Garance - En quelques lignes le début d'une vie.

Must be so boring in that little head of yours !

Garance - En quelques lignes le début d'une vie. Fistanalyze

Nom : Jenson
Prénom(s) : Garance Bethany
Sexe : Féminin
Date et lieu de naissance : 21 janvier 1984, à Londres
Groupe : Scotland Yard
Grade (pour Scotland Yard) : Officier de Police
Ft [Crystal Reed]

Garance - En quelques lignes le début d'une vie. Andthen2

Physique

Quand Garance est née, Mrs Jenson s'est dit, ravie, qu'elle allait enfin avoir sa petite poupée, vivante et grandeur nature. Après avoir passé cinq années à ne faire que changer les pantalons pleins de boue de son premier né, elle allait pouvoir se faire plaisir en passant de ravissantes robes roses à volants à une adorable petite poupée. Elle en rêvait tellement que dès qu'elle avait su qu'elle attendait une fille, elle avait acheté une bonne partie des vêtements de sa princesse. Il avait finalement fallut un nombre inimaginable de robes soigneusement tâchées et déchirées pour que Mrs Jenson se rende à l'évidence, et admette que sa princesse n'était que l'équivalent féminin du diablotin qu'était son fils ainé.

Dès qu'elle fut libre de s'habiller comme elle le souhaitait, Garance n'accepta rien d'autre dans sa garde-robe que jeans confortables, tee-shirts et sweats à capuche, vous savez, ceux armés d'une fermeture permettant de les ouvrir en grand lorsque le soleil se décide à briller. Pour Garance, l'essentiel, c'est d'être à l'aise dans ses baskets. Au sens propre du terme. Bon, maintenant qu'elle est adulte, elle rechigne un peu moins à enfiler des tenues plus classe lorsque la situation l'exige. Mais jupes et talons hauts sont à jamais bannis de son vocabulaire.

Si on le lui demande, Garance se qualifie elle-même de banale. Yeux marrons, cheveux bruns légèrement ondulés laissés détachés ou noués à la va-vite selon les circonstances. Le maquillage ou les coiffures élaborées, très peu pour elle. Jamais elle n'aurait la patience de perdre son temps devant un miroir. Surtout que ça n'a aucun intérêt. Élancée et sportive. Oui, banale. Vraiment.

Ou peut-être pas tant que ça. Et à vrai dire, elle s'en fiche. Son corps n'est qu'un outil de travail. Alors tant qu'il fonctionne, elle ne se pose pas plus de questions. Qu'elle soit jolie ou un vrai laideron, qu'on se retourne sur son passage, ça ne la préoccupe pas le moins du monde.

Il y a en revanche des moments où Garance se déteste et se méprise. Quand elle redescend sur terre après s'être shootée. A ces moments-là, elle se dégoûte. Avec son corps entièrement douloureux, pâle à faire peur. Ses yeux pitoyablement rougis et dépourvus d'expressivité. Oui, là, elle se déteste. C'est pour cela qu'elle ne laissera jamais quelqu'un la voir ainsi.

Caractère

Garance, c'est la liberté avant tout. Elle veut pouvoir faire ce qu'elle veut, quand elle veut, penser ce qu'elle veut. Il n'est pas nécessaire de vous précisez qu'elle a été une gamine impossible, un vrai cauchemar pour ses malheureux parents, si ? Si en plus vous ajouter à cela qu'elle suivait toujours son grand frère Gareth, semblable à elle si ce n'est pire, vous pouvez vous demander comment les parents Jenson ont bien pu faire pour tenir et ne pas jeter les chatons récalcitrants dans la Tamise. En fait, Gareth, si semblable à elle, la traitant comme son égale, toujours, était probablement le seul à pouvoir freiner sa petite sœur et à lui faire faire ce qu'il voulait. Vous me direz, comment fait-elle alors maintenant, dans son métier ? Eh bien, cela reste une donnée mystérieuse pour les parents de Garance. Et pourtant, c'est comme cela. Elle est capable d'obéir à ses chefs. Enfin, la gamine effrontée et désobéissante au possible a réussi à être domptée. Un miracle, très certainement.

A savoir également, Garance n'a peur de rien. Le concept de sûreté personnelle lui est totalement inconnu. Quand Garance veut quelque chose, quand elle a une idée derrière la tête, rien ne peut l'arrêter. Elle fonce d'abord, et réfléchit ensuite. Si elle a pris des coups au passage, elle s'en préoccupera plus tard, quand il n'y aura plus que ça à penser.

