Sherlock 21st Century
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Sherlock 21st Century

Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Harmony Taylor
Scotland Yard | If évasif, approximatif
Scotland Yard | If évasif, approximatif
Harmony Taylor

•Messages : 87
•Arrivé(e) le... : 23/08/2011
•Réside à... : Hampstead, Northern London
•Fiche : Forget me not ? Isn't that a flower ?
•Thème : The Songs That We Sing

ID.
☂ Profession: Informatrice du Yard.
☂ Casier Judiciaire:
☂ Rumeurs:

Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John _
MessageSujet: Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John   Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John EmptyLun 9 Jan - 15:56

Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John 1jqo1h & Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John 2hous28

Du sitzt mir gegenüber
Und schaust an mir vorbei
Ich seh' dich jeden Morgen
Und manchmal auch um drei

« Saint James’ station. Please mind the gap. »

Interpellée par la voix gracieuse et infiniment cruche qui sortait des haut-parleurs, Harmony leva les yeux et regarda placidement le paysage défiler de moins en moins vite à mesure que la rame de métro ralentissant –si l’on pouvait appeler paysage une station de métro londonienne. Elle ne se leva comme à son habitude qu’au moment où le métro s’arrêta tout à fait et que les portes s’ouvrirent, déplia son long corps trop mince et sortant pour s’engouffrer dans les interminables couloirs que constituaient les réseaux souterrains de la ville, bien trop grands, bien trop profonds, avec ces escalators vertigineux et ces corridors qui n’en finissaient jamais. Harmony préférait le métro parisien. C’était moins propre, mais on n’avait pas l’impression de s’échiner à le parcourir de long en large et en travers et surtout en vain pour trouver le bon quai ou la sortie. Elle regrettait d’avoir à prendre ce moyen de transport pour aller au travail. S’il y en avait bien un qui ne lui convenait pas, c’était celui-là. Trop de monde, trop serrés, trop étouffant. Un enfer grouillant. Elle détestait ça.

Passant sa carte sur le lecteur, elle poussa la barrière qui la séparait du monde libre et se hâta de monter les quelques marches qui la ramèneraient définitivement à la surface. C’était comme ressortir de l’eau après avoir passé trop de temps en apnée. Réaction peut-être exagérée, après tout il ne s’agissait que d’un bête trajet d’une trentaine de minutes en métro, mais depuis qu’elle était arrivée à Londres elle avait développé une espèce d’agoraphobie déjà bien latente lors de ses années à Paris. La foule, les gens, ce n’était pas pour elle. Elle y était allergique. A tel point que ça en était presque épidermique. Lorsque quelqu’un la bousculait sans s’en rendre compte dans la rue, elle s’écartait aussitôt, tendue comme un arc comme si elle venait d’être électrocutée. Elle se demandait parfois si elle n’avait pas un sérieux problème d’ordre neurologique. Ou psychologique. Ou les deux à la fois. A se demander comment une fille comme elle pouvait travailler dans la police comme informatrice, le métier tout désigné pour quelqu’un de doué dans les contacts humains et bâtir des relations, ce qui n’était pas du tout son cas… Sauf quand elle faisait semblant. Au petit jeu du mensonge et de la duperie, elle était bien plus douée que pour affronter les gens qui peuplaient réellement sa vie. Des vies fictionnelles, temporaires, courtes, ça ça lui convenait bien. D’une couverture à l’autre, changer d’identité, de personnalité, de physique, de vie, de passé, changer d’environnement et d’entourage, y rester un certain temps puis changer de nouveau une fois la mission terminée. Ce n’était pas une vie. C’était des vies, courtes, abrégées, mais ça lui allait. Mieux que la vraie vie en tout cas.

Janvier avait abattu sa chape de plomb glacé sur la ville. Refermant sur elle les pans de son manteau et enfouissant le menton dans son écharpe, elle enfonça les poings dans les poches de son jean et regarda ses converses en marchant au lieu de regarder devant elle. Ses pieds connaissaient le chemin par cœur, de toute façon. La mécanique du quotidien reprenait ses droits.
Son téléphone se mit à sonner. Elle le sortit de sa poche et lut d’un coup d’œil le texto qu’elle venait de recevoir.

