Sherlock 21st Century
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Sherlock 21st Century

Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
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 Patch me up, Doc [John Watson]

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Sarah Sawyer
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Sarah Sawyer

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Patch me up, Doc [John Watson] _
MessageSujet: Patch me up, Doc [John Watson]   Patch me up, Doc [John Watson] EmptyDim 4 Mar - 19:54

Smithfield, London. Friday night out.

Le bruit des bouteilles qui s’écrasaient sur le sol retentissait toujours dans les oreilles des Sarah, tandis qu’elle essayait de comprendre ce qui s’était passé pour qu’elle se retrouve sur le sol, face première. Tout était arrivé tellement vite, qu’il lui fallut quelques secondes pour se souvenir : on l’avait poussé. Elle entendait des bruits, des voix autour d’elle, mais était bel et bien incapable de comprendre ce qui se disait. Elle voyait des pieds et des éclats de verre partout autour de son visage et de ses mains placées devant elle. La jeune docteure tenta de se relever, mais une douleur intense lui traversa les mains et les avant-bras. C’est alors qu’elle la sentit, cette odeur salée de rouille et de métal qui lui était si familière. Elle en reconnut également la texture collante et poisseuse sur ses doigts et son visage.

« Et merde... », soupira-t-elle en voyant ses bras et ses mains tachés de sang. Son sang. « Pas de panique... » ajouta-t-elle en tentant de lever une main dont la douleur la fit grimacer. «Je suis docteure. »


Quelques heures plus tôt :

Les yeux fermés, Sarah savourait chaque seconde passée dans son bain bien chaud. Aujourd’hui, elle s’offrait le luxe d’un moment de relaxation bien mérité, avant de rejoindre ses amis et collègues pour une soirée bien spéciale. Ils avaient organisé une fête en l’honneur de la réceptionniste dont l’anniversaire était la journée même. Ils avaient réservé une section entière d’un Pub qu’ils aimaient fréquenter dans les Happy Hours pour pouvoir en profiter comme il se le devait! Sarah aimait évidemment sortir avec ses collègues et amis, mais cette soirée en particulier était spéciale pour une autre raison, bien plus banale qu’un anniversaire : elle avait enfin terminé de mettre de l’ordre dans des mois de paperasse administrative. Les arrêts de maladie et les congés de maternité avaient fait de ses quelques derniers mois un enfer administratif, et au travers ses propres patients, elle n’avait trouvé que très peu de temps pour mettre de l’ordre dans la paperasse infernale dans ses heures normales. Elle avait difficilement été capable de garder un remplaçant plus d’un mois, ces derniers préférant avoir un vrai poste dans une autre clinique ou dans un hôpital. Et même si Sarah les comprenait parfaitement, il n’en restait pas moins que c’était toujours elle qui devait s’en occuper. Et quoi de mieux qu’aller à son Pub préféré célébrer l’anniversaire d’une collègue très chère et prendre quelques verres pour marquer la fin de sa torture bureaucratique?

La jeune docteure se laissa glisser lentement sous les bulles jusqu’à ce que le niveau de l’eau frôle les limites de la baignoire. Prendre un bain n’était pas un luxe qu’elle s’offrait régulièrement et c’était pour elle une façon de célébrer un mois de dur labeur. Enfin, elle pouvait profiter d’une soirée sans avoir la tête remplie de bêtises, sans prise de tête. Lorsque l’eau devint trop froide pour être confortable, Sarah résista à l’envie de la réchauffer et évacua la baignoire. Elle jeta un coup d’œil à sa montre qui lui indiqua qu’il était près de 19h et elle eut un sourire satisfait. : c’était la première fois depuis des semaines qu’elle n’était pas au bureau à cette heure. Elle se vêtit rapidement et se prépara pour sa soirée. Prenant soin de ne pas oublier le cadeau d’anniversaire de sa collègue et son sac à main, elle héla un taxi et se rendit au Pub où la fête semblait avoir déjà débuté pour la plupart de ses amis. Dès son arrivée dans le Pub, une énième tournée fut annoncée, cette fois à son honneur, question de bien marquer le début de sa soirée !