Garance a également toujours raison. Même quand elle a tord. Surtout quand elle a tord. Cela lui pose des problèmes au travail. Parce quand on lui demande quelque chose, si elle considère qu'il y a mieux à faire, elle suivra son propre avis. Les reproches viendront plus tard. Mais ça ne la touche pas.

Garance est au final une fille insupportable. Il n'est donc pas étonnant qu'elle vive seule, sans amant ni amante, ses amis pouvant se compter sur les doigts d'une seule main. Et ça lui convient très bien comme ça. Avoir une quelconque attache ne serait qu'une entrave à sa liberté tant aimée. Vivre seule et libre. Oui, cela lui convient parfaitement.

Mais Garance est, au fond, une fille fragile. Même si elle refusera toujours de l'avouer. Elle reste marquée par son enfance, avec des parents dont elle se figure qu'ils ne l'aiment pas. Après tout, son père, le peu de fois où il était à la maison, n'était que froideur. Et sa mère, oh, elle sait bien qu'elle l'a horriblement déçue en étant ce qu'elle est. Et surtout, surtout, elle sera à jamais marquée par la mort de son frère. Une overdose. Il avait 22 ans, elle en avait 17. Elle était si proche de lui, et il est parti. Il lui manque.

Alors, oui, parfois, quand elle est seule, Garance laisse sa façade froide et dure de fille solitaire se fissurer. Elle se laisse aller à ses regrets, à ses démons, à son chagrin. Dans ses moments là, elle n'est plus qu'une fille paumée. Dans ses moments là, elle a recours à la drogue. Se shooter pour oublier. Se shooter pour se rapprocher de Gareth. Son frère qui lui a fait découvrir ce moyen de s'évader.

Ses relations :

- Stephen Jenson : Père. Il a un poste haut placé dans une grande entreprise londonienne. Travaillant donc beaucoup, il ne rentrait que tard à la maison, et n'avait alors que très peu de temps à accorder à ses enfants. Ajoutez à cela qu'il n'a jamais su exprimer son affection, Gareth et Garance ont grandit avec l'image d'un père froid et très peu présent. Facile de penser alors qu'il ne les aimait pas. Même si c'était faux. Très affecté par la mort de Gareth, il s'est alors montré très dur avec sa fille, l'enfermant à la maison et lui interdisant de sortir seule. Jusqu'à ce que Garance soit majeure et ne quitte définitivement ses parents. Depuis, elle n'a plus que très peu de liens avec sa famille. Elle se doute que c'est de lui, ou de ses relations, que lui vient son poste à Scotland Yard. Mais elle préfère faire comme si elle n'en savait rien. Ça lui évite de devoir adressé de quelconques remerciements. Et de toute façon, ça ne changerait rien entre eux. Elle aimerait que son père fasse des efforts, qu'il accepte de voir qu'elle est un individu à part, et non une réplique de Gareth, risquant de copier la voie de son frère. Mais elle ne fera en aucun cas le premier pas.

- Bethany Jenson : Mère. Garance est consciente qu'elle a déçu sa mère, en n'étant pas la petite princesse parfaite qu'elle aurait voulu avoir. Elle n'a alors jamais été proche de sa mère, lui reprochant de ne pas l'accepter comme elle est. Et depuis la mort de Gareth, c'est encore pire. Bethany a été trop secouée pour se préoccuper alors de Garance. Et maintenant, elle a tellement peur pour sa fille. Elle ne survivra pas à la perte d'un deuxième enfant. Garance, elle, elle aimerait simplement que sa mère accepte enfin qu'elle ne soit pas sa petite poupée, et qu'elle n'est pas non plus Gareth. Elle est Garance, tout simplement.

- Gareth Jenson : Le grand frère. Il a cinq ans de plus qu'elle, et dès toute petite, Garance l'a adoré et admiré. Gareth, de son côté, avait beaucoup d'affection pour ce petit bout de fille. Alors, très naturellement, il l'a entraîné dans toutes ses découvertes, dans toutes ses bêtises. Le frère et la sœur étaient très proches, chacun apportant à l'autre l'affection que leurs parents ne leur donnaient pas. Alors, quand des substances plus ou moins illicites ont atterri entre les mains de Gareth, avec leurs effets étranges et merveilleux, il en a fait profité sa petite sœur. Comme pour tout ce qu'ils découvraient avant. Ça a été une expérience merveilleuse pour eux. Enfin, ils pouvaient s'évader, quand ils le voulaient, ensemble. Mais un jour, Gareth est parti trop loin, et n'est jamais revenu aux côtés de Garance. Ça a été terrible pour la jeune fille qu'elle était. Gareth... Si seulement tu pouvais revenir...