« Taylor, besoin de toi chez ton contact. On a procédé à l’arrestation. Témoignage demandé. Maddox. »

Harmony soupira en silence et rangea son téléphone avant de bifurquer dans une rue qui, finalement, ne la mènerait pas aux bureaux du Yard. Le contact en question vivait du côté du Strand, et comme elle se refusait à reprendre le métro elle opta pour le bus. Tant pis pour le sergent Maddox. Il attendrait un peu.
Elle atteignit l’arrêt de bus, pratiquement désert excepté un homme absorbé par son téléphone portable et la musique qui sortait à fond de son casque, et un autre un peu plus loin qui lisait les horaires en attendant probablement que le bus qu’il attendait arrive. On pouvait trouver de ces occupations, pour tromper l’ennui… Harmony s’adossa à la vitre du fond de l’abribus et son regard se perdit dans le flot des voitures qui passaient devant eux. Enfin tranquille…

« Hé mademoiselle, vous n’auriez pas une cigarette par hasard ? »

… Ou pas. Sans même avoir à lever les yeux elle devina la présence au type au portable et à la musique abrutissante qu’il avait eu la bonne idée de baisser avant de venir lui adresser la parole –moins bonne idée qui retirait tout le mérite de l’autre. Elle évita son regard et répondit dans un souffle qu’elle ne fumait pas. Ce qui était vrai… Sans l’être complètement. Elle fumait parfois dans le cadre du travail, dans les milieux qui en faisaient presque une règle. Mais jamais en dehors de ça. Et comme elle n’avait en ce moment pas de dossier sur les bras, elle n’avait pas non plus de cigarettes. Dommage, si cela avait pu faire fuir l’importun, elle lui aurait volontiers donné tout le paquet.

« Et alors, vous vivez dans le coin ? »

Le regard glacé qu’elle lui dédia brièvement ne parut pas le moins du monde le décontenancer. A vrai dire, il n’avait même pas l’air de l’avoir remarqué. Formidable.

« Vous n’êtes pas très bavarde, dites-donc. Et si on allait boire un verre, ça vous rendrait la parole ? »

NON ! avait-elle envie de lui hurler, mais évidemment elle n’en fit rien et ce fut à peine si elle fronça les sourcils pour manifester son mécontentement. Parfois elle aurait aimé être plus expressive et être capable de dire aux gens d’aller se faire foutre quand il le fallait. Foutu stoïcisme. Foutue timidité.
Cherchant une échappatoire à cette situation improbable pendant que l’autre soliloquait qu’il était serveur dans une boîte de nuit, elle regarda autour d’elle, une légère lueur de panique dans le regard. On ne la voyait pas d’habitude. Elle était effacée, invisible, cachée derrière sa frange sombre et son allure de garçon manqué. Pourquoi avait-il fallu que celui-ci lui braque la lumière des projecteurs dessus ?
Soudain, avisant l’autre homme de l’arrêt de bus, une idée désespérée traversa son esprit. Il semblait avoir à peu près son âge. Il était seul. C’était la seule chance qu’elle aurait. Et s’il ne jouait pas le jeu et bien… Elle s’enfuirait en courant et irait à pied jusque chez son contact. Elle n’attendit pas une seconde de plus de se dégagea de la compagnie de son pot-de-colle et se diriger d’un pas rapide vers son potentiel sauveur –qui n’avait rien demandé à personne, le pauvre. Sans prévenir elle lui prit le bras –elle qui haïssait les contacts physiques, il n’était pas difficile de voir à quel point elle s’était raidie- et chuchota rapidement :

« Je vous en supplie jouez le jeu. »