Les heures passèrent, les invités commencèrent à quitter tranquillement la fête pour retourner à leur famille et être en forme pour leur fin de semaine avec les enfants, et ils ne furent bientôt plus qu’un party of six. Dès qu’approcha 3h00, le Pub se vida de sa clientèle et ne restèrent bientôt plus que les habitués et Sarah et ses collègues. Quand les amis docteurs de Sarah quittèrent le bar, elle se sentit horriblement seule, malgré qu’elle soit avec d’autres de ses collègues. Ses collègues étaient des techniciens de laboratoire ou des secrétaires médicales très jeunes et ils n’avaient rien de mieux à faire un vendredi soir que sortir boire un coup. Cette époque-là était révolue pour Sarah qui n’avait pris que quelques verres et avait surtout discuté avec ses amis ou d’anciens collègues pour prendre des nouvelles de leur emploi ou de leur famille...Une famille qu’elle aimerait bien avoir elle aussi. Elle se mit à envier ses collègues qui devaient partir tôt parce qu’ils avaient des responsabilités qu’elle n’avait pas...Perdue dans ses pensées, Sarah décida qu’il était temps pour elle de prendre congé de ses compagnons. Elle demanda son addition et se rendit jusqu’au bar pour payer ses consommations et son repas.

Sarah chercha sa serveuse des yeux tandis qu’elle attendit au comptoir et la vit en train d’empiler des verres vides sur un plateau contenant déjà une montagne de ces derniers et qui devait bien peser une tonne! La jeune docteure n’était pas pressée et attendrait patiemment qu’elle revienne derrière le comptoir pour payer sa facture. Sa patience toutefois fut mise à l’épreuve quand un des deux hommes assis près du bar se mit à lui faire la conversation. Sarah tenta de jouer à l’ignorante pendant un moment, agissant comme si elle ne l’entendait pas lui parler, mais lorsque la voix de l’homme monta de quelques décibels, elle ne put l'ignorer davantage et elle lui envoya un regard entendu : elle ne voulait pas lui parler. Un deuxième homme intervint avant même qu’elle eût le temps de prononcer un mot :

« Tu vois pas qu’elle ne veut pas te parler ? »

« De quoi tu te mêles ?! On t’a pas sonné ! »


Un combat de coq, c’était bien la dernière chose qu’elle voulait voir ce soir. Elle glissa un regard vers la serveuse qui revenait vers elle, chargée comme un dromadaire. Sarah soupira de soulagement et regarda les deux hommes qui continuaient à faire leur pissing contest, tentant d’intervenir par des « S’il vous plait, messieurs ». Sarah entendit les petits pas de la serveuse qui s’approchait d’elle, mais soudainement les bas furent enterrés par un crochet bien envoyé de la part du premier homme sur le deuxième inconnu. La docteure eut à peine le temps de rouler son regard qu’un troisième bruit, cette fois beaucoup plus fort, retentit derrière elle : la serveuse avait sursauté lors du coup de poing et avait échappé son plateau de verres sur le plancher. Sarah se retourna pour voir si elle pouvait aider quand le deuxième homme envoya un direct en plein dans le visage du premier homme qui bascula de sa chaise et tomba directement sur Sarah, faisant maintenant face à la serveuse. Le poids de l’homme et la gravité étaient contre elle et elle fut projetée sur le sol, face première dans les débris de verres.

Sarah fut désorientée quelques secondes après être tombée et il lui fallut un peu de temps avant de remettre la chaîne d’évènements en ordre dans son esprit. Les deux imbéciles l’avaient fait tomber dans le dégât de verres cassés. Quelle fin de soirée...La jeune docteure tenta de se relever, mais une douleur intense lui traversa les mains et les avant-bras. Un mal de tête colossal s’en suivit et elle sentait quelque chose couler sur son front jusqu'à son cou. C’est alors qu’elle la sentit, cette odeur salée de rouille et de métal qui lui était si familière. Elle en reconnut également la texture collante et poisseuse sur ses doigts et son visage.