- Madison Lewis : D'abord simple relation de travail qui a réussi à entrer dans le cercle très restreint des relations plus amicales. Sauf qu'elle s'est finalement trop approchée. Un jour, elle est passée chez Garance, à l'improviste, et à vu ce qu'elle n'aurait jamais dû voir. A savoir Garance, shootée et mal en point. La Garance que personne, personne au monde, ne devait voir. Et bien, Madison l'a vue, et l'a aidée. Depuis ce jour, Garance l'évite du mieux possible. Terminées, les discussions téléphoniques. Terminées, les joyeuses moqueries au sujet de Donnovan. Au travail, elle ne lui parle que si expressément nécessaire. Même si Garance se doute bien que Madison n'en restera pas là. En tout cas, maintenant, elle prend soin de toujours verrouiller sa porte.

- Autres relations de travail : Et bien, qu'ils soient chefs respectés ou collègues côtoyés, ce sont avant tout des relations de boulot, et rien de plus. Et tant qu'ils ne viennent pas mettre leur nez dans la vie privée de Garance, ça lui convient très bien comme ça.

- Garance est également en relations avec un nommé Tony. Son dealer, faute d'un mot plus élégant. Ils se sont connus peu après la mort de Gareth, quand Garance est venue au rendez-vous à la place de son frère. Depuis, ils ont appris à s'apprécier, la simple relation d'affaires s'enrichissant d'une bonne dose d'affection.

Histoire

Garance Jenson débuta sa vie en hurlant. A quoi bon tromper son monde en étant un bébé tout gentil et tout mignon ? Non, Garance annonça tout de suite la couleur, en hurlant à la vie. La jeune maman aurait peut-être dû comprendre dès ce moment que sa petite poupée n'en était pas une. Mais elle garda espoir, malgré le petit visage plissé et rougit, malgré les cris que la petite ne se lassait pas de faire résonner. Quand le père vint rendre visite à sa femme, il fut horrifié. Cette enfant terrible allait détruire ses seuls moments de calme, ceux qu'il pouvait avoir chez lui quand il rentrait le soir. Oh, il en était fatigué rien qu'à y penser. Et si ce bébé pouvait seulement se taire, un peu. C'était à se demander pourquoi on faisait des enfants. Déjà que Gareth était épuisant. Enfin, ça irait peut-être mieux dans quelques temps. Gardons espoir.

Le seul moment où la toute petite Garance accepta de se calmer, ce fut quand Gareth, petit bonhomme de seulement cinq années, fut autorisé à prendre sa nouvelle petite sœur dans ses bras. La petite se tut instantanément, attrapant un doigt de son frère pour le mâchouiller, enfin apaisée. Gareth fut émerveillé par l'effet qu'il pouvait avoir sur cette petite chose. Lui qui se sentait si privé d'affection de la part de ses parents, il se senti tout à coup aimé par cette toute petite fille qui tétait son doigt comme si sa vie en dépendait. Alors son petit coeur se gonfla d'amour, et il sut qu'il aimerait toujours cette petite Garance, sa petite sœur.

L'enfance des deux enfants se déroula tranquillement. Enfin, non, tranquillement n'est pas vraiment le mot le mieux adapté à ces deux là. Nous avons vu précédemment que Gareth, seul, était un petit garçon terriblement turbulent, peu obéissant, et casse-cou au possible. Et bien, on ne peut pas dire que l'arrivée d'une petite sœur l'ait assagit. C'était même plutôt le contraire. Bien sûr, au début, il n'y eut pas de différence. Garance était trop petite, ne marchait pas, et ne pouvait donc pas le suivre. Mais dès qu'elle fut capable de se déplacer seule, c'est-à-dire bien trop vite au goût de ses parents, Gareth la prit sous son aile, devenant son protecteur attitré, et l'entraînant dans tous ses jeux et toutes ses explorations. Il adorait sa sœur, et elle le lui rendait bien, l'aimant et l'admirant, faisant de lui son héros.

