01. Welcome to Horrorland

Obscur PNJ •Messages : 10 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011

Welcome to Horrorland

Arrêt numéro 1 : Le pilori

Qu'est-ce qui pouvait bien pousser les gens à venir visiter un tel lieu ? C'était une question que beaucoup se posait et un certain mystère que l'on aurait dû confier au détective consultant de la ville. Peut importe pourquoi ou encore comment, les affaires marchaient bien. Tellement bien même , qu'en cette étouffante journée de juin, à croire qu'il y avait bien un quelconque soleil sous cette épaisse couche de nuage, les visiteurs étaient présents en grand nombre dans le musée. Les tickets s'étaient vendus comme des petits pains, métaphore plus qu'appréciée par le gérant de l'établissement. Pas de doute, il dormirait très bien cette nuit là.

Les visiteurs quant à eux débutaient leur tour, un plan détaillé du musée dans la main ou dans la poche arrière. Si les âmes sensibles désiraient faire un tour aux toilettes, c'était le moment parfait. Trop tard après l'exposition de la première pièce … En entrée ? Le pilori … La célèbre pièce de musée et objet favori de décapitation à une certaine époque était ouvert, comme la gueule béante d'un animal gigantesque. Qui appelait silencieusement les visiteurs. Mais qui oserait s'approcher de la lame d'acier, poser son cou et refermer l'appareil le temps d'une photo ? Il était certain que la machine avait dû voir passer maintes et maintes gorges … Et pourtant, on l'avait réduit au silence pendant des années. Elle aussi, peut être qu'elle voulait du sang. Ou bien quelqu'un serait assez téméraire pour lui en fournir ? On se pressa autour du pilori, histoire de l'observer de plus près.

Un murmure se faisait ressentir parmi la foule, certains visiteurs se fixant du coin de l'oeil, d'autres semblaient être mal à l'aise. S'ils étaient ici, c'était bien pour satisfaire une curiosité malsaine voire même morbide. Ou alors était-ce une idée originale pour un premier rendez vous ? Original, c'était le mot parfait.
Mais … Il devait bien y avoir quelques âmes courageuses en ces lieux aujourd'hui … Non ?

Spoiler:

On aurait dit un vrai vampire. Un peu modernisé, mais un homme aux tons de vampire quand même : Ethan avait passé la nuit a hacké un ordinateur… Il aimait remplacé cette vérité par une confidence nuancée qui revenait à commande spéciale pour un client particulier. Commande relativement facile puisque pour passer le temps, il avait lancé les films d’horreur qui étaient arrivés cette semaine à la boutique. Il était plutôt fier de sa façon à tenir deux jobs à la fois en y prenant autant de plaisir. Pourtant, Ethan a déduis, à 4heure 37 précisément, que les nouveaux réalisateurs n’avaient plus du tout la même définition du mot «peur» que lui.
Qu’est-ce qu’est la peur ? Les poils qui se dressent sur la peau, les violents sursauts dans la poitrine et l’échine qui se glace comme un pic de métal froid. Pas l’envie de vomir en voyant le sang éclabousser ou le ricanement de voir des victimes si bêtes qu’un vulgaire bétail se ferait tuer de la même façon.

Un peu nostalgique des vieux films mais parfumés de qualité, Ethan s’était levé peu après midi avec dans la tête, l’idée qui germait d’aller s’offrir une petite frayeur lui-même.

Là, maintenant et tout de suite, ce n’était qu’un vampire boulimique avec des cernes et sa peau de craie qui dénonçaient toutes ses heures de sommeil perdues et un tee-shirt qui proclamait qu’un homme sage ne jouait jamais à saute-mouton avec des licornes. Il avait cependant cet éternel sourire aux lèvres et sa sortie sous le soleil inhabituellement brûlant de Londres prouvait qu’il était bel et bien humain. Rictus insouciant qui était sympa à croiser dans une rue en pleine après-midi, mais qui avait un aspect caricaturale dans un musée de la torture.
Il avait cependant dans la tête d’écrire une lettre à certains des réalisateurs en leur fournissant l’adresse du musée. Ou mieux, une menace de mort pour les effrayer pour qu’ils comprennent enfin cette subtile sensation. Tout n’était que spéculations, évidemment, mais ça le faisait rire gentiment.

À vrai dire, Ethan était un homme tout ce qu’il y a de plus sympa et innocent. Et il n’aurait certainement jamais eu l’imagination suffisamment perverse pour inventer ne serait-ce le plus léger ou le plus petit instrument de cette collection morbide. Demandez-lui de frapper quelqu’un et il se contentera de lui jeter un boîtier de DVD vide, allant peut-être jusqu’à rater volontairement sa cible.

Ethan suivit docilement le mouvement autour du pilori, admirant la machine en bois mais évitant d’imaginer un homme disposé sur sa dernière position avant de recevoir le coup de grâce. Pour freiner son imagination, l’irlandais regarda un peu à gauche et à droite en tentant de percevoir les visiteurs les plus anxieux pour tenter de les rassurer avec un coup d’œil amical. Un inconnu qui vous sourit près de la petite cousine de la guillotine, ce n’est peut-être toujours rassurant. Mais toutefois, ils étaient là pour rire malgré tous les aspects négatifs qui les entouraient.

C’est du moins ce qu’ils pensaient tous inconsciemment.
Tous, n’est-ce-pas ?

