Sherlock 21st Century
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Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
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 [Molly Hooper] Rencontre autour du dormeur du val Italien

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Sebastian Moran
Criminel | The second most dangerous man in London
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Sebastian Moran

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[Molly Hooper] Rencontre autour du dormeur du val Italien _
MessageSujet: [Molly Hooper] Rencontre autour du dormeur du val Italien   [Molly Hooper] Rencontre autour du dormeur du val Italien EmptyMer 31 Aoû - 20:39

"Il n'y a rien que l'homme foule aux pieds si aisément qu'un cadavre." Jules Simon



Sebastian Moran avait envoyé beaucoup de gens à la morgue. Il ne pouvait pas donner un chiffre exact, puisque certains n’avaient peut-être pas encore été retrouvés et d’autres ne le seraient jamais. Et même si ils avaient la chance de l’être, contrariant les plans de James (ce qui était quasiment impossible), il n’y aurait sans doute pas grand-chose à examiner.


L’idée ne le réjouissait pas particulièrement, il n’en tirait absolument aucun orgueil mal placé. Il se contentait d’accomplir son travail, après tout. Le nombre de succès aurait tourné la tête et l’estomac de beaucoup, lui n’y voyait qu’une preuve de sa compétence. Rien de plus, rien de moins. Il était bien plus fier de n’avoir jamais été attrapé que du nombre de vies qu’il avait volé. Il pouvait se vanter d’être capable de commettre le crime parfait, d’exécuter impeccablement les plans géniaux de Moriarty, de répondre à chacune des attentes d’un tel esprit sans faillir. Ils étaient, à défaut d’être égaux, complémentaires. Et c’était là une idée qui le mettait souvent de bonne humeur.

Mais aujourd’hui, même cette pensée ne suffisait pas à faire naitre un sourire. Il raccrocha le téléphone en se mordant la lèvre, puis alla se servir un verre de whisky. Il était seulement dix heures du matin, mais il en avait vraiment besoin.

Il venait d’apprendre par Scotland Yard la mort de John.


En soi, ça n’avait rien d’étonnant, il l’avait tué hier soir. Il aurait donc été davantage surprenant de le voir gambader gaiement dans le Casino de la famille Leone. John « Johnny » Valachi était l’un de leur capodecina, jusqu’à ce que lui prenne l’idée saugrenue d’aller voir chez les Chinois si l’herbe était plus verte. Moriarty avait alors reçu une lettre du capofamiglia assortie d’un chèque au montant généreux en échange de ses services.
Et c’est ainsi que Valachi termina la tête la première dans son assiette de spaghetti, épouvantant les clients d’un éminent restaurant Italien, une balle entre les deux yeux. La mise en scène était un peu clichée, certes, mais elle avait fait glousser James. Moran était un homme discret, ça ne l’empêchait pas d’aimer les crimes marquants.


Toutefois, jamais il n’avait été connecté, de près ou de loin, à l’un de ses meurtres. Il ne pouvait empêcher ses mains de trembler. Pourquoi avait-il été convoqué à la morgue ? Personne ne savait qui il était et il était impossible que quiconque l’ait vu. Une trahison n’était pas non plus une hypothèse envisageable puisque personne ne savait rien. En principe, tout du moins.

Son remontant avalé, il enfila son manteau et sortit sans attendre. Il avait du mal à se concentrer sur la route et évita l’accident de justesse (mais pas la rayure sur la Porsche, il se gifla mentalement et souhaita une mort atroce au conducteur de la poubelle qu’il avait accroché).

Il n’avait pas prévenu James, c’était plus raisonnable. Paranoïaque comme il l’était, il aurait été capable de se débarrasser de lui avant même de savoir si ils étaient (ou plutôt si Moran était) compromis. Ou du moins, c’est ce que Sebastian croyait.

Deux policiers en uniforme l’attendaient devant St Bart. Il pâlit légèrement et n’eut aucune peine, dans son état, à feindre le choc et l’interrogation. Luttant pour garder la tête froide, il leur demanda prestement ce qu’ils attendaient de lui.


