurer et ensuite de les affoler, s'il y avait matière à s'inquièter bien entendu.
Son thé finit par lui être servi alors que Gabrielle s'étonnait des prouesses du détective. Si seulement elle savait ! Se disait intérieurement John en sucrant son thé. (Toujours trois sucres, sinon c'était tout simplement imbuvable)
"Eh bien ... Que dire de plus à part que je suis très flatté que vous ayez pris le temps de me lire. Je ne savais même pas que j'avais un style particulier ... Avant aujourd'hui ! " finit le médecin avec un sourire aux lèvres en remuant sa tasse à l'aide d'une petite cuillière.
Lorsqu'il était devant son écran, John ne se posait pas de questions particulières. Il écrivait ... Tout simplement ! Il n'était pas du genre à revenir sur un adjectif parce que son synonyme convenait mieux ou bien à faire des périphrases trop compliquées ... Il écrivait. Et puis on ne pouvait pas dire que sa culture littéraire était immense, certes il connaissait les grands classiques de la littérature, mais c'était plutôt des livres de médecine et sa propre thèse qui trônaient sur son bureau. John lisait le Times comme n'importe quel Londonien mais c'était tout ... Ses connaissances sur le sujet étaient bien maigres.
Et celle de Sherlock ? Il ne savait pas si son compagnon était un grand fanatique de lecture, lecture romanesque il voulait dire. En même temps ... Il voyait mal Sherlock en train de lire un roman à l'eau de rose ... Ce n'était vraiment pas son style.
"Oui, c'est vrai qu'il faut le voir pour le croire. Est-ce que vous avez lu le blog de Sherlock ? Au début, je pensais que c'était uniquement l'ego d'un homme seul qui s'exprimait mais il a un véritable talent. Il en a appris beaucoup sur moi en cinq minutes juste à l'aide de mon téléphone portable. C'est vraiment ... impressionant."
Impressionnant et encore, il n'était pas vraiment sûr que ce soit le terme exact. Et oui, même lui manquait de mot dans ce genre de situation. C'était bien triste, se dit-il en portant sa tasse à ses lèvres. - Spoiler:
Navré pour ce retard.
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| | | | Invité
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| | Sujet: Re: Just another question please | John Mer 22 Déc - 10:37 | |
| Gabrielle ouvrit de grands yeux ses joues se colorant d’un superbe rose. Dire qu’elle avait raté cela, une information aussi importante. Piètre journaliste que voilà. Elle avait envi de se frapper la tête contre un mur pour se punir de ce manque d’investigations. Comment avait-elle pu passer à côté du blog de Monsieur Holmes ! Ha ! Voilà qui été rageant, et horriblement peu professionnel. Elle s’était de toute évidence trop focalisée sur le docteur, beaucoup, beaucoup trop. D’ailleurs au final hors mi avoir lu son blog elle n’était pas allée chercher très loin –vérifications habituelles : twitter, facebook… mais c’était le grand maximum- si bien qu’au final elle n’avait pas vraiment d’informations sur qui était le docteur John Watson. –Mince, et maintenant elle se demandait s’il était marié. N’en avait-il jamais parlé dans ses nouvelles ?-. Et voilà qu’il lui annonçait qu’elle avait si mal fait son travail, obnubilée par la seule idée de rencontrer en vrai un personnage de roman. De confronter la version 3D à l’image 2D qu’elle avait en tête. « Shame on me… » Pensa-t-elle tentant de ne pas montrer qu’elle était particulièrement énervée contre elle-même. « En plus de ça tu as raté une merveilleuse occasion de rencontrer Monsieur Holmes ! ». Ha mais chut ! Je ne pensais absolument pas à ça.
Ses joues devaient être en feu puisqu’elle commençait à avoir bien trop chaud. Le pauvre docteur ne devait rien comprendre. D’autant plus qu’elle avait gardé le silence pendant un long moment. Et que ses mains s’étaient crispées sur sa tasse. A la voir comme ça on pouvait croire qu’elle venait d’avaler quelque chose de travers –et dans le cas présent, ça ne pouvait être que des paroles- si bien qu’elle plongea presque dans sa tasse pour se donner une contenance. Bon dieu Gabby, tu n’es pas sortable lui aurait dit son père alors qu’il se serait lui-même déjà renversé la moitié de son thé sur la chemise –parfois elle pensait qu’il le faisait exprès uniquement pour la faire rire.-. Malheureusement en face d’elle ce n’était pas son père –et pourtant…-.
Elle avala le liquide quasiment de travers, toussa de façon aussi discrète que possible. Une fois remise de ses émotions elle se racla la gorge pour annoncer de façon aussi détachée que possible.
« Ho, Monsieur Holmes a donc un Blog ? Je ne le savais pas, c’est intéressant. »
Et elle griffonna l’information sur une feuille. Bon dieu, s’il ne s’était pas encore enfuit en courant c’est que lui-même devait avoir un grain. Mais là pour le moment il devait se dire qu’elle n’était pas une vraie journaliste. Ou alors rien de plus qu’un amateur, voir pire, une étudiante écrivant un article pour le fanzin de sa faculté. Le t-shirt renforçait surement cette idée d’ailleurs. Par tous les saints, il fallait qu’elle se rattrape. Et rapidement avec cela. Qu’elle transpire le professionnalisme. En parlant de transpirer… avait-elle des auréoles dégoutantes sous les aisselles ? Pire encore : sentait-elle mauvais ? Non parce que avec toute cette agitation mentale. « Mais ! Mais ! Arrête de penser à des trucs comme ça ! Tu n’es pas à un rendez vous galant ! Qu’est-ce que cela peut te faire ?! ». Certes, soit. Elle huma cependant l’air, essayant de faire discrètement, faisant mine de sentir l’arôme de sa tasse. –Mmmm, mais qu’il est corsé ce café ! Un arome subtil et envoutant, what else ?-.