« Et merde... Pas de panique... Je suis docteure. »

Évidemment qu’elle saignait, elle venait de tomber sur un sol recouvert de morceaux de verres. Elle avait des lacérations sur ses bras, ses mains et vraisemblablement sur son visage également. Autour d’elle, la serveuse paniquait devant le sang et les deux hommes essayaient de mettre le blâme sur l’autre. Sarah soupira et coupa leur conversation sèchement :

«Aidez-moi à me relever et allez me chercher des compresses. Saint-Bart's n'est pas loin d'ici...»

Ses amis qui avaient vu la scène se dérouler le loin s’approchèrent d’elle tandis que les hommes l’aidaient à se relever. Sarah constata que la situation aurait pu être pire : plusieurs lacérations profondes dans l’intérieur des bras, mais ses veines importantes avaient été épargnées, des coupures mineures dans l’intérieur de ses mains et quelques coupures qui nécessiteront des points de suture sur son front et sa joue. Elle ne devait pas être bien belle à voir, mais elle n’était pas en danger. Ses compagnons l’aidèrent à recouvrir délicatement ses blessures de compresses, faisant bien attention de ne pas empirer la situation avec les morceaux de verre qui lui sortaient d’un peu partout. Sarah rassura ses amis en plaisantant qu’elle se soignerait bien elle-même si elle n’avait pas peur de tâcher le taxi en route vers son appartement. Deux techniciens de laboratoire insistèrent pour l’escorter jusqu’à l’hôpital qui était à 5 petites minutes à pied malgré les protestations de Sarah qui soutenait qu’elle n’avait pas besoin d’aide. Ils l’accompagnèrent à l’Urgence de Saint-Bartholomew’s, mais elle réussit à s’en débarrasser dès qu’elle fut admise et après leur avoir promis qu’elle leur donnerait des nouvelles le lendemain. Sarah poussa un long soupir et se mit à regretter de ne pas avoir bu plus d’eau dans sa soirée...elle commençait sérieusement à être déshydratée et sa tête lui faisait mal comme si on l'avait piétinée. Elle ferma les yeux et attendit patiemment qu’on vienne s’occuper d’elle. Ce n'était pas comme si elle avait autre chose à faire.
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John H. Watson
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Patch me up, Doc [John Watson] _
MessageSujet: Re: Patch me up, Doc [John Watson]   Patch me up, Doc [John Watson] EmptySam 17 Mar - 11:35



"Sherlock… Est-ce que tu as vu ma blouse?"

Vendredi soir, Baker Street, John Watson sortait de la salle de bain, vêtu d'un peignoir (ou plutôt un des peignoirs de Sherlock mais qui faisait attention à ce genre de détails, vraiment?) et venait de passer la tête dans le salon. Son cher colocataire arrêta momentanément de jouer du violon et lui adressa un demi-sourire avant que les notes ne s'élèvent de nouveau dans l'appartement. Habituellement, John aurait souri avant d'aller se faire un thé et de s'asseoir avec un livre ou le journal à la main, écoutant Sherlock jouer. C'était beaucoup mieux que la radio ou même la télévision et c'était à peu près l'un des seuls moments où John était certain qu'il n'aurait droit à aucun commentaire de Sherlock sur ses goûts en matière de séries télévisées, sur le livre qu'il avait trouvé dans la chambre de John ou même sur sa dernière conquête. Sherlock Holmes était de ceux qui avaient une opinion sur absolument tout et John était certain que le jour où son camarade rencontrerait Dieu, cela ferait des étincelles. En somme les deux hommes ne parlaient pas beaucoup, appréciant tout simplement la compagnie de l'autre, le médecin n'avait jamais été un véritable fan de musique et il n'était pas non plus un grand connaisseur mais un homme qui avait vu les atrocités de la guerre et le pire côté de l'être humain, savait voir la beauté sous toutes ses formes. Particulièrement dans un air de violon. Et, chose qu'il avait oublié de mentionner à Sherlock, lors de sa première nuit à Baker Street, John n'avait pas fait de cauchemars, n'avait pas rêvé de balles imaginaires ni de soldats sans nom et sans visage qui le suppliaient de les sauver et de chasser leur démon à eux. Non, John s'était tout simplement endormi, endormi au son du violon de Sherlock, ses doigts bougeant négligemment sur les cordes lui servant de marchand de sable.