« Vous êtes bien Monsieur Sebastian Moran ? » il hocha la tête, la gorge sèche « Nous voudrions procéder à l’identification du corps. Nous avons trouvé votre numéro et votre adresse en fouillant l’appartement de la victime. Il semblerait que vous fréquentiez le même club de.. hm.. »

« Poker. Oui. Oui, c’est vrai. Je.. Johnny et moi avons joué, parfois. C’est vrai. Oh, pauvre Johnny… Que lui est-il arrivé ? »

Il avait peine à articuler tant il se sentait léger d’un coup, toute trace d’épouvante envolée. Comment avait-il pu oublier ce détail ? Johnny ne venait pas souvent, il s’était fait expulser assez vite du club pour tricherie, mais ils s’étaient en effet croisés quelques fois.

Ce n’était pas banal, de ressentir un tel sentiment d’allégresse dans une morgue. Il écoutait d’une oreille distraite le récit des policiers, retenant un sourire ironique à la description de Johnny s’écroulant dans son assiette de pâtes. Visiblement, ils ne le portaient pas dans leur cœur non plus. Après quelques banalités (« Ah, c’est atroce », « Vraiment, quelle violence, c’est insupportable ») ils arrivèrent à la morgue.


Johnny était étendu sur une table, verdâtre, un trou au milieu du front. Seules ses épaules et sa tête étaient visibles. Moran l’observa en silence un instant, se demandant vaguement ce qu’on attendait de lui. Il ne comptait pas verser de larme, il n’y arriverait pas, même avec toute la bonne volonté du monde. Il se demandait comment Rimbaud avait pu disserter sur un cadavre, même un cadavre de soldat. Johnny, qui n’était déjà pas bien gâté de son vivant, n’avait pas été arrangé par la faucheuse. Ses traits figés semblaient encore plus flasques et ses yeux fermés, un peu gonflés, lui rappelaient ceux d’un crapaud.
Il se retint de rire avec difficulté.


« Mh. Oui, c’est bien Johnny ... aucun doute. »


Il voulait partir, quitter ce lieu froid et vide, mais il n’était pas sûr d’être resté assez longtemps pour être crédible. Jamais il n’était entré dans une morgue et il essayait de se remémorer l’attitude la plus commune qu’avaient les gens devant un cadavre dans la série Six Feet Under.

« Est-ce que je pourrais.. Être seul un moment ? » , lâcha-t-il, feignant une grande émotion.


Les policiers échangèrent un bref regard avant de sortir, sans un mot. Il espérait avoir été crédible. Après un long instant de silence, il dit, indécemment amusé :

« Je t’ai pas loupé dis donc. Pile entre les deux yeux. »


Il soupira dramatiquement, les mains enfoncées dans les poches :

« Même mort tu fais chier, toi. Tu crois que j’ai pas autre chose à foutre ? »


Un bruit le fit sursauter. Il regarda autour de lui, avec suspicion. Il était sûr que les deux flics étaient partis, ils avaient dû prendre un café dans le hall. Et le reste… le reste était mort et donc physiquement incapable de produire un son. Quoique, il avait entendu des histoires bien glauques à ce sujet…

Il se détourna de feu Johnny et s’enfonca dans la salle, ne pouvant lutter contre sa curiosité. Personne.

Lorsqu’il se retourna, il tomba nez-à-nez avec une femme. Vivante. Une femme vivante qui fit tomber toute une palette d’instruments dont il ne préférait pas connaître l’utilité en le voyant. Elle se confondit en excuses, commençant à ramasser ses objets, visiblement gênée.

Elle l’épiait ?


« Vous m’avez fait peur ! » mentit-il en l’aidant à ramasser son beau bordel, « vous ne devriez pas surgir derrière les gens comme ça, j’aurais pu avoir un mauvais réflexe.. Tenez, laissez-moi vous aider. Si, si, j’insiste. »

Elle était jeune, plutôt mignonne mais il ne pouvait s’empêcher d’être suspicieux. Pourquoi l’avait-elle espionné ? Il priait pour qu’elle n’ait pas entendu sa « conversation » avec le macchabée.


« Vous travaillez ici, je suppose ? »

Spoiler:
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[Molly Hooper] Rencontre autour du dormeur du val Italien

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