Les deux enfants étaient donc très proches l'un de l'autre. C'est sans doute cela qui leur permit de supporter sans trop de mal la froideur de leurs parents. Oh, ce n'était pas que Stephen et Bethany Jenson n'aimaient pas leurs enfants, non. Seulement, ils étaient déjà très occupés, et n'avaient que très peu de temps à accorder à leur progéniture. Les démonstrations d'affection n'étant pas non plus leur spécialité, Garance et son frère ne grandirent pas dans un cocon d'amour familial. Stephen occupait un poste haut placé au sein d'une grande entreprise londonienne. Il ne rentrait que tard le soir, travaillait souvent le week-end. Quand il était à la maison, il voulait surtout profiter d'un foyer calme, et l'agitation des enfants n'y avait pas vraiment de place. Quand à Bethany, elle était employée dans une prestigieuse banque, ce qui ne lui laissait que très peu de temps pour ses enfants. Ce qu'elle ne regrettait pas vraiment. Elle aimait son travail. Lorsqu'ils n'étaient pas à l'école, Garance et son frère se retrouvaient donc livrés à eux-mêmes dans la grande maison, sous la seule surveillance d'une gouvernante plutôt dépassée par l'agitation des deux enfants. Et ce n'étaient pas les gronderies de la pauvre femme qui pouvaient arrêter les deux terreurs dans leurs découvertes diverses et variées, présentant plus ou moins de risques pour leur intégrité physique.

Tout se passa alors relativement bien, sans accident majeur. Les deux enfants grandissaient, semblaient heureux. On pouvait seulement noter un fort désir d'indépendance et de liberté, chez les deux. Ainsi que leur agitation, que les années ne parvenaient pas à calmer. Enfin, il restait tout de même un problème, dont personne ne souhaitait réellement se préoccuper. Il y avait trop de tords, de tous les côtés. Ce problème restait celui des relations froides, voire inexistantes, que Garance et Gareth entretenaient avec leurs parents. Beaucoup de reproches, d'incompréhension, des deux côtés. Et personne ne se décidait à lancer la moindre discussion sérieuse à se sujet, laissant les choses lentement s'alourdir.

Et puis, les choses ont commencé à dégénérer, à partir du moment où Gareth est entré à l'université. Enfin, il s'éloignait de ses parents. Nouvelle vie, nouvelles rencontres. Plus ou moins bonnes, les rencontres. Des choses nouvelles vont arriver entre ses mains. Lui permettant de pousser plus loin ses explorations de la vie et des diverses possibilités de s'évader d'une existence qui n'est pas celle que vous auriez voulue. Gareth allait découvrir la drogue, et être fasciné par la liberté que lui donnait l’absorption de ces substances. C'était merveilleux ! Il pouvait enfin être libre, quand il le voulait. Ne plus penser à l'atmosphère étouffante du foyer familial. Ne plus penser à ce que son père voulait faire de lui. Il était libre !

Mais les atterrissages souvent douloureux, ajoutés au fait qu'il était parfaitement conscient des dégâts que cette nouvelle activité pouvait provoquer, le dissuadèrent de partager ses découvertes avec sa petite sœur, contrairement à ce qu'il avait toujours fait jusque là. Pour la première fois, il mentit à Garance, lui dissimulant ce dont il savait qu'elle pourrait en souffrir. S'il ne se souciait pas de lui-même, il lui important toujours autant de veiller sur sa sœur. Sauf que Garance ne fut pas dupe. Elle connaissait son frère, elle pouvait savoir s'il lui cachait quelque chose. Mais puisqu'il ne voulait pas parler, elle n'insista pas, attendant patiemment le moment où elle parviendrait à découvrir la vérité.

Et le moment en question eut lieu presque trois ans plus tard. On pouvait dire que Gareth était prudent. Mais un soir, Garance entra dans la chambre de son frère, alors qu'il n'était pas prévu qu'elle y vienne, et que Gareth avait malencontreusement oublié de ranger certaines choses. Quand le temps passe et qu'on voit que tout va bien, inévitablement, on commence à faire des erreurs. Et Gareth venait d'en faire une monumentale, comme il le comprit en revenant à sa chambre et en trouvant Garance devant une boîte qu'elle n'aurait jamais dû voir, avec sur son visage cette expression curieuse qu'il connaissait tant. Oh. Mon. Dieu.

Une année se déroula encore après cela. Gareth se shootait régulièrement, laissant tomber ses études. Il y eut des scènes délicates l'opposant à son père. Mais il s'arrangea toujours pour qu'il ne découvre pas toute la réalité. Ou si Stephen savait, il n'en montra rien. Ne rien dire, ne rien voir. Comme toujours dans cette famille. Et la vie continua. Depuis ce fameux soir, Garance avait elle aussi commencé à toucher à la drogue, sa terrifiante curiosité la poussant à essayer, à suivre son frère. Mais Gareth s'arrangea pour qu'elle ne soit jamais seule, et pour que sa consommation ne reste qu'occasionnelle. Lui, il se savait dépendant, maintenant. Il était accro, incapable d'arrêter, même s'il était conscient que cela le détruisait. Tout ce qu'il pouvait encore faire, c'était empêcher Garance de tomber dans le même piège que lui. Pour la première fois, sa sœur n'était plus son égale. Elle était une fille innocente, incapable de mesurer les risques de la vie. Lui, il devait la protéger. Pour la première fois, il l'écarta de lui, ne la laissant pas le suivre. Pour son bien.