Oui, quel imbécile heureux irait se faire prendre en photo la tête dans un pilori ? Pour Ben, la question ne se posait même pas ! Remontant des verres fumés dans ses cheveux blonds (comme si les nuages extérieurs nécessitaient vraiment des lunettes de soleil), il observa un instant l'imposant engin avec un grand sourire idiot. Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche : les gardiens regardaient ailleurs. Mine de rien, il s'approcha en sifflotant, prit l'air très concentré alors qu'il parcourait son plan détaillé, puis d'un coup de hanche bien placé, passa devant la première rangée de visiteurs postés le plus près de l'engin, prenant le temps de les dévisager sans gêne. C'est fou ce qu'on pouvait trouver dans un Institut pourtant tellement officiel à heure de pointe. Mais si bordel, il y avait même du vampire ! Regrettant de ne pas avoir un peu d’ail sur lui (vraiment quel crétin, tous les gens normaux se promenaient forcément avec quelques condiments sur eux pour embaumer leurs sacs... ), le blondinet répondit au sourire avide de chair fraîche par une grimace enthousiaste, car qui ne serait pas enthousiaste à l'idée de rencontrer un suceur de sang amateur de reproduction avec les cornes de licorne, je vous le demande !

"J'adôôôre votre tee-shirt !" Lui souffla-t-il, mimant et articulant exagérement en direction de l'inconnu qui se trouvait de l'autre côté de... la... pièce historique.

L'excentrique agent du Yard dans un musée, voilà qui pouvait paraître surprenant... Mais il faisait chaud dehors, contrairement à l'agréable fraîcheur du donjon... En plus, un musée de l'horreur, ça valait le coup ! D'ailleurs il n'était pas déçu. D'un bond léger, il acheva la distance qui le séparait encore du pilori et sortit son portable dernier cri, avant de faire signe à un autre visiteur admirant la bête.

"Hey ! Vous m'prenez en photo ??"

Confiant le téléphone à sa nouvelle cible, il scruta de plus près la lame d'acier, persuadé d'y cerner des taches rougeâtres. Il était vite fait d'imaginer qu'elles n'étaient pas dues qu'à la rouille et en bon garçon qui aimait se faire des frayeurs, Ben sentit un délicieux frisson lui courir jusqu'en bas des reins. Adressant un sourire à son photographe improvisé, le jeune homme prit la pose, la tête dans l'engin de torture.

"Cheese !"

Non mais vraiment, qui aurait pu s'attendre à ce qu'il passe une si chouette journée dans un musée ? Évidemment, s'il avait eu un tant soit peu de sixième sens, peut-être aurait-il pris les jambes à son cou maintenant...

Un professeur dans un musée du crime, dans le fond ça n’a pas grand-chose d’étonnant. Pour chaque classe, l’enseignant peut disposer de 10% de pertes. Maintenant que le quota d’élèves augmente avec bientôt des classes de quoi…allez exagérons, quarante ou cinquante élèves, notre pédagogue peut donc espérer tuer 4 ou 5 morveux, histoire de calmer ses nerfs. En ce cas autant le faire inventif n’est-ce pas ? Bain d’acide, tout ça…bref s’inspirer des grands maîtres et leur faire coucou au passage.

Bref oui, un prof dans un musée de ce genre, ça ne choque personne.

Mais un prof à la retraite, ça n’a plus d’élèves à tuer n’est-ce pas ? En ce cas peut-être qu’il s’agit juste d’une curiosité morbide ou bien que l’homme a choisit d’organiser un Cluedo géant et là aussi soit en quête d’inspiration. Ou bien peut-être que Joel Belsph, histoire d’occuper sa retraite, voulait écrire une comédie musicale sur Jack l’Eventreur ? Un vieux rêve que celui là, il datait d’une soirée très arrosée d’étudiants. Helen était là d’ailleurs, pas encore sa femme, pas encore morte. Elle lui avait promis que le jour où il songerait vraiment à écrire cette pièce, elle le tuerait de la manière la plus horrible qui soit…. Lorsqu’elle le voulait, Helen se montrait très persuasive. Au fur et à mesure que la jeune femme lui expliquait mille manière de lui arracher les yeux –et autres choses-, Joel avait dessoulé et évidemment totalement abandonné l’idée. Instinct de survie…

Donc non il n’était pas ici pour du théâtre, en fait il n’avait tout simplement aucune raison. Mais l’existentialisme est-il un humanisme, faut-il voir des intentions dans tout ce que nous faisons ? A cela, seul Jean-Sol Partre saurait répondre, messieurs-dames…

L’homme est un animal, tout animal a soif de sang, même lorsque celui-ci est séché depuis bien des années et n’existe plus que de valeur métaphorique dans ses récits grand guignolesques de crimes plus ou moins connus. Sensations fortes, toujours plus se sensations fortes…

Ce qui était amusant dans ce musée, c’était autant d’observer les visiteurs que les pièces présentées. D’ailleurs il y avait un petit peu foule aujourd’hui Joel écouta le guide d’une voix distraite, présenter le pilori.
Il fronça les sourcils lorsque celui-ci en parla comme objet de décapitation puis haussa les épaules, regrettant de ne pas posséder son numéro de portable, si la capacité d’écrire des SMS Sinon, comme une certaine personne de sa connaissance, il lui aurait envoyé un joli WRONG en lettres capitales.

Murmure des visiteurs, voix du guide, bruit des appareils photos et… croassements de corbeaux. Corbeau ?! Oui il y en avait un à la fenêtre qui bavardait dur avec le silence. Mauvais présages tout ça, comme diraient les anciens.

Bah, la pire chose qu’il puisse nous arriver dans un musée est de se faire piétiner par un troupeau de touristes japonais, il faut savoir relativiser.

L’homme regarda à droite puis à gauche…non pas d’asiatiques. Il osa donc marcher tranquillement pour continuer la visite, ne liant conversation avec personne pour le moment.

Quand on travaille aussi longtemps dans la police, il est possible de voir tant de choses. Il y a après tout deux sortes de criminels. Les classiques, et les originaux. Lestrade préférait les classiques. Il s'agissait souvent des plus faciles à attraper, à coffrer et à condamner. Les originaux lui hérissaient l'échine. Il ne les supportait pas. Peut-être parce qu'il ne supportait pas la souffrance d'autrui. Il n'y avait rien de pire pour lui qu'un criminel aux idées saugrenues se baladant en liberté dans les rues de Londres. Peut-être était-ce pour contrer cette vague d'imagination malsaine qu'il était promptement venu dans ce musée de l'horreur. Pour s'inspirer. Pour s'inspirer sur le moyen de trouver une contre-attaque, une parade. Une façon de parer leurs coups bas.