« Bon et bien je crois qu’il est temps de… Ho mais putain merde ! Mais quelle conne ! »
Elle s’était levée d’un bond alors que la fin de sa tasse si bien remplie –et si brulante- lui coulait sur les genoux. Comment s’y était prise pour renverser sa tasse en la reposant simplement sur la table ? Ce n’était pas possible ! Bien sur elle était maladroite, mais pas à ce point tout de même ! Elle vit alors qu’un traitre de crayon c’était glissé entre le récipient et le bois, crayon qu’elle n’avait ni vu, ni sentit. Très certainement un traitre envoyé en mission commando par un de ses ennemies personnels ! Par chance le café n’avait envahit que sa partie de la table entrainant avec les notes de Gabrielle un chapelet de jurons. La journaliste cessa un instant de vociférer contre elle-même pour s’excuser platement en regardant le docteur d’un air misérable.
« Haaaa, je m’excuse je fais tout de travers… Je vous fais perdre votre temps… »
Marmonna-t-elle s’emparant de serviette en papier pour éponger les dégâts essayant d’ignorer la nouvelle couleur « Moca cacao » de son pantalon.
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| | | | John H. Watson
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•Réside à... : 221B Baker Street
•Fiche : The man in the crowd
•Thème : I'm not your boyfriend !
ID.
☂ Profession: Docteur
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☂ Rumeurs:
| | Sujet: Re: Just another question please | John Mar 28 Déc - 13:25 | |
| John sirotait son thé tout en observant Gabrielle, un demi-sourire aux lèvres. Ce n'est pas qu'il était gêné ou quoi que ce soit, non loin de là, la gêne des premières minutes s'était, tout du moins pour lui, partiellement envolée. C'était juste dans sa nature, il avait tendance à être plutôt réservé et observateur, prenant tout doucement ses marques. Bien entendu, Holmes était un meilleur observateur que lui, John se contentait juste d'effleurer la surface du personnage qu'il avait en face de lui. Le détective aurait été capable de lui dire ce que Gabrielle avait véritablement en tête, de quelle côté du lit elle se couchait et bien d'autres détails insignifiants … Uniquement en la regardant. Mais après tout, c'était l'art de Sherlock et surtout c'était sa science, et c'était sous ce titre plus que vaniteux, que le colocataire du docteur Watson avait débuté son forum. Et John fut plutôt surpris que la journaliste ne l'ait pas lu, c'était la première chose que le docteur avait faite, pour se donner une idée juste du personnage avec lequel il allait vivre. Et il avait été dès plus surpris, mais la lecture était des plus intéressantes et vous laissait entrevoir un tout petit morceau de la personnalité de Sherlock.
« Ho, Monsieur Holmes a donc un Blog ? Je ne le savais pas, c’est intéressant. »
"Oui, je pense que vous devriez le lire … Ses articles sont plus représentatifs de sa science que mes … hmmm … nouvelles."
Sherlock l'avait accusé de décrédibiliser son travail. Cette critique, plus que négative et couplé du regard noir de son colocataire, avait suffi à refroidir John et le sujet n'était plus revenu dans leur conversation. Mais ce n'était pas pour autant que le docteur allait arrêter d'écrire, tout d'abord les enquêtes, plus farfelues les unes que les autres, n'avaient pas cessées et ensuite, John devait écrire, il en avait besoin. Non seulement c'était un conseil de son thérapeute mais c'était aussi devenu quelque chose d'aussi utile, vital que respirer. Allez savoir pourquoi, il ne comprenait pas son lien à l'écriture lui même.
Mais il ne fallait pas qu'il s'égare, il fallait qu'il se concentre sur Gabrielle. Gabrielle qui venait de renverser sa tasse sur elle. La surprise de John fut de courte durée, il se précipita aussitôt pour l'aider, se saisissant des serviettes de table, se retenant de rigoler. Non se dit-il, ça ne se serait vraiment pas gentlemen. Il aida Gabrielle à essuyer son pantalon tout en se demandant si cela en valait vraiment la peine.
"Pas la peine de vous excuser, cela arrive à tout le monde. Une simple maladresse et voilà !"
Il finit par se rasseoir en souriant vraiment cette fois-ci; oui, ce genre d'incident était plus que fréquent et familier pour le docteur Watson. Il suffisait que Sherlock laisse traîner un de ses précieux objets dans le salon, son crâne, son violon et autre et John, désavantagé par sa jambe affaiblie, ne manquait pas de trébucher ou de glisser pour atterrir dans le canapé. Bien entendu, Sherlock ne prêtait pas attention à de tels actes, se contentant d'hausser les sourcils ou de rester stoïque, et ça, il savait le faire à la perfection.
"Poursuivons l'interview, mais sans café pour vous cette fois-ci. Est-ce que vous avez d'autres questions ?"
Mais non, elle ne lui faisait pas perdre son temps, John était simplement curieux qu'elle soit curieuse.
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| | Sujet: Re: Just another question please | John | |
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