Et John aurait adoré s'asseoir à ses côté ce vendredi soir-là aussi, car depuis l'incident avec Irène Adler, Sherlock ne parlait pas beaucoup. Encore moins que d'habitude et John ne savait pas s'il devait s'inquiéter ou non. Il ne savait pas qui appeler ni même quoi faire, il était médecin mais ses compétences-là ne pouvaient pas l'aider et il avait beau être l'ami de Sherlock depuis plus de d'un an déjà, parfois, John avait l'impression d'être toujours sur le pas de la porte, toujours prêt à suivre Sherlock. Il poussa un soupir, ses yeux se posant sur les épaules de Sherlock. Il devait travailler ce soir, il avait réussi à faire changer ses horaires et certes, son emploi du temps n'était pas des plus lourd, mais John ne pouvait pas se permettre d'arriver en retard, pas encore une fois.

"Sherlock je suis très sérieux… Est-ce que tu t'en es encore servi pour une de tes expériences?"

Toujours pas de réponse. John préféra abandonner, décidément pas d'humeur à se battre ce soir et il retourna dans sa chambre pour s'habiller. Vivre avec Sherlock, parfois John se demandait ce qu'il avait poussé à prendre cette décision. Il ne regrettait pas, loin de là, mais souvent, les rares fois où il sortait, pour aller boire une bière avec Stanford, il se demandait comment aurait été sa vie s'il avait eu un colocataire un peu plus… Normal. Sa vie serait certainement très ennuyeuse, comme le disait si bien Sherlock, et il serait encore plus frustré qu'il ne l'était déjà. Bientôt quarante ans et des souvenirs d'un sombre passé et pas une seule once d'avenir… John poussa un autre soupir en mettant sa veste. Il emprunterait une blouse à l'hôpital voilà tout… Il attrapa sa canne et sans même prendre la peine de repasser par le salon, il quitta Baker Street. Sherlock le verrait très certainement à la fenêtre et il serait là pour accueillir John au petit matin quand ce dernier rentrerait. John salua brièvement ses collègues en entrant dans l'hôpital, certains déjà là depuis trop longtemps pour pouvoir être en état de répondre, on lui prêta une blouse et John remplaça un certain Max, qui apparemment devait retourner chez lui car sa propre fille était malade. Quelle ironie du sort.

"Vendredi soir… Vous allez sûrement avoir quelques adolescents un peu trop bourrés… Oubliez pas d'appeler les parents et de remplir les formulaires."

"Je pense que je vais pouvoir m'en sortir." répondit John avec un sourire poli.

Il avait déjà vu bien pire que le service des urgences du Bart, essayez donc d'extraire une balle de l'épaule d'un homme quand vous aviez seulement une bouteille d'alcool et un couteau et des centaines de cris et de cadavres autour de vous. Mais John n'était pas un vantard, contrairement à une certaine personne, et il préférait nettement le silence alors il regarda Max s'en aller le sourire aux lèvres, le laissant en charge. Et les heures défilèrent très lentement sans grand incident majeur, il y eut bien quelques adolescents un peu trop éméchés et une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de seize ans qui vomi partout dans la salle d'attente, mais à part cela, rien de bien sérieux. John était en train de remplir un formulaire d'admission quand une infirmière vint lui annoncer l'arrivée d'autres patients, apparemment un bus avait failli entrer en collision avec un camion et beaucoup de personnes étaient en état de choc, sans oublier une jeune femme qui s'était coupée avec des morceaux de verre.

"J'arrive tout de suite." dit John.

Il reposa dans un coin les formulaires avant de se diriger vers la salle d'attente. Le regard de John traversa la salle avant de se poser sur une jeune femme en particulier, un visage familier. Oui, ce visage rond et ses cheveux roux qu'elle avait parfois détachés et son joli sourire. Sarah Sawyer, pas de doute là dessus. Et, même si une certaine partie de John était plutôt gênée de la revoir, que dire après un rendez vous désastreux et des coups de fils non retournés? son professionnalisme reprit le dessus et il se dirigea vers elle, s'agenouillant en face d'elle.