Puis elle reprit à voix plus haute alors que l’autre s’approchait d’eux d’un air perplexe : « Hello darling, je ne t’avais pas vu ! Quelle surprise de te voir ici… Faisons la route ensemble, ton bureau est sur ma ligne. »

Si sa voix était convaincante, ses yeux, que seul son partenaire de théâtre improvisé pouvait voir, trahissaient une prière muette à son adresse et sa profonde envie d’être ailleurs, là maintenant tout de suite. Le plus loin possible. Au Pérou par exemple. Dans les ruines du Macchu Picchu. Là-bas au moins, elle serait sûre qu’on lui foutrait la paix. Et elle priait de toutes ses forces pour que l’autre s’en aille, pour mettre un terme à cette ridicule mascarade… Bonne idée le Pérou, tout de même.
Revenir en haut Aller en bas
John H. Watson
Admin | Dr. Estrangeloved
Admin | Dr. Estrangeloved
John H. Watson

•Messages : 524
•Né(é) le... : 29/07/1975
•Arrivé(e) le... : 19/09/2010
•Âge : 48
•Réside à... : 221B Baker Street
•Fiche : The man in the crowd
•Thème : I'm not your boyfriend !

ID.
☂ Profession: Docteur
☂ Casier Judiciaire:
☂ Rumeurs:

Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John _
MessageSujet: Re: Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John   Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John EmptyDim 15 Jan - 19:19


Vivre avec Sherlock avait ses avantages et ses inconvénients, et dernièrement, John ne voyait que les inconvénients. C'était juste une très mauvaise semaine pour le détective et il avait décidé de passer ses nerfs sur absolument tout. Il ne prenait même pas la peine de s'habiller, son peignoir bleu étant devenu son habit de tous les jours et il ne passait même plus la porte de Baker Street et quand il daignait répondre à John, c'était seulement par des soupirs. John ne disait absolument rien, il faisait toujours du thé pour deux, s'écartait du passage de Sherlock quand ce dernier déboulait de sa chambre pour faire les cents pas au salon et quand le docteur revenait du travail, il allumait très simplement la télévision et ne réagissait même plus lorsque Sherlock venait s'asseoir à côté de lui, lui servant une analyse des plus crus des programmes favoris de John. Mais ce matin-là, ce fut une odeur de brûlé qui attira John dans la cuisine. Peut être que Mrs Hudson était montée faire le petit-déjeuner… Ou alors était-ce Sherlock qui… John poussa un soupir, se préparant mentalement à faire face à un Sherlock en pleine expérimentation. Il sut qu'il avait vu juste quand il pénétra enfin dans la cutine, trouvant Sherlock avec ses lunettes en plastique sur le nez, des gants blanc sur la main et au dessus d'une casserole. John grimace, l'odeur était vraiment épouvantable.

"J'espère que ce n'est pas le petit déjeuner."

Sherlock eut un demi-sourire mais il ne répondit pas pour autant, John dut attendre qu'il enlève la casserole du feu, pour la poser sur la petite table. Le détective l'ouvrit et se pencha par dessus, John le rejoignit et décida d'en faire de même, sa curiosité plus forte que tout. Il se demandait vraiment ce que Sherlock avait bien pu faire…

"Est-ce que ce sont des billets de cinq livres?"

"Non ne soit pas ridicule John…" Sherlock enleva ses lunettes avant d'ajouter. "Ce sont des billets de vingt bien entendu."

"Que tu as trouvé…"

Sherlock ne lui répondit pas et s'empara d'une cuillère en bois pour remuer son mélange. John avait des doutes à présent et le silence de Sherlock ne le réconfortait pas, il alla dans le salon et…

"Sherlock ne me dis pas que tu as pris les billets dans mon porte feuille?"

"Très bien. Je ne les ai pas pris dans ton porte feuille." murmura son colocataire sans lever les yeux vers lui.

Il avait lancé ça avec une telle nonchalance, le mensonge plus qu'évident et franchement, John ne savait pas ce qui le retenait de l'étrangler parfois. Il prit une profonde inspiration en revenant dans la cuisine.