En pénétrant à l'intérieur du bâtiment – et ce sans même voir ce qu'il y avait à l'intérieur – il se dit qu'un tel musée ne devrait pas exister. C'était la pire chose pour l'esprit de ceux qu'il pourchassait. Ici, ils pouvaient renforcer leur imaginaire. Ça lui donnait plus de boulot. Plus de boulot et venaient les maux de tête, la paperasse – que peu remplissait avec un réel sérieux – le stress, la colère contre les troubles-fêtes. Toutes ces émotions négatives qui le faisait parfois penser à sa retraite. Il en était encore loin – il l'espérait – mais parfois il se mettait à penser que peut-être, s'il pouvait quitter plus tôt...

Nan...Il était trop attaché à son boulot. Et puis, qui surveillerait – qui aurait la patience de surveiller – Anderson, Sally et Ben ? Personne sauf lui savait comment les remettre à leur place. Ouais bon...c'était peut-être s'élever sur une marche de piédestal trop haute, mais c'est comme ça qu'il voyait les choses. Peu de gens savaient faire avec ces monstres, lui oui. Peut-être parce qu'il les appréciait beaucoup avant même de vouloir les punir. Le contact était moins froid.

Il put se procurer un guide – en chair et en os là, pas un bouquin – et suivit avec une assez grande marrée jusqu'à la pièce du pilori. Son regard s'y attarda, mais que très peu. Il préféra rapidement reporter ses yeux sur l'écriteau expliquant son histoire. Tout sauf la pièce elle-même. Ça lui rappelait un cas. Il préférait ne pas y penser. Un cri lui fit tourner la tête alors que Ben Tippin faisait son clown devant la chose. Lestrade ne put que retenir son souffle lorsque le gamin prit une photo aussi près de la vieille arme. Décidément, les jeunes d'aujourd'hui.

Il regarda autour de lui la réaction de différentes personnes.

Un homme et une femme se tenaient main dans la main devant l'instrument de mort et la fille se collait un peu plus à son copain. Une façon comme une autre de se rapprocher...il ne comprendrait jamais ces façons de faire. Apporter sa petite amie au cinéma pour que dans la peur elle s'agrippe. Juste à y penser et le mot cliché se mettait à briller mieux qu'un panneau de Las Vegas. Oh oui. Que trop cliché. Il détourna la tête. D'autres regardaient l'objet avec curiosité, d'autres avec dégoût. Il crut même apercevoir de la tristesse. Cette personne avait-elle pitié de toutes les pauvres victimes passé au pilori ?

En tout cas lui-même les plaignait.

Il mit ses mains dans ses poches, se demandant comment Emily aurait réagit devant un tel spectacle. En fait, peut-être n'aurait-elle même pas voulu l'accompagner jusqu'ici. Il eu un sourire qui aurait pu paraître déplacé dans un tel endroit, mais penser à sa femme effaçait les drames anciens. Ce ne fut que lorsque le guide éleva la voix qu'il reporta enfin son attention vers lui.

Ouf...il avait déjà hâte de quitter les lieux. Mais bon, maintenant qu'il avait payé l'entrée, autant continué.

Invité

Je vous l'accorde, il est fort inconscient de sortir lorsque l'on est devenu -en un temps record et notable- l'ennemi numéro un de la fameuse police londonienne. Ce n'est pas seulement idiot, c'est clairement dingue non ? Cela dit, on parle de Moriarty, il serait donc pertinent de revoir chaque règle que nous croyions auparavant établie. Ainsi, se promener au musée des horreurs en pleine journée, narguant le tout Londres par la même occasion n'avait absolument rien de problématique. C'était même plutôt agréable de pouvoir profiter d'une liberté qui - faut de compétences - ne lui avait jamais été confisquée. Et pourtant il y en aurait des raisons !

Mais trêves de bavardages, James n'était pas venu pour discuter ; si il avait eu envie d'une petite conversation, il aurait ... qu'aurait-il pu faire d'ailleurs ? Sebastian n'était pas le genre d'homme à causer autour d'un thé -ou alors avec la promesse d'une tuerie au dessert - et Sherlock ne semblait, ces derniers temps, pas particulièrement enclin à la conversation.
Alors tant pis, optons pour le musée.

Je ne vais pas vous mentir plus longtemps, bien que Moriarty, lui, le ferait sans grand scrupules, le plus machiavélique hors la loi de Londres ne cherchait pas seulement à se divertir. Il y a de ces instincts inexplicables, des envies soudaines qui poussent les criminels les uns vers les autres. On dit que les psychopathes se reconnaissent entre eux, comme deux loups errant entre les feuillus. Eh bien, c'était ce genre de pressentiment qui avait poussé Moriarty à rendre visite au piloris. Il savait - non, pensait avec force - que quelque chose de tout à fait inhabituel allait se produire. Quoi que ce fût, il avait bien envie d'y assister.

L'immense objet de mort trônait, roi du musée, objet de toutes les attentions. S'il avait été plus enfantin, légèrement plus tordu, il aurait éprouvé une sorte de jalousie puérile. La seule chose qu'ils avaient à craindre, ici, ce devrait être lui.

Enfin, apparemment non ?

Un break.

Voilà ce qu’on avait osé lui conseiller. S’éloigner l’espace d’une journée de la tension constante apportée par la chasse d’un certain fou du mal, des affaires gouvernementales top-secrètes, et par un frère cadet qui avait un sens d’auto-survie aussi léger que celui d’un mouton décidant de s’attarder dans la cage aux lions. Mycroft avait approuvé la suggestion et, après avoir donné ordres et instructions à Anthéa, le Holmes s’était rendu dans l’endroit le plus adéquat de la saison pour se détendre.