Garance s'en rendit compte, bien sûr. Elle voyait son frère l'éloigner de lui. Et elle n'aimait pas ça. Elle l'avait toujours accompagné, partout, où qu'il aille. Alors pourquoi cela ne pouvait-il pas continuer ? Qu'est-ce qui changeait ? Des disputes commencèrent à éclater entre le frère et la sœur. Eux si soudés, qui jamais n'élevaient la voix l'un envers l'autre, ils commencèrent, lentement, à se déchirer. Garance n'acceptait pas que son frère, son égal, son seul ami, devienne cette sorte de papa-poule surprotecteur. Elle n'avait pas besoin de ça, et certainement pas de la part de son frère ! Gareth, de son côté, commençait à se dire que si Garance s'éloignait de lui, alors elle serait protégée de tout le mal qu'un frère camé pouvait lui faire. Alors il la laissa s'énerver, la regarda amèrement s'éloigner avec ses reproches. Après tout, c'était pour son bien.

Un soir, Stephen et Bethany étant sortis, la dispute éclata, bien plus violente qu'à l'accoutumée. Les mots échangés dépassèrent les pensées des deux jeunes gens, durs et amers comme ces gamins paumés. Ce fut une scène terrible, jusqu'à ce que Gareth ne quitte la maison et que Garance aille s'enfermer dans sa chambre. Le lendemain matin, pendant que les parents commençaient leur petit-déjeuner, que Gareth n'était pas rentré, et que Garance était murée dans son silence, la sonnerie du téléphone retentit. La police. Le corps de Gareth venait d'être trouvé. Sans vie. Overdose.

Les jours suivant furent horribles. Stephen et Bethany étaient sous le choc de la perte de leur fils. Choc que l'un dissimulait sous des traits durs et impassibles, tandis que l'autre passait des heures à laisser couler toutes les larmes de son corps. Gareth, leur garçon, était mort. Et surtout, ils ne comprenaient pas. Oh, ils n'étaient pas aveugles, et savaient que quelque chose n'allait pas avec leur fils. Mais jamais, jamais, ils n'auraient pu se douter que c'était si grave que cela. La drogue... Leur fils... Partir de cette façon... Jamais ils n'auraient pu l'imaginer. Garance, quant à elle, se mura dans le silence, s'enfermant dans sa chambre et n'acceptant d'en sortir qu'en cas d'extrême nécessité. Oui, elle, jeune fille si agitée et énergique, était désormais complètement inerte. Son frère était mort, et c'était de sa faute. Si seulement elle avait vu ce qui se passait, au lieu de ne penser qu'à elle-même. Si seulement elle avait comprit plus tôt que son frère avait besoin d'elle. Si seulement elle ne lui avait pas lancé à la figure tous ces horribles mots, ce soir-là. C'était sa faute, ce qui lui était arrivé. Entièrement sa faute. Et la faute de leurs parents, aussi. Ils n'avaient jamais été là, n'avaient jamais rien vu, jamais rien voulu voir. S'ils s'étaient comportés comme de vrais parents, Gareth serait toujours là !

La conversation finit pourtant par avoir lieu. Une conversation qu'ils auraient dû avoir bien des années plus tôt. Et qui à ce moment fut plus une confrontation qu'autre chose. Stephen avait compris que sa fille en savait bien plus long que lui au sujet de Gareth et de sa mort. Alors il exigea des explications. Pour Garance, ce fut le moment où elle explosa, lançant toute sa rancœur au visage de con père. Oui, Gareth se droguait ! Tout comme elle ! Et eux, ils n'avaient rien vu, parce qu'ils s'en fichaient ! Ils s'en fichaient, de leurs enfants, et de ce qu'ils pouvaient devenir ! Ils ne les avaient jamais aimés, de toute façon ! C'était de leur faute ! Tout était de leur faute ! La mort de Gareth était de leur faute ! Face à ces mots, Stephen, pour la première fois, ne parvint pas à garder son expression impassible habituelle. Il gifla sa fille, levant la main sur elle pour la première fois. Mais au fond, il sentait que sa fille avait raison, et il s'en voulait. Sur ses épaules venait de tomber toute la souffrance pour un père d'avoir perdu ses enfants. Mais pour Garance, c'était trop tard. Il n'y avait plus de retour en arrière possible. A partir de ce jour, le contact fut rompu entre elle et ses parents.