"Sarah… Sarah est-que tu m'entends… Que s'est-il passé?"

John enleva doucement les compresses qui recouvrait sa peau, l'examinant, les entailles n'étaient pas très profondes, mais il fallait à tout prix retirer les morceaux de verre sinon le plus infime mouvement pourrait faire empirer la situation.

"Je te dirais bien de ne pas t'inquiéter que je suis médecin mais… tu le sais déjà. Allez viens…"

John amorça un mouvement pour l'aider à se relever, hors de question de faire ça dans la salle d'attente, pas assez de lumières, trop de microbes flottant dans l'air… Enfin bref, c'était un vendredi soir, quoi de mieux pour sauver des vies et retrouver une vieille connaissance?
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MessageSujet: Re: Patch me up, Doc [John Watson]   Patch me up, Doc [John Watson] EmptyMer 21 Mar - 0:59


Les odeurs de l’hôpital, les produits nettoyants, le détergent à lessive des infirmières, son propre sang, tout lui semblait si familier et elle se sentait bien, en sécurité. L’esprit de Sarah vagabondait d’un coin et de l’autre que son cerveau. Elle pensait à sa fin de semaine, ce qu’elle allait faire de son temps libre. De la lessive, du ménage probablement...quelle vie palpitante avait-elle. Elle n’était pas une de ses filles que l’alcool rend hystérique et pleurnicharde, mais elle ne pouvait tout de même pas négliger l’effet des verres qu’elle avait pris plus tôt. Bien qu’elle débordait encore d’énergie (et d’adrénaline) elle était déshydratée, affamée et elle avait un mal de tête colossal. La salle d’attente commençait à s’animer un peu plus que lorsqu’elle était arrivée, mais la jeune femme gardait les yeux bien fermés, pour éviter la lumière, les mouvements qui pourraient bien empirer son mal de crâne. Elle écoutait. Des bribes de conversations lui firent comprendre qu’il y avait eu un quasi-accident et qu’il y avait des gens en état de choc. Rien qui pouvait vraiment l’intéresser à cette heure et dans son état. Elle entendait des pas venant d’un peu partout, certains avec des souliers orthopédiques indiquant qu’ils faisaient partie du personnel de l’hôpital, d’autres qui portaient des souliers normaux. C’est alors qu’elle entendit sa voix et un sourire se dessina sur son visage, les yeux toujours clos.

«John Watson. Parles en minuscule...j’ai un mal de tête la taille de la tour de Londres. » murmura-t-elle.

Son sourire se transforma en rire silencieux et elle ouvrit les paupières. Dans le coin de ses yeux, de petites larmes se formèrent et même Sarah ne savait pas si elles étaient des larmes de soulagement ou des larmes de chagrin. John Watson. Elle ne l’avait pas oublié, mais avait bien dû le mettre dans une boite dans le fond de son esprit pour ne pas y penser. Lorsqu’il avait quitté la clinique, il avait cessé de retourner ses appels et avait continué sa vie sans regarder derrière. Il avait tourné la page sans même un attendre le son de clochette. Ce n’était pas comme s’ils avaient vraiment eu une relation sérieuse, mais...Sarah ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle avait fait pour qu’il disparaisse ainsi sans lui dire au revoir...C'est sûr qu'avec un premier rendez-vous qui avait fini comme le leur avait fini, ce n'était pas facile d'avoir une relation normale. Son rire se calma lorsqu’elle entreprit de lui expliquer ce qui s’était passé. Elle croisa son regard, un sourire moqueur affiché sur son visage avant qu’il ne soulève les compresses pour regarder ses blessures:

«J’ai déclenché une bataille générale au Pub. Les bouteilles de bière et les verres volaient dans toutes les directions. Si tu trouves que je suis mal en point, tu devrais voir les autres.»