"Je peux savoir ce que tu es en train de faire?"

"J'essaye de trouver la composition exact du papier qui sert à faire un billet de banque. Tout le monde sait plus ou moins ce qu'il y a dedans, ce sont les proportions qui restent totalement inconnues… Oh et j'ai aussi dit à Mycroft que je pourrais trouver en moins de deux heures."

"Et il te reste?"

"Une heure et dix minutes… Mais je vais y arriver."

Sur ce, Sherlock remit ses lunettes, signe plus qu'évident qu'il n'était plus disposé à la discussion. John poussa un soupir, c'était de l'argent que lui avait envoyé Harry, une sorte de cadeaux de Noël et tout était littéralement parti en fumée à cause des paris idiots que se lançaient les deux frères Holmes. Et dire que Mycroft travaillait pour le gouvernement… c'était affligeant. Mais John refusait de s'énerver pour si peu… Il n'allait pas s'énerver pour si peu, non, il allait juste emprunter la carte de crédit de Sherlock pour aller faire les courses. Après tout, c'était tout à fait juste et Sherlock l'avait bien mérité. John se prépara donc à partir, enfilant son manteau vert et il était sur le point de descendre les escaliers quand Sherlock parla de nouveau.

"N'oublie pas le lait."

John s'arrêta un instant pour prendre une profonde inspiration et ne pas hurler l'insulte qui lui brûlait le bout de la langue. Évidemment qu'il n'allait pas oublier le lait, quand avait-il déjà oublié dans le lait?

Quelques heures plus tard, John sortit du magasin avec des sacs en plastique plein à la main, il fallait dire qu'il était plutôt rare qu'il fasse les courses alors autant en profiter… Hors de question de prendre le taxi cependant, cela lui reviendrait beaucoup trop cher. John s'arma donc de courage et se dirigea vers l'arrêt de bus le plus proche, sacs à la main. Et vous savez quoi? C'était les bouteilles de lait le plus lourd. Damn you Sherlock, pensa t-il en atteignant enfin l'arrêt de bus. Il posa les sacs sur le banc et regarda les horaires, le prochain bus passait dans dix minutes. John se retourna donc prêt à attendre quand quelqu'un lui prit le bras. Il sursauta légèrement tandis qu'une jeune femme brune et beaucoup plus grande que lui attrapa le bras. Hein quoi? Jouez le jeu? Que se passait-il? John eut un maigre sourire tandis qu'il tentait de comprendre ce qui était en train de se passer.

"Euh je…"

Il y eut alors un déclic et John referma la bouche, voyant l'autre homme. Apparemment, il devait aider la jeune femme à éloigner l'homme indésirable. Bon très bien, il n'était pas le meilleur comédien du monde mais il avait vu Sherlock faire des milliers de fois alors… cela ne devait pas être si difficile que ça.

"Oh mon dieu! Qu'est-ce que tu fais par ici? Je ne savais pas que tu traînais dans le coin sinon je t'aurais passé un coup de fil! Comment ça va depuis le temps?"

John ne savait absolument pas qui était cette jeune femme mais il n'était pas stupide au point de la laisser tomber, qui plus est, elle était plutôt charmante alors… Alors très honnêtement, ça ne le dérangeait pas tant que cela.
Revenir en haut Aller en bas
http://mooselikejensen.fr
Harmony Taylor
Scotland Yard | If évasif, approximatif
Scotland Yard | If évasif, approximatif
Harmony Taylor

•Messages : 87
•Arrivé(e) le... : 23/08/2011
•Réside à... : Hampstead, Northern London
•Fiche : Forget me not ? Isn't that a flower ?
•Thème : The Songs That We Sing

ID.
☂ Profession: Informatrice du Yard.
☂ Casier Judiciaire:
☂ Rumeurs:

Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John _
MessageSujet: Re: Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John   Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John EmptyMer 18 Jan - 17:22

Damn you Maddox. Damn damn damn damn you. Songeait Harmony en fixant un point sur le sol, comme si maudire son collègue de tout son cœur allait la faire revenir en arrière, comme si elle n’allait pas recevoir ce maudit texto qui lui avait fait changer son itinéraire, et par conséquent ne pas tomber sur ce pot-de-colle –qui ne l’était pas tant que ça, mais c’était ainsi que cette agoraphobe et asociale notoire le ressentait- et ne pas forcer un pauvre inconnu à s’improviser comédien en pleine rue. Si tant est que le quidam accepte de jouer le jeu.