Dès lors, la vie devint tout sauf agréable au foyer Jenson. Garance était en conflit ouvert avec ses parents, prête à saisir le moindre prétexte pour leur rappeler tous les reproches qu'elle avait contre eux. Et détournant ainsi sa propre culpabilité. Bethany ne réagissait pas, trop effondrée par la disparition de son fils pour pouvoir s'intéresser à sa fille. Quant à Stephen, si son attitude pouvait être compréhensible, elle n'aidait pas à l'amélioration de ses rapports avec sa fille. Il avait tellement peur que Garance ne suive les traces de son frère qu'il la tenait enfermée à la maison, ne l'autorisant pas à sortir seule. Et il fouillait sa chambre, de fond en comble, plusieurs fois par semaine, entrant dans des colères terribles s'il parvenait à dénicher la moindre substance illicite ou autre seringue. Mais Garance était loin d'accepter cette soudaine attention de la part de son père. Elle restait impassible face aux fouilles et à la surveillance étroite. Elle restait enfermée la journée ? Qu'à cela ne tienne, elle faisait le mur une fois la nuit tombée. Elle avait également réussit à garder des contacts avec les fournisseurs de son frère, ce qui lui permettait de continuer à se shooter de temps en temps, quand tout devenait trop dur, quand Gareth lui manquait trop cruellement. Mais jamais, jamais, elle n'alla aussi loin que lui. Elle restait prudente. Parce qu'elle avait compris de quoi il avait tant voulu la protéger. Des dangers de l'addiction. Alors, pour lui, pour sa mémoire, elle ne devait à aucun prix tomber dans ce cercle infernal.

Enfin, Garance fut majeure. Aussitôt, elle prit ses cliques et ses claques, et quitta la maison. Elle ne se sentait pas capable de rester plus longtemps dans cet endroit qui n'avait de foyer que le nom, ressemblant à ses yeux bien plus à une prison. Elle partit, vivant de petits boulots, réussissant à se payer un petit appartement. Enfin, elle était libre. Totalement libre. Cette liberté qui lui importait tant, plus encore que sa propre vie. Son ressentiment à l'égard de ses parents finit par se calmer. Mais elle ne fit jamais l'effort d'aller leur rendre visite. Eux, de leur côté, ne tentèrent jamais de faire le premier pas. Mais cela ne veut pas dire qu'ils l'abandonnèrent à son sort. En réalité, et même si cela ne plaisait pas à Garance, ce n'étaient pas seulement ses modestes salaires qui venaient remplir son compte en banque. Ils s'inquiétaient pour elle. La peur de la voir finir à la rue, junkie sans foyer, restait présente.

Finalement, ce qui fut sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver dans la vie de Garance, ce fut de son père qu'elle lui vint. Stephen avait parmi ses relations un ancien agent du Yard. au fil des discussions, il apparut dans l'esprit de Mr Jenson que faire entrer sa fille dans la police serait la meilleure chose à faire pour une jeune femme comme Garance. Elle pourrait enfin être recadrée, son énergie serait canalisée, et elle serait protégée de tous les dangers qu'il n'avait pas pu écarter de Gareth. Oui, tout cela semblait être une excellente idée. Surtout que dans son esprit de père malgré tout fier de sa progéniture, il était persuadé que sa fille ferait une excellente policière, une fois son foutu caractère un minimum calmé. Et il n'avait peut-être pas tout à fait tord.

Stephen fit alors jouer ses relations, les relations de ses relations, jusqu'à réussir à obtenir pour Garance un poste, certes subalterne, à Scotland Yard. La jeune femme ne fut pas dupe quant à l'origine de cette proposition. Mais si elle râla au début, elle finit par accepter. Après tout, ce poste l'intéressait, qu'elle le doive ou non à son père. Le Yard, vous imaginez ? Au fond, c'était un peu un rêve de gosse. Alors elle accepta, et ne regretta jamais cette décision. Bien sûr, au début, le boulot ne fut pas des plus exaltants. Mais que demander de plus, quand on n'a aucun diplôme, aucune expérience ? Mais elle resta, s'investissant à fond dans son travail. Elle changea plusieurs fois de service. Et maintenant, les dossiers à remplir et les cafés à préparer ne sont plus son seul quotidien. Elle se retrouve, progressivement, avec quelques responsabilités, sur des affaires de crimes, plus ou moins passionnants. Son passage au service des stup' reste en revanche un épisode des moins agréables.