Certes, quel être doté de raison se rendrait au musée des horreurs pour se reposer l’esprit ? A peine pénétré dans cet espace froid et immense, l’ambiance des lieux vous tombait sur le cœur et le corps, contractant votre poitrine d’un sentiment de malaise et hérissant les poils de votre corps dans une attente angoissante. L’attente de quoi ? Nul ne pourrait le dire, hormis votre subconscient courant bras-dessus bras-dessous avec votre imagination. C’était cette amitié morbide que votre conscience captait, sans pour autant en voir les grandes lignes. Elle existait, Elle le savait, mais ne savait ce qu’elle comportait ou complotait. Et c’était cela que vous attendiez. Découvrir ce que le rideau cachait.

Il faudra donc l’avouer, ce lieu n’était pas à Londres le plus réputé pour reposer des nerfs déjà bien à vif. Mais c’était exactement ce que Mycroft demandait. Un lieu assez calme pour ôter un superflu de stress, sans pour autant plonger l’esprit dans un état lamentable. Et, à vue de la foule présente, il ne semblait pas être le seul à cajoler cette distraction angoissante. Mycroft se glissa silencieusement au milieu d’un groupe : ombre dans le tableau, mouton noir au milieu d’un troupeau. Car comment ne pas remarquer cet homme grand au yeux perçants et aux habits chics entre tous ces Londoniens et étrangers, appareil photo à la main ? Si certains lui lançaient des regards curieux et méfiants, Mycroft ne fit pas mine de le remarquer ; son visage arborait l’expression neutre qui lui était propre, si ce n’était pour l’ombre d'un sourire qui étirait ses lèvres. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, sachez que les enfants Holmes considéraient tous lieux comme chez eux.

Aurait-ce été mal vu, à une période donnée, d’être aperçu en admiration devant une telle création ? Quel être génial et malsain à la fois avait pu avoir l’idée de transformer quelques bouts de bois en ce qui était aujourd’hui une œuvre d’art ? Un ancêtre des plus grands criminels, peut-être ? Ou alors un parents des plus importants savants de notre ère? Qui que ce fût, loin de lui devait être l’idée de donner comme but à son instrument ce pour quoi elle était utilisé à présent. Surement aurait-il crié à scandale en entendant cet inspecteur et quelques spectateurs rire à gorge déployée devant son objet de torture. Peut-être aurait-il porté plainte. Motif ? Des rires et sourires là où devraient se trouver cris et larmes.
Le vent sembla se lever dans la capitale anglaise, venant siffler entre les portes du musée.

L’âme de ce génie inconnu récolterait peut-être ce qu’il attendait.
Après tout, la visite ne faisait que commencer.

Obscur PNJ •Messages : 10 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011

Deux représentants des forces de l'ordre, un ex-professeur, le maître du crime de Londres, les yeux et les oreilles de cette même citée et un geek à l'air déjanté ... Qu'est-ce que ces gens avaient en commun ? En apparence absolument rien mais en cette après midi du mois de juin, ils étaient tous réunis au musée de l'horreur. Et certains pas pour de bonnes raisons. Le pilori était grand ouvert et l'appareil finit bien par tenter quelqu'un, un croche pied mal placé et l'un de nos protagonistes se retrouve près à se jeter dans la gueule du loup … Pour dire à jamais adieu à sa gorge ? Non, fort heureusement, non, car il semble que notre chère victime à le sens de l'équilibre et réussit à éviter la lame. De près … D'un peu trop près d'ailleurs. Quiconque à essayer de se débarrasser de ce pauvre malheureux à rater son coup …

Bilan de l'arrêt numéro 1 ...

Nom et rôle de la victime : Aucun.
Visiteurs encore présents dans le musée :
◆ Ethan O'Downey
◆ Joel Belsph
◆ Mycroft Holmes
◆ G. Lestrade
◆ Jim Moriarty
◆ Ben Tippin

Les votes par RP peuvent donc commencer ... Soyez sur vos gardes et prenez bien votre décision car le perdant risque bien de perdre la tête pour de bon.

Note : Pour plus de précisions, merci de mettre le nom de la personne que vous aurez choisi en spoiler à la fin de votre poste.

Bien que totalement extérieur à la scène, lointain et décalé, Ethan ne calcula pas le nombre de secondes, comme une pluie de tic-tac dans une horloge, un tourbillon de pensées, lorsque la panique amplifia la pièce comme une bombe surprenante. Les cris jouèrent le rôle d’obus et attaquèrent, percèrent tympans et conscience. L’irlandais avait presque envie de se jeter au sol, imaginant que, comme en cas d’incendie, la sûreté planait au-dessus du sol.

Ayant fléchi les genoux et son regard s’étant porté sur la porte de sortie, examinant le meilleur chemin pour échapper à cette pièce en cas de grave situation, Ethan avait raté la moitié de l’accident évité avec succès. On aurait dit que les visages de tous les individus étaient devenus en coton ou en porcelaine, les circonstances auraient été différentes, l’Irlandais en aurait ris, se comparant dans la galerie de fantômes. Mais aucun rire ne s’écoula de sa gorge, l’envie ne lui chatouilla même pas l’estomac. L’instrument de torture en revanche était prête à rire aux éclats, ou alors ses yeux lui jouaient des tours ?

Chaque visiteur jeta un œil anxieux à son voisin le plus proche, certains osèrent même, ignorant la politesse et bonnes manières, de reculer d’un pas pour s’écarter de la masse. Les plus doux s’assuraient que ce n’était qu’un pauvre accident, mais certains, avec plus ou moins d’excitation perverse, clamaient une tentative de meurtre.
L’imagination part à une vitesse incroyable dans la tête des hommes. Et elle gagne la même allure que la lumière quand la morbidité est au rendez-vous.