Sarah lui fit un clin d’œil complice et elle regarda son visage à quelques reprises. Il lui avait manqué. Pas seulement comme éventuel copain, mais à la clinique aussi. Il avait eu une belle ambiance au travail lorsqu’il était là, pas que ce n’était pas une belle ambiance après qu’il soit parti, mais...À chaque nouveau docteur, la chimie de la clinique changeait et elle se souvenait qu’elle était bien lorsque John était avec eux. La jeune docteure se rendit compte qu’elle était contente de le revoir. Après avoir eu un petit rire, Sarah mit son poids sur John pour se lever. Une fois sur ses pieds elle dût prendre une petite pause pour ne pas perdre l’équilibre. La salle d’attente tourna quelques secondes et se stabilisa enfin. Elle se laissa donc guider par John pour qu’il puisse nettoyer ses blessures et les panser. Pendant qu’ils marchaient, Pour faire la conversation, Sarah se racla la gorge et ajouta:

«C’était l’anniversaire de Judy, la réceptionniste. Tu te souviens de Judy ? Nous – euh – sommes allés à un Pub pour célébrer son anniversaire. Il y a eu un dégât, des verres brisés sur le sol et je suis tombée. La bagarre générale fait quand même une meilleure histoire. Je retravaillerai mon histoire pour le boulot, lundi matin.»

Sarah eut un sourire éreinté qui n’en était toutefois pas moins sincère et amical. Elle regarda autour d’elle, pour connaître un peu plus l’hôpital où elle n’était jamais vraiment allée. On dit que les docteurs étaient les pires patients, mais la jeune femme ne pouvait simplement pas dire si c’était le cas pour elle. Elle n’était que très rarement malade et n’allait pratiquement jamais à l’hôpital pour elle-même. Elle ne croyait pas être une mauvaise patiente...elle voulait seulement aider beaucoup, mais elle laissait généralement les docteurs s’occuper d’elle. C’était plus souvent son dentiste et sa gynécologue qu’autrui, par contre...Sarah interrompit ses pensées qui s’éloignaient un peu trop de la situation présente et redirigea son attention vers John.

«C’est ici que tu travailles maintenant. C’est un bon hôpital, Saint-Bart... Je suis contente de te revoir, John. Cela faisait trop longtemps. lui dit-elle tout simplement.

La soirée ne s’était pas passée comme elle l’avait voulu. Elle n’avait pas prévu se couper et devoir se rendre à l’hôpital. Les points de sutures et la migraine n’étaient certainement pas dans son agenda. Encore moins avait-elle pensé revoir une vieille connaissance, mais peut-être était-ce exactement la fin de soirée qu’il lui fallait ! Après tout, n’était-ce pas une occasion rêvée de prendre de ses nouvelles et de se quitter officiellement sur une bonne note ?
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John H. Watson
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MessageSujet: Re: Patch me up, Doc [John Watson]   Patch me up, Doc [John Watson] EmptySam 7 Avr - 20:24



S'il y avait bien une chose pour laquelle John Watson était connu, c'était sa capacité à écouter. À écouter et surtout, demeurer silencieux. Sherlock prétendait que c'était l'un de ses meilleurs dons, John se contentait d'hausser les sourcils, à peine conscient de son mutisme. Si le médecin ne parlait pas, c'était tout simplement parce qu'il n'avait rien à dire. Il détestait les conversations trop forcées ou trop polies et parfois, le silence était la clé. La clé pour qu'un homme vous supplie de ne pas le laisser mourir, pour qu'un autre se mette à prier ou même confesse ses pires crimes. Oui, John ne parlait pas beaucoup et cela était devenu une habitude en soit, les gens se faisaient très vite à ce trait de caractère. Il ne dit pas un mot donc tandis que Sarah lui racontait sa petite soirée, un sourire sur le bout des lèvres tandis qu'il la conduisait dans une chambre individuelle. John l'aidait à s'asseoir sur l'unique lit que comportait la pièce avant de retourner fermer la porte. Il n'avait toujours rien dit et le silence se fit lorsque la jeune souligna qu'ils ne s'étaient pas vus depuis très longtemps. Trop longtemps en fait. John s'arrêta pendant quelques secondes, lui qui se dirigeait vers le lavabo pour se laver les mains. Ce fut bref et pratiquement imperceptible mais l'hésitation était bien là. Très longtemps et c'était de la faute de John. Et non, ce n'était pas encore son fameux complexe du héro qui pointait le bout de son nez comme le disait si bien sa psychiatre.