Garance adore son boulot. Vraiment. Elle se sent enfin utile, elle voit un sens à son existence, une raison de vivre. Et c'était peut-être bien ce qui lui a toujours manqué. Et ce qui avait si cruellement manqué à Gareth. Alors Garance s'investit à fond dans son boulot. Et parfois, cela remplace son besoin de se shooter. Parfois. Et ce n'est pas plus mal.

Garance - En quelques lignes le début d'une vie. Finallypi

TEST DE RP

Sweat noir à capuche, équipé de poches fermant correctement. Jean sombre, tennis noires. Chevelure attachée et foulard sombre enroulé autour du cou. Parfait. Garance était prête pour aller jouer à l'oiseau de nuit. Un sourire éclaira son visage. Elle aimait ce jeu. Malgré les risques. Surtout pour les risques.

Elle jeta un dernier regard à son portable, avant de le glisser dans la poche de son sweat, où il rejoignit le reste de ses petites affaires. C'était bon, elle serait à l'heure à son rendez-vous. Elle vérifia la présence discrète de sa carte de police dans la poche de son jean (ce truc pourrait trouver son utilité en cas de problème), puis quitta le bordel de son appartement pour la fraîcheur nocturne de la rue.

Elle aimait la nuit. Tout y était si différent, tellement plus beau. Chaque son pouvait enfin résonner librement. Chaque lumière était dotée d'un éclat plus brillant. Chaque odeur se faisait plus fortement sentir. Oui, la nuit était un autre monde, bien plus magique. Et un monde tellement plus libre, aussi. Alors Garance aimait la nuit.

Mais l'heure n'était pas aux réflexions poétiques. Elle avait rendez-vous, et elle s'en approchait. Elle se retourna, vérifiant que la rue était déserte. Puis, capuche sur la tête et foulard dissimulant le bas de son visage, elle entra. Il y avait des lieux où il valait mieux qu'on n'y reconnaisse pas la présence d'une jeune flic du Yard, au milieu de la nuit. Comme un immeuble désaffecté servant de squat à plusieurs junkies. Et même si les occupants étaient trop endormis ou trop shootés pour faire attention à elle, elle préférait se montrer prudente.

Son rendez-vous était là, debout, l'attendant. D'un signe de tête, il l'invita à le suivre, tandis qu'il s'éloignait vers une partie déserte du bâtiment. Alors, seulement, ils s'autorisèrent à parler, à voix basse, pendant que Garance baissait foulard et capuche.

- J'ai ce qu'il faut pour toi, Gary. Comme prévu.

L'homme termina sa phrase sur un sourire. Il l'aimait bien, sa Gary. Elle n'était pas qu'une simple cliente. Oh ça non. Il se souvenait toujours de leur première rencontre. Il attendait Gary, l'autre Gary, et c'était ce petit bout de fille qui s'était pointé à la place. Il y avait eu quelque chose de touchant chez cette gosse visiblement dévastée par la mort de son frère, mais qui s'efforçait de rester droite et digne, déterminée. Cette fois-là, il lui avait fait un prix sur la marchandise.

Quelques billets quittèrent la poche de Garance pour celle de l'homme, tandis qu'un sachet plastique suivait le chemin inverse.

- Merci, Tony.

Il y avait peut-être une autre raison au plaisir que prenait Garance à son petit jeu d'oiseau de nuit. Autre que l'attrait du risque et la simple volonté de se fournir en drogue. Pendant ce petit jeu, elle n'était que Gary. Son identité et celle de son frère ne faisait plus qu'une. Et elle adorait ça. Comme si Gareth était encore là, vivant à travers elle.

Quant à Tony... Lui, c'était quelqu'un à part. L'un des rares dont Garance ne rembarrait pas l'affection. Il avait été là, après la mort de Gareth, et ça comptait. Lui, il ne s'était pas lancé dans de grands discours moralisateurs. Il avait juste été là, et Garance n'était pas tombée.

- T'as le temps pour discuter, Princesse ?

Garance hocha la tête, amusée par le surnom. Oui, elle avait toute la nuit devant elle. Alors, ils s'assirent, et Tony roula deux cigarettes qu'il alluma, en gardant une et tendant l'autre à la jeune femme. Deux cigarettes normales, avec seulement du tabac dedans. Puisqu'on vous le dit.

Garance resta un moment silencieuse, les yeux fermés, laissant la nicotine venir tranquillement dans son corps. C'était une nuit agréable.