Elle faillit paniquer et vraiment détaler lorsqu’elle perçut l’hésitation de son potentiel sauveur. C’était peut-être exagéré de sa part, mais il était sa seule chance de s’en tirer avec un minimum de dignité et de ne pas se rendre ridicule en s’enfuyant comme elle se savait bien capable de le faire. Bon d’accord, ridicule elle l’était déjà, mais autant ne pas s’enfoncer, si possible. Qu’elle garde un minimum d’un amour-propre pratiquement inexistant. La sensation de son bras enroulé autour de celui d’un inconnu était le rappel cuisant de cette non-existence. Sa collège Sally Donovan aurait probablement envoyé son dragueur dans les roses avec une bonne gifle, ou une bonne engueulade, ou en menaçant de l’emmener au poste pour harcèlement sexuel, ou tout ça à la fois. Ou bien elle se serait laissée faire. Oui mais voilà, Donovan ce n’était pas elle. Donovan et Taylor étaient aussi différentes que le feu et l’eau, et si Donovan était capable de tels exploits, pour Harmony c’était juste impossible. Hausser le ton était souvent au-dessus de ses forces, sauf lorsqu’il fallait procéder à une arrestation, ce qui arrivait rarement puisqu’elle était informatrice et non pas agent régulier. C’était tout de même arrivé une ou deux fois, et elle se souvenait encore de la tête stupéfaite qu’avait fait l’inspecteur Lestrade en entendant pour la première fois sa voix dépasser les dix décibels. Pour un peu elle en aurait souri mais elle était un peu trop angoissée pour ça.

"Oh mon dieu! Qu'est-ce que tu fais par ici? Je ne savais pas que tu traînais dans le coin sinon je t'aurais passé un coup de fil! Comment ça va depuis le temps?"

Le visage d’Harmony s’éclaira d’un sourire. Elle n’allait peut-être pas trop mal s’en tirer en fin de compte. Intérieurement elle remercia ce passant compréhensif et solidaire, qui sans la connaître s’était lancé quand même dans ce petit jeu d’improvisation. Combien s’y seraient prêté, hein ? Londres était une grande et belle ville, mais ses habitants avaient parfois tendance à se montrer bien trop nombrilistes, comme dans toutes les grandes villes. On ne faisait pas attention à ce qu’il se passait autour de soi, c’était le rush en permanence, et finalement on n’y voyait pas plus loin que le bout de ses chaussures. A quoi ça servait de vivre dans un endroit pareil si ce n’était pas pour lever le nez de temps en temps ?

Heureusement il y avait des exceptions. Rares mais bien présentes, comme ce monsieur qui n’avait rien demandé mais qui n’avait pas fait d’histoire pour lui servir de complice dans le mensonge. Le brave homme. Elle s’excuserait auprès de lui dès que l’autre se serait éloigné, mais en attendant, il fallait bien continuer ce qui avait été commencé.