Emporté dans une foule de questions et d’accusations, Ethan hésita durant un instant à sortir de la pièce. Peut-être que certains avaient réussi à fuir à temps la pièce ?
Et voilà que certains disaient qu’il fallait trouver le coupable coûte que coûte et le placer sur cette machine. Pourquoi ? Et si il n’y avait ni criminelle et ni victime ? Juste le hasard et la malchance qui s’acharnait sur quelqu’un ? Les coïncidences ne devaient pas être prises à la légère, mais celle-ci était trop immense !
Dans son éternel comportement de couard inoffensif, Ethan tenta de glisser, comme un simple esprit oublié du musée, vers le mur le plus porche pour le longer et fuir ce bâtiment qui, décidément, était trop pour lui. Une forte poigne le repoussa involontaire dans le chemin inverse, un homme l’avait remis à sa place dans la foule sous le coup de la panique et la fureur. « Quelqu’un l’a poussé ! Quelqu’un lui a fait un croche-pied pour le précipiter sur le pilori ! » hurlait-on. Ethan prit l’initiative, peu courageuse mais c’était pour lui déjà un grand effort, d’observer les alentours et tenter de trouver un visage intrus qui n’était ni blanc, ni apeuré et ni froissé par l’anxiété.

Il vit là un grand homme : bien qu’il ne ricanait pas comme le plus démoniaque méchant de série B comme l’espérait Ethan (caricature peu discrète qui aurait clos le problème en quelques minutes), il fût pris de panique en le voyant. Ce n’était pas son expression qui était intrus, c’était sa tenue : son costume propre sur sa taille phénoménale. Le flot de paroles que l’on desservait dans ses oreilles emplissait son cœur d’une peur presque animale et l’irlandais se joint rapidement aux exclamations furieuses des autres.

-C’est vous, non ? Vous l’avez poussé au sol !

Il se retenu de mentir en criant à plein poumons qu’il l’avait vu faire. C’était faux. Il n’avait rien vu et il était simplement influencé par le tourbillon d’agitation. Il souffla cependant qu’il en était presque sûr. De toute manière, sa dernière phrase portait réellement sur la conviction. Une accusation.

Spoiler:

Allons, allons… ce n’est pas en nous précipitant et en prenant des décisions hâtives que nous pourrons faire quelque chose de constructif…

L’accident ? Joel n’en avait pas vu grand-chose… comme peut être beaucoup de monde, il le soupçonnait. De toute manière, le cerveau était un organe tellement hors du commun que déstructurer un souvenir pour ensuite le restructurer ensuite à sa guise ne lui posait pas le moindre problème. Un souvenir ne peut jamais être certain, en particularité lorsqu’il se trouve être causé par le choc, l’adrénaline ou toute autre chose sortant de l’ordinaire. Et puis il est tellement simple de se faire influencer par la peur, celle des autres ou bien notre inconscient (ou subconscient si l’on se veut partisan de Jung). A partir de quand Imagination et Vérité se rejoignent, ou bien à partir de quand ces deux notions se détachent-elles ? Impossible à savoir…

Il regarda l’homme qui venait de parler : un inconnu au visage doux qui ne semblait pas plus méchant qu’un autre. Joel resta silencieux un instant, préférant se concentrer sur l’accusateur plutôt que l’accusé pour le moment. Certes les murmures et les allégations allaient bon train depuis quelques secondes –juste quelques secondes ? on pourrait presque croire que cela faisait plus d’un an que l’on paraphrasait sur un accident ou bien une tentative de meurtre… lorsque certains n’agitaient pas le mot « assassinat » avec force, bien que l’on ai aucun cadavre-. Troublant n’est-ce pas, la fâcheuse tendance du temps à se distordre ainsi, comme si des milliers de mondes parallèles s’entrechoquaient les uns contre les autres jusqu’à ce que secondes, minutes et heures n’aient plus du tout la moindre signification.

Une tentative d’assassinat, n’est-ce pas ? En ce cas chaque mots que l’on échangeaient les uns avec les autres, devait être pris avec une circonspection grave : quel est le sens de cette phrase, pourquoi ce mot, pourquoi parler ici et seulement ici ?

Whodunit ?

Lui revint alors en mémoire le souvenir d’une partie d’échec avec Helen (souvenir fantasmé ou bien souvenir de réalité ? Telle est la question…). La jeune femme (oui, elle était jeune et portait une robe à fines bretelles, cela devait être lors de l’un de leurs premiers étés, non ?) avançait ses pions sur l’échiquier avec une hargne et une anarchie particulière. Son jeu ne répondait qu’à un seul but : la meilleure défense, c’est l’attaque !

Etait-ce pareil ici ? Attaquer, accuser… les mots sont des armes et dans un cas pareil, elles sont efficaces.
Un des seuls et uniques cas qui soit.

Joel se tourna alors vers l’accusé, comment faire pour se montrer objectif ? Montrer connivence et sympathie pour Mycrift pouvait aider à faire condamner l’autre homme : il suffisait d’un mouvement de foule suite aux allégations d’Ethan. Quel besoin y a-t-il de défendre un innocent après tout ?

Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens.

L’homme secoua la tête et parcouru encore une fois la salle du regard. A vrai dire on tombait bien bas : si la loi du Talion montrait un jugement primaire basé sur une certaine égalité…

Œil pour œil, dent pour dent…

… Ici on en était même pas à la loi du Talion. Un corps pour un corps… mais pas de cadavre, juste un espèce de rescapé miraculé.
Alors quoi, on punit un miracle par un meurtre ?

On ne peut pas convaincre une foule, Joel n’espérait pas changer les choses. Et puis lui apparut alors que tout ceci réagissait bien à une certaine logique : celle de l’ordre.