Il était temps de rentrer. Surtout que Garance était de service le lendemain matin. Rectification. Elle était de service dans quelques heures. Elle lâcha un léger soupir. Son visage fatigué allait encore attirer des commentaires idiots. Tant pis. Que les idiots pensent ce qu'ils voulaient, ça n'avait pas d'importance.

Tony la raccompagna jusqu'à la porte du bâtiment, avant de la laisser filer dans la rue déserte. Juste une main appuyant brièvement sur une épaule, avant la séparation. Lui rappelant leur accord tacite. Il était là pour elle, et pas seulement comme fournisseur de substances plus ou moins licites. Elle, de son côté, si elle voyait à son boulot les ennuis se rapprocher de trop près de sa carcasse, elle s'arrangeait pour faire disparaître certaines choses. Échange de bons procédés, en somme.

Mais Garance n'était pas encore arrivée au croisement suivant que des pas résonnaient dans le silence. Apparemment, cette rue n'était pas si déserte que ça. Enfin, quel pourcentage de chances y avait-il qu'une patrouille de policiers un peu trop zélés passent justement ici cette nuit ?

- Eh, vous, attendez !

Ah. Au moins une chance. Garance s'arrêta, se retournant lentement, affichant une expression de profond ennui. Les deux policiers eurent vite fait de la rejoindre.

- Oh, mais vous êtes...

- Garance Jenson. Nous nous sommes croisés aux bureaux du Yard. La semaine dernière, si je me souviens bien.

Oui, voilà, la mémoire vous revient. Vous êtes face à une collègue. Donc, vous n'êtes en aucun cas face à un quelconque personnage suspect. Merci bien. Je peux rentrer chez moi, maintenant ?

- Mais qu'est-ce que vous faites ici ? En pleine nuit, en plus !

Nouveau soupir. Son lit allait devoir attendre. La curiosité, venant des autres, pouvait être agaçante. Surtout lorsque vous voulez cacher des choses à ces mêmes êtres trop curieux.

- Insomnie. Sortie faire un tour avant de trouver le sommeil.

- Ah, d'accord. Tant que vous êtes là, vous n'avez rien vu de bizarre, dans le coin ?

- Suis pas en service. Et maintenant, si vous voulez bien, je vais rentrer essayer de finir ma nuit. Je vous laisse à votre boulot.

Sur ces mots, Garance tourna les talons, retournant chez elle, laissant les deux policiers vaquer à leurs occupations. Si en plus ils pouvaient oublier le squat de Tony, ce serait parfait. Même si elle ne doutait pas qu'il pouvait se sortir de tout.

Arrivée, cette fois sans encombre, à son appartement, elle commença par planquer le fameux sachet. Puis, elle se mit en pyjama et se posa dans son canapé, une tasse de thé dans les mains. Elle se sentait bien. Elle appréciait ces moments tranquilles qu'elle passait avec Tony. Avec lui, elle pouvait parler de tout, librement. De sa vie, de Gareth. Ça lui faisait du bien, elle devait l'avouer.

Elle finit par s'endormir, toujours dans son canapé, la tasse vide posée par terre. Demain serait un autre jour.

Garance - En quelques lignes le début d'une vie. Andwho

Pseudo : Hum... *Cherche la bonne carte d'identité* On va dire Garance, pour le moment. Vous découvrirez mes autres noms plus tard.
Âge : 20 ans
Comment avez-vous connu le forum : Google is my best friend ! And Tentation is my second name !
Code dans le règlement : Vu par le Doc
Autre chose à ajouter ? Pour le moment, rien de particulier.

Bonjour et bienvenue, et bon courage pour le reste de ta fiche ^^

Merci Doc ! J'avance tranquillement et sûrement, ça devrait être terminé d'ici demain.

Welcome parmi nous Garance ! ^^

Il me semble avoir terminé. Je suis donc maintenant prête à attendre vos remarques pour apporter les corrections nécessaires.

Et Kristen, merci pour l'accueil !

Citation :: Garance a également toujours raison. Même quand elle a tord. Surtout quand elle a tord.

Ça m'a fait rire.
Enfin bref, tu es validée. Pense à faire ta demande de rang (important et primordial) et ouvrir un sujet pour référencer tes RPs.
Bon jeu cheers

Héhé, j'ai fait rire le Doc ! ~~A noter du coup comment s'assurer sa validation.~~

Bref. Merci beaucoup Doc ! Je m'occupe des formalités dimanche. Pas vraiment le temps avant. ~~Oui, j'ai faillit écrire "à vent". Visiblement, trois jours d'orchestre non stop, ça va être dur, vu le résultat le premier soir.~~