Avec Sarah, il avait tout simplement arrêté de répondre au coup de fil, arrêté d'écouter ses messages, avait démissionné et il avait continué à vivre. En fait, la transition s'était faite très rapidement dans l'esprit de John, le médecin beaucoup trop omnibulé par son intriguant colocataire pour faire attention à quoi que ce soit d'autre. Entre les articles et les enquêtes, Sherlock était devenu une part intégrante de sa vie… Son meilleur ami en quelque sorte. Un concept jusqu'à lors étranger pour John, lui l'adolescent toujours trop protégé par sa grande soeur, lui l'étudiant toujours plongé dans ses livres de médecine, lui l'homme parti à la guerre. Peu de personnes avaient été elles mêmes en sa compagnie ces dernières années et Sherlock, avec son absence de notion de tact et de politesse, avait réussi à le faire sourire. Et bien entendu, il y avait eu Sarah, Sarah qui lui avait offert sa compassion et sa gentillesse. Sans aucune raison apparente, pas parce qu'elle le devait mais juste parce qu'elle le pouvait. John s'éclaircit la gorge tandis qu'elle s'essuyait les mains avant d'ouvrir une pochette stérile, retirant une aiguille et autre outil dont il avait besoin.

"Je suis aussi très content de te revoir… Et oui je travaille au Barts, ça va faire un peu plus d'un an à dire vrai. J'ai hésité mais je me suis dit pourquoi pas."

Surtout que Sherlock n'était pas du genre à payer les factures. Mais John se retint à temps d'ajouter la dernière phrase, pas certain que Sarah veuille entendre le nom de Sherlock. Il se concentra sur ses coupures, ses mouvements nets et précis, pas une seule once d'hésitation sur son visage. Après tout, John ne s'était pas spécialisé en chirurgie pour rien.

"Je crois surtout qu'il y a eu plus de peur que de mal, regarde tu n'as même pas besoin de point de sutures. Je te dirais bien de tout de même te ménager et prendre quelques jours de congés… Mais ça n'existe pas chez les médecins, pas vrai?"

Pas de jour de repos, pas de vacances, pas de pauses… À croire qu'en décidant d'aider son prochain, on vendait un peu de son âme au démon de la médecine. Non pas que John était du genre à se plaindre, il ne faisait rien de son temps libre, il tentait de remplir un blog vide, allait faire les courses ou bien appréciait la compagnie de Sherlock. C'était sa vie, plate et très monotone, la vie d'un bon nombre de médecin enfin de compte. Il y avait bien longtemps qu'il n'était pas sorti comme Sarah, en toute insouciance, pour fêter quelque chose, pour boire une bière, pour vivre…

"Et voilà! Terminé! Je vais quand même te donner quelque chose à boire… tu veux quelque chose à manger aussi? La dernière chose qu'on veut c'est que tu tombes en hypoglycémie."

John posa une de ses mains sur le front de Sarah et l'autre sur son cou, comme il le faisait avec tous ses patients, sans vraiment y penser.

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MessageSujet: Re: Patch me up, Doc [John Watson]   Patch me up, Doc [John Watson] EmptyDim 6 Mai - 23:13


Sarah et John embarquèrent tous deux dans une routine qu’ils connaissaient que trop bien. Celle du patient qui parle et du praticien qui écoute. La jeune femme se souvenait qu’en effet c’était un point fort de John. Ils n’avaient jamais eu trop de silences embarassant entre eux, sachant tout deux quand parler et quand se taire...Peut-être plus John qu’elle, car il lui arrivait occasionnellement de parler un peu trop. Mais ce soir n’était pas une de ses occasions. Après tout, n’était-elle pas la patiente ? Il était de son ressort de combler le silence par des paroles vaines et reflétant son état d’esprit afin que le praticien soit capable de voir que ses nerfs étaient en bon état. Comme dans une danse, Sarah se laissa entraîner par Watson docilement, suivant le rythme de ses mouvements et s’abandonnant à ses soins.