Quelqu’un, quelque chose (Dieu, Diable Démons…), avait creusé une tombe avec la terre des Augures. La victime n’ayant pas succombé, il fallait malgré tout remplir le trou pour que l’Univers reste Univers…

Il sembla à l’homme entendre la voix de son père dans sa tête, le ramenant à a prime enfance

Lorsque tu prends un livre sur l’étagère, remets à sa place l’autre que tu viens de terminer…

Jamais de trous, de brèches ou de fissures, jamais…

A vrai dire monsieur, je ne sais pas si vous accuser ou bien si vous désirez détourner l’attention de vous-mêmes. Peut-être serais-je amené à changer d’avis, mais en attendant…

Spoiler:

Tout le monde est suspect jusqu’à preuve du contraire. Pour les plus simples d’esprit, tout le monde est coupable.
Le manque d’inattention dont avait fait preuve Mycroft aurait fait sourire de plaisir son frère cadet si ce dernier avait été présent. Rien n’avait attiré son attention ni titillé ses sens. Ce n’était que lorsque les cris débutèrent qu’il comprit l’évènement qui venait d’avoir lieu.

Immédiatement, son regard vint faire un tour rapide de la salle, inspectant d’abord les personnes proches du visiteur ayant toujours la tête sur les épaules, puis ceux plus éloignés. N’ayant vu l’action de ses propres yeux, il était aisé de créer toutes sortes de théories toutes plus vraisemblable que les autres et qui conviendrait le mieux à l‘accusé désigné. La panique régnant sur chacun des visages ne lui était d’aucune aide pour deviner le coupable. Certes, cela n’était pas impossible, mais plutôt compliqué. Ce n’était pas parce que l’on avait un cerveau et savait s’en servir qu’un problème se voyait résolu dans les minutes suivantes.

- C’est vous, non ? Vous l’avez poussé au sol !

Grand Dieu ! Voilà qu’un des visiteurs essayait d’utiliser ce qui emplissait sa tête et l’accusait. Quelle ironie ! Il était vrai qu’il n’avait guère bronché, mais de là à l’accuser. La populace Londonienne devrait diminuer les heures passées devant le petit écran : cela semblait avoir pour don d’emplir leur pensées d’à priori et de clichés plus stupides les uns que les autres. Mycroft planta son regard reptilien sur l’inconnu et ne put s’empêcher de faire remarquer la chose qui lui semblait la plus évidente.

- Si j’avais voulu du mal à cette personne, j’avais à ma disposition plus d’une vingtaine de manières d’agir, toutes plus discrètes qu‘un musée remplit de touristes...

Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à dire dans l’immédiat, mais cet idiot avait eu le don d’attirer l’attention de plusieurs. D’ailleurs, l’un d’entre eux n’était autre que Joel Belsph. Mycroft ne prêta qu’une oreille distraite à ce qu’il répondait à son accusation. Son regard planait sur la salle, non sans revenir pour s’attarder sur cet homme qui avait crié au loup en voyant l’aîné des Holmes.

Certains pleuraient, d’autres riaient, beaucoup criaient et débattaient et accusaient. Comment reconnaître le vrai du faux dans toute cette cacophonie ?
Était-ce parce que cet homme avait déjà attiré son regard avant l’incident que Mycroft se surprit à le surveiller et le détailler ? Détachait-il avec erreur (après tout, Joel ne venait-il pas de l’accuser ?) son attention de l’homme qui l’accusait car sa réaction était semblable au trois quart des autres visiteurs présents ?

Mycroft se pinça l’arête du nez et soupira, avant de retourner son attention sur la salle, et plus précisément un homme bien particulier.
Bon sang, il avait vraiment besoin d’un break.

Spoiler:

Obscur PNJ •Messages : 10 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011

Délai supplémentaire pour l'arrêt numéro 1...

Nous sommes dans une impasse : ceux qui ont déjà répondu ont voté à chaque fois pour une personne différente. De plus, certains d'entre vous n'ont pas encore pu RP. Je vous accorde donc un délai supplémentaire, le temps qu'une victime soit désignée.
Merci de voter en tenant en compte les informations suivantes :
Mycroft Holmes (2 votes)
Ethan O'Downey (1 vote)
Jim Moriarty (2 votes)

Ceux qui n'ont pas voté :
◆ ~~Ethan O'Downey~~
◆ ~~Joel Belsph~~
◆ ~~Mycroft Holmes~~
◆ ~~G. Lestrade~~
◆ Jim Moriarty
~~◆ Ben Tippin~~

Je rappelle qu'il n'y a pas d'ordre de passage

Le problème avec ce genre d'endroits, c'était qu'il finissait toujours par arriver quelque chose de mauvais. Comment le savait-il ? Il était policier, il en avait vu des vertes et des pas mûres et surtout, surtout, il connaissait comme marchait certains esprits retords. Il n'avait pas le talent d'un détective comme Sherlock, mais il connaissait l'être humain et ses mauvais tréfonds. Il n'eut pas à attendre réellement plus longtemps avant que quelqu'un ne tente quelque chose envers un paisible visiteur.

Tournant dans tous les sens, calme contrairement à d'autres, il cherchait d'où l'incident avait bien pu commencer. Comme tout cela avait pris forme. Il sondait les visages, tentait d'apercevoir quelque chose qui ne tournait pas rond dans les regards de ces visiteurs. Il ne resta pas bien longtemps sur le grand homme intimidant qui avait poussé un autre à l'accuser sans attendre. Ce dernier par contre, il le regarda un peu plus longuement. Il y avait quelque chose de louche chez lui, comme l'odeur d'un criminel – ne demandez pas comment il fait pour les sentir, non il n'a pas de nez bionique – mais était-ce assez pour vouloir tuer quelqu'un ? Son regard passa sur Joël sans qu'il n'y reste non plus. En quoi un retraité veuf pourrait bien trouver absolution en tuant quelqu'un ?

Dans une foule aussi compact, il se sentait un peu perdu. Il y avait tant de gens et certains semblaient beaucoup plus enclin à tenter de commettre un meurtre que d'autres.

« On se calme ! Tout le monde gardez votre calme, ça ne sert à rien de s'exciter comme ça ! »

Il avait élevé la voix assez pour se faire entendre. Il souhaitait calmer les choses avant que ce problème ne devienne une émeute. Son regard continuait néanmoins à parcourir la foule. Il devait bien y avoir un potentiel meurtrier dans ces gens non ? Ou comment se sentir comme un étudiant policier version Gregory Lestrade. Sérieusement...