« Je rentre d’un rendez-vous avec mon patron, et figure-toi… Que j’ai enfin décroché ma promotion ! Passe à la maison ce soir, on pourra fêter ça. Deux semaines sans te voir à cause de ton voyage en Islande, c’est long tu sais ! »

Au moins on ne pouvait pas prétendre qu’elle ne savait pas jouer la comédie. Elle aurait pu parler d’une expédition au Pôle Nord elle n’en aurait pas été moins convaincante. Déformation professionnelle, probablement. En tout cas cette tactique improvisée semblait faire son effet, puisque du coin de l’œil elle voyait l’autre homme hésiter, avant de faire enfin demi-tour à sa grande joie. Elle retenait presque son souffle, attendant qu’il tourne au coin de la rue. Enfin il fut hors de vue. Elle laissa échapper un soupir de soulagement et piteusement lâcha le bras de son sauveur d’un jour. Alors enfin elle prit le temps de le regarder avec un peu d’attention. Il était plus petit qu’elle, était doté d’un physique assez ordinaire, mais il y avait quelque chose dans son visage qui respirait l’honnêteté et la sympathie. Elle ne s’étonnait plus vraiment qu’il lui soit venu en aide. Il avait l’air d’être le genre de personne qui donnerait sa chemise pour son prochain sans se poser de question. Un de ces super-héros qu’on ne reconnaît pas, peut-être parce qu’ils ignorent eux-mêmes qu’ils en sont.

« Pardon de vous avoir entraîné dans cette mascarade… » commença-t-elle d’une voix qu’elle aurait voulu plus assurée. Chassez le naturel, il revient au galop. « Et merci de votre aide. Vous n’étiez pas obligé… »

Elle s’interrompit et baissa de nouveau les yeux. Son regard tomba sur les nombreux sacs de courses de son interlocuteur.

« Vous avez l’air chargé. » remarqua-t-elle en releva ses iris verts vers lui. « Je peux vous aider à les porter si vous voulez. C’est bien le moins que je puisse faire pour vous remercier. »

Maddox attendrait, ou bien il se débrouillerait sans elle. Elle était maladroite pour parler, pour s’excuser, pour remercier. En temps normal elle serait déjà partie, mais même elle s’en serait voulu de le planter alors qu’il l’avait si gentiment aidée. Et puis oui, il fallait l’avouer, elle n’avait pas envie d’aller travailler. Ecole buissonnière, Taylor ? Oui, et à vrai dire, elle s’en fichait. Ce n’était pas comme si elle pouvait perdre du galon, de toute façon. Ni comme si elle avait grand-chose à perdre. Alors tant qu’à faire…
Revenir en haut Aller en bas
John H. Watson
Admin | Dr. Estrangeloved
Admin | Dr. Estrangeloved
John H. Watson

•Messages : 524
•Né(é) le... : 29/07/1975
•Arrivé(e) le... : 19/09/2010
•Âge : 48
•Réside à... : 221B Baker Street
•Fiche : The man in the crowd
•Thème : I'm not your boyfriend !

ID.
☂ Profession: Docteur
☂ Casier Judiciaire:
☂ Rumeurs:

Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John _
MessageSujet: Re: Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John   Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John EmptySam 4 Fév - 13:52


Qu'on se le dise bien, du duo Holmes/Watson, John n'était pas le comédien. Ça, c'était le domaine d'expertise de Sherlock. Dont il abusait à a outrance lors de ses enquêtes, soit dit en passant... Le seul véritable talent de John, en plus de ses compétences de médecin, c'était sa capacité à être discret. Peut être était-ce cela que Sherlock appréciait dans le fond, son aptitude à demeurer silencieux et à l'observer lui, les bras croisés derrière la poitrine, le dos et les jambes bien droites, sa mauvaise jambe ne lui faisait jamais vraiment mal dans ce genre de moment. ("La douleur est psychosomatique John!" "Oh ferme là Sherlock... Pas de sucre dans ton thé je suppose.") Et après tant d'enquêtes, pas toutes résolues au grand damn de Sherlock et pour l'hilarité de John, le docteur avait fini par élargir son champ de connaissances et il n'était plus du tout surpris quand le détective l'interrogeait. Était-ce pour se moquer de lui ou juste pour pouvoir mieux afficher sa propre sciences après? Au début, le docteur avait été des plus méfiants, pas du tout habitué à ce qu'on lui demande vraiment son avis. Mais John avait arrêté de se poser des questions en voyants les demi-sourires de son colocataire, demi-sourires qui disparaissaient toujours lorsqu'il se mettait à parler, corrigeant John ou alors appuyant ses propos.