Lorsqu’il l’installa sur le petit lit, la jeune femme soupira et ferma les yeux. Un silence s’abattit dans la pièce et bien qu’en temps normal il aurait pu être gênant, Sarah l’accueillit avec joie. Sa migraine avait dépassé la tour de Londres et commençait à frôler le Mount Rushmore et même le son de sa propre voix semblait amplifier le son de son cœur contre ses tempes. Mais au-delà de cela, ce silence était rempli de paroles et de significations. Dans ce silence, Sarah appréciait la simple présence de John et elle lui exprima qu’il n’y avait plus de rancune. Le passé était le passé et maintenant ils pouvaient se concentrer sur ce qui allait venir. Sarah écouta les pochettes s’ouvrir, briser le silence et eut un petit sourire. Dr. John Watson, professionnel jusqu’au bout des ongles. Emplie d’une confiance inconditionnelle envers John, elle garda les yeux fermés tandis qu’elle l’entendait s’approcher et qu’il commença à s’occuper de ses coupures.

« Pourquoi pas, en effet! Je connais plusieurs docteurs qui ont fait leur internat ici et ils ont beaucoup apprécié leur expérience. En tout cas, ils peuvent se considérer chanceux de t’avoir avec toute l’expérience que tu as. » , dit-elle avec simplicité, étouffant un bâillement.

Elle marmonna des excuses et demeura le plus immobile possible tandis qu’il terminait ses manipulations. Lorsqu’il lui annonça qu’elle n’aurait pas besoin de points de sutures, elle ouvrit rapidement les yeux. Elle eut un sourire de soulagement et se pencha vers le miroir qu’il y avait sur le comptoir pour voir ses petites blessures une fois nettoyées. Elle hocha la tête avec satisfaction et tourna la tête vers lui tout sourire.

« Des congés? Je n’ai pas eu de vraies journées de congé depuis des lustres. La clinique s’écroulerait sans moi... dit-elle sans vantardise.

Sarah savait pertinemment que sans elle, ils ne pourraient pas fonctionner correctement. Non pas parce qu’elle était une docteur merveilleuse et irremplaçable (ce qui n’était tout de même pas faux) , mais plutôt parce qu’ils étaient dans une situation assez instable. Avec tous les départs de docteurs et la liste de patients dans le besoin qui ne cessait d’augmenter, ils travaillaient tous avec acharnement et ne pouvaient se permettre des congés.

« Et puis si je suis pour me retrouver à l’hôpital chaque fois que je sors avec des amis, je vais commencer à planifier mes sorties plus prudemment ! ajouta-t-elle avec un sourire taquin.

Sarah s’étira lentement et testa les mouvements de son visage et de ses bras délicatement. La peau était fragile et tirait, mais ce n’était rien de bien grave. Elle hocha la tête lorsque John lui offrit quelque chose à boire. Elle n’avait toutefois pas très faim...Elle mangerait des fruits une fois à la maison, mais le Jell-o d’hôpital ne l’inspirait pas plus que cela. Lorsque John posa ses mains sur son visage et son cou, elle fit un peu surprise. Non pas à cause du contact, mais surtout parce qu’elle croyait que c’était terminé. Elle fut tentée de le rassurer qu’elle ne faisait pas de fièvre et que son cœur semblait avoir un rythme régulier, mais elle appréciait le geste qui, même s’il était routinier et habituel, n’en était pas moins gentil. Sarah sentit ses joues rougir un petit peu et s’empressa de dire :

« Je ne m’ennuie pas de la nourriture d’hôpital à ce point ; je mangerai à la maison promis. Mais je te prendrais un verre d’eau avec un peu de sel et de sucre s’il te plait.

Elle attendit patiemment qu’il termine son examen et pour aller lui chercher sa solution miracle, simple, mais ô combien efficace contre la déshydrations. Et c’était exactement ce qu’il lui fallait...sans compter un peu de temps pour faire pâlir sa peau rougissante. Elle décida de changer de sujet et de poser une question qui lui chatouillait les lèvres depuis déjà plusieurs minutes. Car, contrairement à ce qu’on aurait pu croire, elle n’en voulait pas vraiment à Sherlock ou à Watson pour l’épisode du Cirque.

« Est-ce que tu habites toujours sur Baker Street avec ton ami ? Sherlock, c’est ça? Comment se porte-t-il ?

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