« Tout le monde est innocent jusqu'à preuve du contraire ! Je vous demanderais néanmoins à tous de rester à l'intérieur du musée, ceci est une zone fermée ! »

Il faisait son boulot. Maintenant il ne lui restait plus qu'à tenter de découvrir ce pour quoi il était payé et ainsi mettre un terme à toute cette panique. Son regard s'arrêta sur un homme. Distingué tout de même de sa personne, mais dont le visage et le regard ne lui disait rien qui vaille. Comme s'il y avait une menace déguisée à l'intérieur. Oh, ce pouvait tout aussi bien être son imagination qui lui jouait des tours en cette journée quelque peu mouvementée, mais il ne pouvait pas rester là sans réagir alors qu'il venait d'intervenir.

Non, décidément, il aurait bien aimé qu'un autre policier lui donne un coup de main pour une fois. Au moins, ce n'était pas un meurtre, c'était une tentative de meurtre.

Spoiler:

Malheureusement pour Lestrade, le seul autre agent du Yard risquait de ne pas l’aider beaucoup. En plein cœur de la salle, pris dans la tourmente, Ben se fit bousculer plusieurs fois, manqua de se ramasser, se rattrapa de justesse et joua des coudes autant qu’il le put. Lui, si éloigné des habituelles préoccupations du monde, les survolant d’ordinaire avec une insupportable nonchalance, retombait brusquement parmi ses semblables, peu à peu gagné par leurs angoisses. Des cris, des visiteurs affolés… un portable dernier cri lâché et qui s’écrasait au sol, aussitôt piétiné par d’indélicates chaussures. Bordel, mais ce portable, c’était le sien ! Ecartant impatiemment les agités, le jeune homme se précipita au chevet de l’infatigable compagnon de sa vie, depuis au moins… pfff, un mois ! Il était trop tard, vu l’état de l’engin, il avait rendu l’âme en se brisant au sol. Avec délicatesse, le blond ramassa les morceaux de son téléphone, repoussant les pieds qui tentaient de lui écraser les mains ou de le renverser, comme ils avaient déjà piétiné sans vergogne son plus fidèle compagnon. Bordel, ce portable était resté à ses côtés plus longtemps que la plupart de ses petit(e)s ami(e)s, sa mort méritait d’être vengée !

Se redressant, le jeune homme s’éloigna du centre de la salle, le cœur battant. La foule se pressait de toute part et il se sentait gagné par les terreurs obscures qui semblaient rayonner depuis l’inquiétant pilori. Dire qu’il se trouvait si près de l’engin, quelques secondes à peine auparavant. A présent, la seule pensée cohérente qui l’habitait était l’idée qu’il n’était plus joignable à tout instant et qu’il venait de perdre des centaines de numéro patiemment amassés. Ô mon dieu, il ne pouvait plus se connecter sur facebook ! Portant la main à sa gorge comme s’il était sur le point de s’étouffer, il entendit soudainement un homme s’écrier qu’un autre était le coupable, puis aussitôt après, un concert d’acquiescement et de protestations, parfois les deux en même temps, preuve que le monde commençait à marcher sur la tête. Le commissaire essayait désespérément de ramener le calme mais semblant oublier qu’il était lui aussi sensé être un policier raisonnable, Ben s’époumona juste après lui :

"Innocent ? Mon œil, tous coupables oui !"

Car oui, il était en deuil, et le deuil vous mettait en colère contre le monde entier, quand bien même le monde entier soit constitué à son immense majorité de parfaits inconnus. Furieux, le jeune homme dévisagea les visiteurs. Qui était le premier ayant lancé une accusation ? Il le trouva rapidement, en la personne du mec au superbe tee-shirt, et comme d’habitude, réagit avec impulsivité, juste parce qu’il aimait les licornes :

"Il a raison, je suis sûr que c’est vous !"

Qui avait essayé de tuer ou qui avait réussi à avoir la peau d’un innocent portable, voilà ce qu’on ne saurait jamais puisqu’il stoppa sa phrase, pointant Mycroft d’un doigt accusateur.

Spoiler:

Obscur PNJ •Messages : 10 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011

Délai supplémentaire pour l'arrêt numéro 1...

Il manque encore un vote qui risque de déterminer la victime de ce tour. Comme c'est la période d'examens pour un peu tout le monde, un délai supplémentaire est accordé jusqu'au Lundi 27 Juin. Passé ce délai, un joueur sera tiré aux sorts et il aura droit à un vote qui comptera double pour terminer le tour. Il ne se fera pas RP mais uniquement en MP.
Vous pouvez changer votre premier vote si vous le souhaitez jusqu’au Lundi 27.

Récapitulatif :
Mycroft Holmes (2 votes)
Ethan O'Downey (1 vote)
Jim Moriarty (2 votes)

Ceux qui n'ont pas voté :
◆ ~~Ethan O'Downey~~
◆ ~~Joel Belsph~~
◆ ~~Mycroft Holmes~~
◆ ~~G. Lestrade~~
◆ Jim Moriarty
◆ ~~Ben Tippin~~

Obscur PNJ •Messages : 10 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011

Fin du Premier Tour.

Moriarty ayant voté contre lui-même (car ne pouvant plus participer au LG) fait qu’au final : il est la victime désignée de ce tour.

Tous les regards se portaient alors sur l’homme bien habillé. Son visage n’attirait pas la sympathie et semblait tout à fait correspondre à un homme capable de tuer de sang-froid et en public ? Probablement. Si certains s’obstinaient à le protéger, clamant son innocence, la plupart des gens, leur tête enfumé par la pesante chaleur de cette journée, voulaient le voir traîner jusqu’au pilori. Là, maintenu entre ces griffes de bois, peut-être que leurs inquiétudes se volatiliseraient. Ce n’était pas assez pourtant : pour couper court à l’angoisse, la lame trancha sur la nuque. Des soupirs retenus contre des exclamations indignées et choquées. Un véritable démon se tenait peut-être là pour leur faire perdre la tête à tour…

L’exécution, rapide et efficace, révéla pourtant une bien triste nouvelle : Moriarty, aussi redouté soit-il, n’était pas le tueur recherché. Tous ceux qui avaient voté contre lui venaient de tuer un innocent…

Début du Deuxième tour.