La plupart du temps, John ne voyait pas du tout juste, mais comme le lui avait fait remarquer Sherlock un jour, poser des questions étaient toujours le premier pas. Toujours se poser des questions et voir si la réponse est à proximité. Si la réponse était négative, il fallait chercher. Enfin, les humains normaux cherchaient, Sherlock lui trouvait. Enfin bref, John ne voyait pas du tout pourquoi est-ce qu'il pensait à cela en ce moment précis, sachant que la situation n'avait rien d'aussi dangereux ou charmant qu'une scène de crimes. (Les propos de Sherlock, pas les siens.) Il s'agissait juste d'aider une jeune femme, qui semblait être tombée sur un homme des plus collants. Ceux-là étaient les pires et refusaient catégoriquement de comprendre que non voulait vraiment dire non. (Problème que John n'avait pas trop avec les femmes... Non. Lui il avait Sherlock.) John eut un sourire, jouant le jeu à fond et priant pour être crédible.

"Oui, bien sûr! Je passerai, d'ailleurs, il faut que tu me donnes ton nouveau numéro."

John fit mine de sortir son téléphone portable et quand il releva les yeux, il constata avec joie que l'indésirable était parti. Au moins... John aurait fait une bonne chose aujourd'hui. Deux, vu qu'il avait fait les courses. Son sourire s'agrandit quand la jeune femme le remercia. Pas besoin, ce genre d'incident semblait même être normal dans le vie de John et pas du tout bizarre comparé à Sherlock. Brûler des billets de banque, non mais quelle idée vraiment. Il fut quelques peu surpris quand la brune lui proposa de l'aider. Ah oui, les sacs, le bus, pas certain qu'il y arrive et en plus avec la chance qu'il avait, Sherlock serait probablement en train de jouer du violon quand il rentrerait alors hors de question de l'aider à grimper les marches qui le séparaient de la cuisine.

"Pas de soucis, toujours ravi d'aider quelqu'un... Et tout le plaisir était pour moi vraiment. Et oui... je veux bien votre aide... En plus avec ma jambe..."

John s'éclaircit la gorge, pas la peine de parler de ça devant une parfaite inconnue, et le coup de "je suis quelqu'un de dangereux et j'ai des cicatrices pour le prouver" ne marchait pas du tout pour draguer. (Et oui, il avait déjà essayé.)

"Mon colocataire pense que je joue la comédie mais non..."

John se mordit la langue, pour une fois, dans une journée, il fallait qu'il arrive à tenir une conversation sans parler de Sherlock. Exercice très difficile vu que les seules interactions qu'il avait étaient très limitées et se déroulaient souvent la plupart du temps devant un cadavre. Hmm.... Pas vraiment le genre de choses pour engager une conversation.

"J'allais prendre le bus jusqu'à Baker street... C'est là que j'habite... John Watson au fait, celui qui vous a sauvé d'un affreux rendez vous."

Il eut un rire et tendit la main à la jeune femme. John pourrait dire à son psychiatre qu'il avait interagi avec un autre humain qui n'était pas Sherlock, ni Mrs Hudson, Lestrade ou Mycroft et oui... Cette persone était réelle. Tiens d'ailleurs en parlant de rendez vous... À quand remontait le dernier de John? Eh bien, après le fiasco de Sarah, il y avait bien eu quelques femmes mais rien de bien sérieux. Et boire un café avec Molly en regardant Sherlock en train d'ouvrir la cage thoracique de quelqu'un n'était définitivement pas un rendez vous.
Revenir en haut Aller en bas
http://mooselikejensen.fr
Contenu sponsorisé




Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John _
MessageSujet: Re: Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John   Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Ca, ça vaudrait bien un VDM. | John

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sherlock 21st Century :: Westminster :: Regent Street-