Les portes étaient fermées désormais. Si les visiteurs passaient à la pièce suivante, ce n’était pas pour continuer calmement la promenade culturelle et morbide. C’est qu’il fallait encore trouver le coupable !

La Dame de Fer, triomphant au centre de la pièce dans sa splendeur glaciale, fera-t-elle parler les coupables ? Les punira-t-elle ?
Ou s’en prendra-t-elle à un autre innocent ?

• Les Loups-Garous ont un délai de 5 jours pour envoyer le nom de leur victime.
• La Sorcière ne peut que tuer désormais. Elle peut passer son tour ou désigner une victime.

Vous disposez donc d'une durée de cinq jours pour RP librement. (délai susceptible de changer selon vos disponibilités, que les Loups-Garou et la Sorcière ne bloquent pas le jeu, cependant !)

Rappel
Vivants :
◆ Ethan O'Downey
◆ Joel Belsph
◆ Mycroft Holmes
◆ G. Lestrade
◆ Ben Tippin

Morts :
◆ Jim Moriarty (Visiteur/Villageois)

Obscur PNJ •Messages : 10 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011

Bilan du deuxième tour

Le maître du crime de la ville était déjà mort et pourtant la visite continuait. Et quelle était la pièce maîtresse de la salle suivante ? Une dame bien charmante au baiser des plus mortels : la dame de fer était ouverte au centre de la pièce, tous les regards tournés vers elle. Puis les regards se tournaient vers les voisins. Plus personne n'osait prendre de photo et un silence religieux régnait dans le musée. La logique aurait voulu que tout ceci soit normal, les musées se devaient d'être silencieux. Mais pas celui ci, surtout pas quand deux nouvelles victimes venaient d'être désignées. Leur fin allait être bien cruelle, un dernier baiser et … rideau !

Victimes:
◆ Ben Tippin (Guide/Sorcière)
◆ Mycroft Holmes (Visiteur/Villageois)

Le premier meurtre n'avait pas été oublié et il y avait encore des murmures échangés entre certaines personnes. Des complices très certainement ? Des complices qui venaient de choisir une autre victime … On fit tomber un appareil photo, la diversion parfaite, parfaite pour s'emparer du jeune homme et le pousser vers la dame de fer. Mais le jeune scientifique et haut gradé qui plus est, se débattit, assez pour rencontrer Mycroft Holmes. Et bien assez pour poser sa dernière carte, une aiguille empoisonnée. Et ainsi, l'entraîner avec lui dans l'autre monde. Et quand la dame de fer se referma, il n'y avait pas qu'une seule victime, mais bien deux.

Important :
• Les victimes désignées peuvent écrire leur mort sous forme de RP.
• Les visiteurs encore présent doivent voter, également sous forme de RP.

Vous disposez donc d'une durée de cinq jours pour RP librement et pour voter. [i](délai susceptible de changer selon vos disponibilités !) Merci de placer le nom de la personne choisie en spoiler à la fin de votre poste.

Rappel
Vivants :
◆ Ethan O'Downey
◆ Joel Belsph
◆ G. Lestrade

Morts au total :
◆ Jim Moriarty (Visiteur/Villageois)
◆ Ben Tippin (Guide/Sorcière)
◆ Mycroft Holmes (Visiteur/Villageois)

Le temps est une chose unique aux multiples dimensions et à la géométrie variable. Joel savait cela, il avait étudié il y a bien longtemps les travaux d’Einstein (merci Mr Eddington), et les théories sur la relativité, s’imaginant même par moment comme explorateur de ces territoires inconnus. Le temps ralentit, s’accélère, s’échappe, fuit mais toujours, oui toujours il passe. Il n’y a pas de retour en arrière, la vie n’est pas une cassette vidéo ou, comme doivent dire les jeunes, un DVD.

Ici, le temps choisit de s’emballer, cheval fou, automobile sans chauffeur, il ne menait qu’à une seule chose : l’accident. Et quel pire accident peut-il y avoir qu’un multiple meurtre ? Tout s’enchaîna très vite et il était déjà trop tard pour faire quelque chose.

Je te tiens, je te tiens !

L’homme tomba à genoux alors qu’il rattrapait Mycroft. Son garçon, son tout petit garçon… Quelque chose n’allait pas, évidemment que quelque chose n’allait pas ! Joel le tint contre lui, le berçant à moitié comme on berce un enfant terrorisé, lui tapota la joue, prit son pouls et le sentir faiblir, oh dieux, faiblir !

Mycroft, réponds moi…. REPONDS MOI !

Mycroft ? Mycroft… C’est à ton tour d’aller au tableau, lève toi…

Allez mon garçon, un effort…

Il n’y avait plus rien, plus de pouls, plus de regard… Un homme en noir vint alors lui tapoter l’épaule, il n’avait pas de visage. Salut, tu me reconnais ? J’étais là aussi lorsque Helen est partie, ne t’inqiète pas je suis de bonne compagnie…

Joel secoua la tête, voulant chasser l’hallucination. Par des gestes mécaniques, il berçait le corps de Mycroft avec le chagrin que seul un père peut éprouver à la mort de son enfant. Mais quelqu’un devait payer, pas vrai ? Alors l’homme releva les yeux, regardant Ethan sans le moindre mot. Les phrases étaient inutiles maintenant, et il y avait également une deuxième victime, un agent de Lestrade… Est-ce que l’autre homme était en deuil lui aussi ? Il ne voulait pas le savoir, les plus grandes douleurs sont aussi les plus égoïstes…

Spoiler: